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inconnu palace 2

                                            ( Photo non contractuelle )

 

 

L’étrange moiteur vaporisa son delta pubien d’un voile de chaleur tropicale. Alors, elle s’enhardit à l’envisager. De haut en bas, elle scruta les zones ombrées et ricocha sur les proéminences anatomiques propres à solliciter son imaginaire délictueux.

 

L’homme arborait une belle cinquantaine exaltée par un physique longiligne et nerveux. Un sourire à l’esquisse mystérieuse, des pommettes hautes, de fines stries égratignant l’angle externe des yeux et quelques

filaments argentés ondoyant sur les tempes sculptaient la beauté sauvage sur ce visage d’Apache.

Un charisme diabolique : l’inconnu avait tout pour séduire d’emblée et presque autant pour susciter la méfiance.

 

Comme dans un rêve éveillé, elle se vit glisser vers lui dans un déhanchement subtil. Narines palpitantes, elle s’imprégna de son parfum aux notes de vétiver et avança encore, seins pointant à travers l’incrustation dentelée de sa robe. Elle le frôla, huma son odeur de mâle, séduite et rebelle à la fois.

Ses mains ôtèrent la veste d’alpaga, ouvrirent la chemise immaculée sur

le bombé du torse avant d’en flairer l’épiderme comme une chienne. Ses ongles laqués de rouge jouèrent dans la fine pilosité pectorale qu’elle marqua de quelques griffures. Puis elle libéra la taille ceinturée de cuir et au travers du pantalon de tweed explora la zone stratégique où siégeait

une virilité mature et endurante.

 

Cet homme affichait une aisance naturelle doublée d’une force impassible forgée au fil du temps. Autant de certitudes ancrées qu’elle était convaincue de pouvoir encore surprendre, fissurer, écarteler et pis encore, débaucher…

 

Elle allait le pousser vicieusement au bord du précipice par ses caresses, sa bouche, sa langue, sa gorge de feu et de miel avant de l’immoler dans le volcan de son bassin.

 

Elle vit ses mains déflorer la braguette puis ses doigts empourprer et dresser encore plus haut le mât turgescent. Des doigts agiles qui

massèrent suavement ses testicules puis son périnée et son œillet jusqu’à percevoir ce tremblement fléchi des jambes, jusqu’à agenouiller l’insolence.

Enfin elle le prit en bouche, d’abord doucement pour le goûter avant de le posséder dans le fourreau brûlant de sa gorge.

L’étreinte élastique de ses lèvres coulissant sur sa hampe fût tout aussi imprévisible: vagues le portant tantôt vers la grève pour ensuite mieux le reprendre en se retirant vers le grand large dans une jouissance écumée et jamais assouvie…

 

Il n’eût pas le droit de la toucher, il ne fût même pas autorisé à la regarder   un seul instant. Elle et elle seule s’arrogea toutes les prérogatives: celle

de le regarder - paupières closes, tête renversée - celle de l’observer -encore debout mais titubant -,  celle de l’épier ainsi : haletant, éperdu et déjà presque vaincu…

Elle choisit les positions et les tempos et lorsqu’elle l’autorisa enfin à la chevaucher, il comprit très vite qu’il n’attendrait l’exutoire qu’au prix

d’un long purgatoire. Elle rua, allant même jusqu’à le désarçonner de manière brutale, voire cynique.

Alors, l’homme calqua ses coups de reins sur la houle déhanchée de la succube, subjugué qu’il était par l’ondulation phagocyte de ce ventre d’ogresse.

 

Ce fût toujours elle qui décida de l’instant où elle l’autoriserait à l’investir au plus profond, celui où sa queue tuméfiée pourrait buter contre le dernier contrefort.

Une série de spasmes contracta le vagin carminé, enserra son vit  juste avant qu’elle ne lui porte l’ultime estocade cambrée : celle qui donne la petite mort et l’oubli…

 

 

Elle sursauta, alertée instinctivement par la gîte de son buste.

Aussitôt redressée, elle reprit une attitude digne, tira prestement sur sa robe flirtant avec l’accroche satinée du porte-jarretelles.  

D’un geste vif, elle fit mousser sa chevelure, en disciplina les boucles avant de contrôler dans son petit miroir de poche l'ordonnance convalescente de ses traits.

 

Le baiser naufragé au duvet de sa nuque la fit chanceler.

« Enfin… Toi ! » Lui susurra-t-il  en l’étreignant.

Encore toute moite, encore toute alanguie, elle croisa son regard.

 

« Tu t’étais assoupie, non ? » …

« Tu as l’air vraiment bizarre … »

 

Juste à deux mètres, gisant sur la table basse, le « Times » sagement replié, le verre vide aux bords embués et ce parfum de vétiver rôdant obsessionnellement…

 

 

Souriant sous cape, elle quitta le palace au bras de son amant retrouvé.

Il ignorait cette faim de nuit, il ne savait pas encore cette faim de lui, il ne se doutait pas de la fin de nuit torride qui l’attendait…

 

 

 

Fiction imaginée et mise en scène par

 

Elise …

 

 

 

Vendredi 17 décembre 5 17 /12 /Déc 01:59
- Par Elise - Publié dans : elisetmoi - Communauté : les blogs persos
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