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Vous m’aviez enfermée à double tour dans la chambre …
Aucune violence apparente dans cette séquestration.
Juste un univers clos,
Juste cet embastillement de pénombre
Juste cette chaleur étouffante,
Juste la profusion moelleuse de coussins jonchant le sol.
Juste une coupe de fruits frais, une carafe de vin rubis et le cristal d’un verre posé à côté.
Juste, à travers la cloison, la musique obsédante du boléro de Ravel en guise de ponctuation d’un temps monté en boucle…
J’ai entendu vos pas dans le couloir,
J’ai guetté votre approche,
J’ai espéré le bruit de la clé tournant dans la serrure …
Mais…
Juste votre voix s’assurant que je n’avais pas froid
Juste l’ordre de me dénuder –entièrement - !
Combien d’heures m’avez-vous laissée dans ces limbes de l’intangible ; divagant ainsi entre folle espérance et désarroi profond ?
…..Enfin, la porte s’est ouverte !
Vous m’avez bandé les yeux au prétexte pervers d’une pleine lumière devenue dangereuse
pour ma vue avant de me guider dans cette éblouissante clarté dont je sentais votre regard se repaître aux ricochets de mon corps. …
Après l’épaisseur douillette des tapis, la froideur abrupte du carrelage sous mes pieds avait quelque chose d'angoissant.
Mon épiderme tout entier se révulsait en vagues frissonnantes mais vous ne sembliez pas vous en soucier le moins du monde…
Votre corps a frôlé le mien et ma peau à la votre un instant tutoyée, s’est émue de cette promiscuité clandestine.
Bien qu’ignorante du sort qui m’était réservé, cela m’a plutôt rassurée …
D’une voix ferme, vous m’avez ordonné de m’agenouiller.
Et j’ai obéi, partagée entre fierté et humilité, rébellion et pénitence.
Puis, vous avez pris délicatement ma tête et vos doigts se sont un instant égarés dans l’épaisseur de ma chevelure avant que vos mains n’empaument mon visage.
Lentement, vous avez guidé mes lèvres vers votre bas ventre.
J’ai humé la rosée tiède de votre pubis et le parfum subtil de votre aine.
J’ai adoré visiter cette chair palpitant à l’orée de votre sexe et, sous les crispations spasmodiques de vos doigts, j’ai même pris un malin plaisir à m’attarder dans ce triangle ombreux …
Inexorable, la pression de vos mains s’est accentuée et mon corps tout entier a fléchi jusqu’à ce que ma bouche fasse allégeance au contact de votre membre dressé.
Dans son fourreau de chair, comme elle était douce votre dague, suave, dure et rebelle à la fois.
Comme pour en éprouver la vaillance, vous fourbissiez vos armes à petits coups répétés contre ma bouche.
Face à vos assauts, j’ai joué la résistance, usé l’honneur et abusé de la tendre guerre.
Je confesse l’infinie jouissance que j’ai eue à vous laisser cogner ainsi obstinément, obsessionnellement, contre la butée de mes lèvres.
Ai-je eu pitié ou bien ai-je cédé à cette envie féroce de vous happer, de vous supplicier dans ma gorge pour vous soumettre à mon tour à l’inquisition de ma langue et de mes doigts ?
Et toujours, suspendu à la spirale du temps, le tempo du boléro de Ravel coulissant sur mes lèvres, guidant en cadence vos mains sur ma tête …
Sous cet adoubement vous m’avez consacrée femme dans l’omnipotence et la fragilité : souveraine et esclave, reine et catin à la fois…
( Elise)
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