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Là où tu m’emmènes il fait nuit noire derrière le bandeau satiné qui occulte mes paupières.
Juchée sur de hauts talons, j’avance, toute vacillante, poignets ligotés dans le dos par un dispositif de menottes en cuir.
Je ne sais rien du décor, du relief ni des couleurs et je suis devenue amnésique du temps.
Chair entravée, cœur consentant, me voici livrée corps et âme à ta fantaisie.
Seules, les effluves de ton parfum et les infimes vibrations de l’air peuplent ma citadelle d’ombre.
Debout, entravée dans cette immobilité aveugle, j’attends le cœur battant la révélation d’un geste et l’éblouissement du toucher, la naissance et la métamorphose.
La tête me tourne et le sol se dérobe sous mes pieds lorsque tu me cueilles comme un oisillon blessé pour m’allonger à plat ventre sur ce qui doit être un lit…
Ignorante et soumise, le visage abandonné au rebondi duveteux, je fantasme l’improbable et j’hypothèque le futur comme autant d’expiations libératoires.
Soudain, ma chair abasourdie sursaute sous l'éclair d'une première fessée. Un profond séisme ébranle mon corps et son onde de choc
m'ouvre à une nouvelle dimension: irradiante, jubilatoire et baroque...
Je découvre alors un autre versant de ce corps polymorphe, hier encore conquis par la caresse et nourri de douceurs, aujourd'hui fasciné par l'abyssal plaisir ténébreux. Et je m'y perds pour
mieux renaître, métamorphosée dans la fulgurance de la zébrure.
Ma chair embrasée se cabre, mes reins se cambrent, ma croupe se dresse à la fois provocatrice et craintive, complexe et paradoxale...
Etrange alchimie où l'attente virginale du geste suspendu s'agrège à l'âpreté cuisante de l'impact.
J'écoute ta respiration syncopée, je bois la palpitation pourpre de ton désir tandis qu'entre mes cuisses s'épanche le désir aux arcanes de mon ventre.
Noces rouges, hymen barbare, grimoire insolite où s'inscrivent en lettres de feu les formules du plaisir et de la douleur mêlés, la damnation suave et l'envoûtement cinglant...
Jusqu’alors, j’ignorais le pouvoir de ces graines de fessées germant au creux de tes paumes pour fleurir, écarlates, sur mes fesses.
Là où tu m’emmènes, nous franchissons la ligne obscure de la transgression, celle qui délie et révèle à la fois.
Autant d’émergences sensuelles lorsque la douleur flirte avec le plaisir, le diabolique avec le divin et le sacré avec le blasphématoire lorsque chacun de nous deux s’apprend au bord de l’autre…
( Elise)
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C'est merveilleux comme tu sais nous faire participer à cet art.......je pense que tu donne envie de pratiquer la fessée à n'importe quel couple qui n'a pas encore essayer ou n'apprécie pas !!! Merci pour ce délicieux moment......
Très bel article. Nous apprécions, aimons, pratiquons...
Je trouve ça très bien. Bravo à vous deux.
@rêveur: "punition" identique déjà infligée à Marc qui y a trouvé, lui aussi, des sensations inédites... le martinet utilisé pour l'occasion prouvant que contrairement à l'adage, l'hirondelle n'est pas la seule à faire le printemps
Jolie photo (est-ce bien la photo qui est jolie?!?) et très beau texte.
Petites questions... Elise, toi qui a aime visiblement recevoir quelques fessées, sentir ta peau chauffer et peut être même piquer, as-tu envie d'infliger cette cinglante fantaisie à Marc? Et toi Marc, le souhaites-tu?
Bises
L'Art de la fessée ...
Sujet que j'ai traité avec des femmes qui ont bien voulu s'abandonner jusqu'à la jouissance, à mes caresses cinglantes ...
Texte riche en mots, comme d'habitude, et illustré avec beaucoup d'élégance !
Je reconnais qu'en te voyant ainsi, comment résister à l'envie de t'administrer une voluptueuse fessée ? ;)
Baisers frappés ...
Sur cette photo délicieuse Elise, et un texte ciselé comme tu sais les composer, c'est une très belle ode à la fessée, dont les quatre dernières phrases de ton texte résument parfaitement les résonnances, les vibrations, le désir aussi, charnels, le plaisir de l'administrer comme un préliminaire, au point qu'en cours d'une "bonne" fessée, seule ensuite parfois la main qui se pose doucement provoque une réaction involontaire, "l'attente" de la suivante aussi, et évidemment : la récompense finale (sourire)... Très bonne journée, baisers Elise, amitiés à Marc (administre lui en une autre petite de ma part ce soir, mais tout en douceurs hein ! ?)...
Ps : et qu'on se le dise, en mai fesses ce qu'il te plaît !
l'écriture comme toujours est remarquable, le rendu très érotique fait participer à la scène....mais je vous rappelle que la fessée est interdite.....sur les enfants
baisers
Peter
Un texte merveilleux , qui se lit , se dévore , qui eveille le désir de la situation.
Douces bises à vous deux.
Voila une merveilleuse maniere de rendre a la fessée , un plaisir dont il faut user a faibles doses et dans des circontances bien particulieres comme tu le dis si bien . Bisous coquins sur tes fesses rougies
On parle parfois d'interdire la fessée sur les enfants, faut-il la réserver aux adultes consentants ?
Dans un cas comme dans l'autre, ce n'est sans doute pas donné à tout le monde, il faut une relation de confiance et d'abandon qui le permette...