Une belle journée d’été s’éteint doucement…. Le ballet incessant des hirondelles strie de noir un ciel rougeoyant et le gazouillis frais de l’arrosage berce la pénombre.
Nous avons dîné au jardin sous la treille.
Jambes allongées sur une chaise, tête renversée en arrière, je dérive vers une douce torpeur. Parfois, une brise tiède fait voleter ma robe.
Yeux mi-clos, tu dégustes les dernières gorgées un rosé bien frappé.
Côte à côte, nous savourons -parallèles silencieuses- la plénitude de l’instant.
Un effleurement chaud - presque un souffle- trouble ma peau ensommeillée : ta main vient de se poser doucement sur ma cuisse; comme par inadvertance
Elle reste immobile, attentive, réceptive…
Je n’ose bouger par crainte de rompre le charme de ce contact si diaphane qu’il en semble irréel.
C’est alors que tu soupires, de l’un de ces soupirs légers qui disent le bien être.
Puis tes doigts se contractent lentement et, après quelques secondes intenses, voici qu’ils remontent, velours, vers le haut de ma cuisse dans un froissement soyeux de tissu.
Après une brève halte, ta main s’enhardit vers l’aine dont le pli palpite dans une moiteur tropicale… Un index curieux en redessine le sillon dans une caresse délicate lorsque, soudain, il se fige au contact de ma petite culotte.
J’y devine la surprise d’un rôdeur en maraude confondu par la présence incongrue de cette sentinelle de satin…
Rapidement, l’étonnement se change en excitation…
Ta main s’anime d’une soudaine fièvre .Tes doigts fureteurs se coulent sous l’échancrure
puis rampent en tapinois vers mon mont de Vénus.
Tu glisses à mes genoux… Tu soulèves les pans de ma robe et enfouis ton visage entre mes jambes… Au travers du frêle rempart soyeux, je frémis au contact de ta bouche ventouse accolée à mon pubis. Ton souffle, devenu brûlant, exalte les parfums et les sucs de mon fruit que tu humes avec délectation.
En proie à une ivresse étrange, ma tête tangue, mes doigts se crispent comme pour mieux encager le plaisir et je murmure des mots inavouables…
Ta respiration assourdie se fait plus syncopée… Tes mains fanent ma robe retroussée puis font glisser avec une lenteur exaspérante, la petite culotte mouillée.
Je soulève mes fesses et bouscule la délivrance dans un mouvement de contorsion.
Halètements… Mes mains enferment ta tête plaquée contre mon bas-ventre.
Un petit cri ravi m’échappe lorsque la pointe de ta langue vient heurter ma fente inondée et s’immisce, brûlante, entre mes lèvres gonflées de désir. Agile, elle virevolte, joue, lape, lèche, titille et agace jusqu’au supplice. Tu m’aspires et m’enfouis pour me boire d’une soif insatiable.
Funambule d’écume, amnésique de tout, je ne suis plus que sensations, soupirs, frissons...
Un torrent de feu dévale mon échine, cambre mes reins tandis qu’une étrange houle soulève mes hanches à la rencontre de ta bouche…
Et puis, tout s’accélère: un volcan épanche sa lave brûlante entre mes cuisses, mes jambes se tendent: submergée de spasmes de plaisir, je bascule dans l’extase flamboyante…
Mon ventre insatiable te réclame et c’est d’une voix rauque je te souffle cette ultime supplique: Viens !
Elise
Mardi 28 février
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28
/02
/Fév
11:10
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Par ELISE ET MARC
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Publié dans : elisetmoi
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