Elise et moi  SANS DESSUS......DESSOUS.......    

Dès que tes yeux se posent sur moi, le même sortilège opère…

Tous mes sens s’enflamment. Tes caresses sont autant de calligraphies: pointillés subtils révélant un corps d'infinitude ou écriture cursive qui, de traits pleins en déliés, inaugure des anfractuosités secrètes et redessine le profil des pistes sillonnées.

Tes mains agiles et ta bouche fiévreuse ont tôt fait d’éveiller cette troublante sensation de chaleur à l'épicentre de mon intimité. Et voici ce brasier irrésistible qui gonfle, crépite dans le creuset des lombaires et se fait houle, mettant mes hanches en mouvance.

Par une étrange alchimie, le feu d'abord moulé à la forme de mon pubis se met à couler - or en fusion – vers mon ventre et jusqu'à la digue érigée de mes seins.

Ma gorge module en arpèges le plaisir crescendo… Puis, dans un feulement rauque, mon corps tout entier se convertit alors à l'extase flamboyante.

Embrase moi longtemps

Embrase moi encore !

On pourrait croire, a priori, que le plaisir solitaire ne concerne que les personnes qui n'ont pas, n'ont plus ou ne trouvent pas de partenaire... C'est ce que j'ai moi-même cru jusqu'au jour où, pour la toute première fois, Elise s'est mise à se caresser devant moi... Cela voulait-il dire que je ne lui suffisais pas et n'aurait-elle pas pensé la même chose si j'en avais fait autant ? Eh bien justement, ELLE M'A DEMANDE D'EN FAIRE AUTANT ! Le premier moment de surprise passé, je me suis très vite pris au jeu et cette façon de se masturber devant l'autre sans plus se cacher me procura une excitation intense que nous menâmes tous les deux jusqu'au bout... Une fois de plus, ce genre de plaisir qui fait désormais partie de nos divers jeux n'avait plus rien de "solitaire" et même si parfois, en cas d'absence prolongée, il peut arriver qu'il le soit encore, nous n'avons pas honte de nous le raconter, au contraire cela peut-être très émoustillant. M'imaginer Elise se donner du plaisir manuellement ou avec un vibro masseur m'excite presque autant que de la voir réellement, ce à quoi j'ai droit aussi !
Aujourd'hui, plus aucun "éminent" médecin n'oserait prétendre que la masturbation rend sourd ou fou et il n'y a plus que Benoît 16 (soupapes) pour la considérer comme un péché. Cela dit, elle reste aussi un tabou chez bon nombre de couples qui peuvent l'interpréter à tort comme une insatisfaction du partenaire. La lecture de cet article les fera, nous l'espérons, très vite changer d'avis.
(à suivre)

Lorsqu’Eros hisse ses voiles au ciel de lit
Thanatos froisse les draps dans leurs plis
Amour et Mort, assis au même seuil
Convoitent les amants d’un seul œil

Quand roule l'avalanche du désir
Ricochant en frissons de plaisir
C'est à la Mort que l'Amour fait sa cour
C'est à Psyché que la Mort fait l'Amour 

Eros et Thanatos rôdent au carrefour
Les chemins de nos vies ne sont que détours,
Qui mènent, inéluctables, vers l'éternel retour :
Aux lisières de la Mort, à l'orée de l’Amour

Eros et Thanatos font le même serment:
« Ici et maintenant unir les errants »
Aux creux de leurs méandres
 Par la  braise et la cendre
Tissant la trame des destins,
Mêlant le miel et le venin 

Pour la douceur des jours :
L’hydromel de l'amour
Et par nos corps à corps
La ciguë de la mort... 

Eros et Thanatos scrutent l'infini :
Quand, dans sa course à travers les étés
Le chariot glorieux, soudain dételé,
Cassera à l'ornière de nos vies

Thanatos hurlera : Ephémérité !

Mais Eros rétorquera : Eternité !