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PART 2/3
Consciente du péril encouru, elle avait affranchi in extremis son mari. D'abord vexé, celui-ci l'avait traitée de folle avant de se laisser gagner par ce trouble obscur qui, désormais, les liait encore plus.
21H : retranchée dans une chambre d'hôtel louée en la circonstance, elle composa le numéro de l'inconnu tandis que son compagnon redessinait la courbe de ses seins, flattait le rebondi de ses fesses et s'immisçait doucement dans l'anfractuosité des plaisirs enfouis. Au rythme de ces mouchetés jouissifs, elle attira l'étranger vers elle dans le dédale de la nuit, de détours en détours tant cette errance téléguidée avait quelque chose d'infiniment jubilatoire...
Lorsque l'inconnu fut devant l'hôtel, elle lui précisa le numéro de la chambre et lui rappela une ultime fois leur contrat avant de raccrocher sèchement.
Une enseigne lumineuse sur la façade en vis à vis embrasait la chambre d'esquilles rougeoyantes.On ne percevait qu'une ombre cambrée se découpant dans l'embrasure de la fenêtre. Juchée sur de hauts talons, nue, elle guettait le survenant tandis que son compagnon veillait, caché dans la penderie entrouverte.
En dépit de l'atmosphère électrique, ce nouveau jeu de rôles était d'un burlesque digne d'un Vaudeville !
On frappait à la porte...
Elle prit une profonde respiration avant d'ouvrir et l'ombre entra...D'un doigt posé sur la bouche elle lui imposa silence puis, méthodiquement, elle lui menotta les poignets avant de lui indiquer d'un signe de tête le centre de la pièce.
L'homme s'y tenait sans bouger, le menton arrogant.
Elle se mit alors à danser un valse lente autour de lui afin qu'il puisse à loisir la découvrir sous tous les angles. La femme poursuivait son carrousel démoniaque, réduisant peu à peu l'encerclement jusqu'à frôler l'inconnu, jusqu'à le griser dans le sillage de sa longue chevelure parfumée. L'homme semblait si fasciné qu'elle se risqua à le délivrer de ses bracelets d'acier.
Maintenant, elle se tenait face à lui, dans cette promiscuité qui provoque l'intime et appelle le geste...Instinctivement l'inconnu se rapprocha un peu plus, immuablement elle vit ses mains se poser sur elle.Elle le repoussa illico d'un bout de talon aiguille autoritaire.
Après cette froide sommation, elle entreprit de le déshabiller : lentement ; si chaleureusement même que l'homme se crût naïvement absout.
C'est alors qu'il la vit s'éloigner dans un recoin obscur de la chambre puis revenir avec une chaise qu'elle posa calmement devant lui, légèrement de biais et côté dossier.
Stratégiquement elle l'avait disposée face à la penderie dont les portes miroir allaient lui offrir le futur en diaporama...
D'un ample envol de jambe, elle s'assit, chevauchant le siège, jambes bien écartées, buste redressé.
C'était une de ces chaises rustiques, patinée par le temps et, excepté l'assise plus haute, on aurait pu la confondre avec un prie-Dieu. Cette particularité n'échappa à l'étranger ...
De l'index la femme lui fit signe d'avancer et quand il fût tout près, elle lui intima l'ordre de
s'agenouiller.
Il s'exécuta sans broncher.
Usant du même langage muet, elle le somma de croiser les mains dans le dos et cette contrainte sans liens était bien la pire des tortures.
Ainsi prosterné, l'homme bénéficiait d'une vision privilégiée à claire-voie : yeux au niveau du bas ventre, nez à hauteur de pubis, bouche à l'orée d'autres lèvres ...
Impassible et cruelle, elle savourait la scène...
(Suite et fin demain !...)
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Je révise mon commentaire sur la 1ère partie : Ainsi, Marc est coutumier des penderies ?
J'ai adoré cette photo qui fait davantage encore douter que cette nouvelle soit imaginaire !
Baisers impatients...
bises
Le harcèlement n'est pas finalement là où on croit qu'il est.
J'aimerais bien un jour avoir cette autorité sur un homme pour voir...
baisers à vous
Armandie