Welcome
Soyez nos complices dans l'érotisme, la tendresse, la poésie, l'humour....
Contact perso: voir "contact" en bas de page
Vous êtes actuellement
à vouloir entrer ...
1Il y a personne(s) sur ce blog
J’avais déjà écrit ce texte lorsque j’ai retrouvé celui – magnifique et bouleversant - de Christian Bobin…
Je vous les offre successivement comme deux visions oniriques de cette « robe blanche » et autant de respirations entre sensualité, joie, tristesse, larmes et regrets …
Etait ce le grain si pur de la lumière, ce soleil exubérant qui hachurait le paysage d’ombres obliques et fuselées... Ce matin d’été avait un air de fête.
J’avais envie de me vêtir de blanc comme pour baptiser cette abondance éclaboussée de soleil et cette vie palpitant jusque dans le moindre brin d’herbe, le plus infime tressaillement de l’air…
Le hâle de ma peau soulignait la nacre moirée de la jupe volantée et lorsque tu m’as aperçue tu as poussé un « Oh !... » surpris et ravi.
Et je virevoltais… je virevoltais sans fin dans mon jupon immaculé avec l’insouciance heureuse d’une enfant comblée, encore enveloppée dans ses rêves couleur dragée.
Tu m’as pris la main, un peu ému, un peu troublé par cette juvénile apparence que je t’offrais ainsi : comme une seconde virginité.
Main dans la main, silencieux et pensifs, nous avancions sur le petit chemin de campagne et les arbres bruissants nous faisaient la haie d’honneur.
A quoi pensais tu tandis que le vent polisson soulevait mon cotillon dans des tourbillons de poussière dorée ?
Je frémissais sous sa caresse soyeuse faufilée dans mon entrejambes pour mieux courtiser mon intimité si lisse et caresser de ses doigts de zéphyr ce fragile coquillage clos sur ses secrets d’amour.
Alors, je me suis sentie si petite, si fragile, si cristalline auprès de toi, comme la toute première fois où nous avons étrenné la tendresse de nos ombres courbées…
Et dans la campagne inondée de soleil, enivrée par le chant des cigales nous avons renouvelé ces noces blanches avec pour seul témoin la silhouette tutélaire d’un vieux chêne protégeant notre amour…
(Elise)
‘’Ainsi vous ai-je vu avancer dans la poussière d’été, toute légère dans votre robe toute blanche.
Celle qu’on aime, on la voit s’avancer toute nue. Elle est dans une robe claire, semblable à celles qui fleurissaient autrefois le dimanche sous le porche des églises, sur le parquet des bals. Et pourtant elle est nue - comme une étoile au point du jour. A vous voir, une clairière s’ouvrait dans mes yeux. A voir cette robe blanche, toute blanche comme du ciel bleu.
Avec le regard simple, revient la force pure.
IMAGE DISPONIBLE EN LARGE SIZE - CLIQUEZ DESSUS
Je vous reconnaissais. Vous étiez celle qui dort tout au fond du printemps, sous les feuillages jamais éteints du rêve. Je vous devinais depuis longtemps déjà, dans la fraîcheur d’une promenade, dans le bon air des grands livres ou dans la faiblesse d’un silence. Vous étiez l’espérance de grandes choses. Vous étiez la beauté de chaque jour. Vous étiez la vie même, du froissé de vos robes au tremblé de vos rires.
Vous m’enleviez la sagesse qui est pire que la mort. Vous me donniez la fièvre qui est la vraie santé.
Et puis vous êtes partie. Ce n’était pas trahir. C’était suivre le même chemin en vous, simple dans ses détours. Vous emportiez avec vous la petite robe de neige. Elle ne dansait plus dans ma vie. Elle ne tournait plus dans mes rêves. Elle flottait sous mes paupières lorsque je les fermais pour m’endormir, juste là : entre l’œil et le monde. Le vent des heures l’agitait fiévreusement. L’orage des chagrins la rabattait sur le coeur, comme un volet sur une vitre fêlée.
Qui n’a pas connu l’absence ne sait rien de l’amour. Qui a connu l’absence a pris connaissance de son néant - de cette connaissance lointaine qui fait trembler les bêtes à l’approche de leur mort ’’.
Christian Bobin
(Extrait de Une petite robe de fête)
Novembre 2024 | ||||||||||
L | M | M | J | V | S | D | ||||
1 | 2 | 3 | ||||||||
4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | ||||
11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | ||||
18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | ||||
25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | |||||
|
Toujours présent....dans l'attente.... Allez, on cesse de bouder et on prend la vie du bon côté Ton texte crois-moi est splendide tout comme celui de Bobin "Qui n'a pas connu l'absence ne sait rien de l'amour... Qui a connu l'absence a pris connaissance de son néant - de cette connaissance lointaine qui fait trembler les bêtes à l'approche de leur mort". A méditer...
Pour les photos, ma belle Elise... Quoi te dire sinon qu'elles sont très belles et illustrent à merveille ces deux textes... Mais je le sais depuis longtemps, la beauté de l'amour rayonne en vous deux... Je pense déjà vous l'avoir dit, n'est ce pas... Allez les amoureux, acceptez ce petit brin de tendresse de ma part.... MICHEL
Finalement, ce principe de dévoiler pudiquement pour mieux montrer prend encore ici toute sa dimension, quoique personne ne se soit plaint des dernières photos !
Baisers complices à tous deux.
Comme promis, Elise, j'ai laissé 4 réponses à tes commentaires, sur mes pages..... Soyez heureux!
Plus que vive et folle allure dans petite robe de fête!
Vous etes beaux en mots et en blanc !
Elise mettez vous en blanc, et comme une pucelle offrez votre virginité a Marc !
Voila bien un endroit a revisiter que votre amour clair et limpide !
J'aime et vous embrasse comme un témoin d'un renouveau sans cesse recommencé !
et tellement belle et sensuelle
A ce week-end, donc.... Tendresse du matin, du fond de mes pensées où ces beaux textes se sont imprégnés, eux aussi! Les photos ont elles aussi une part de secret à nous dévoiler, entre port de cette robe blanche et nudité, plan de face et dos tourné !!!!.... MICHEL
PS: Si un jour ELISE, tu souhaites laisser trace d'un écrit et de ta plume... Chez moi, sur mon blog.... Non seulement ce serait avec plaisir... Je t'invite tout simplement!
Tant de choses à dire...