Welcome
Soyez nos complices dans l'érotisme, la tendresse, la poésie, l'humour....
Contact perso: voir "contact" en bas de page
Vous êtes actuellement
à vouloir entrer ...
1Il y a personne(s) sur ce blog
Photo issue du Net
La vie se fait légère aux heures insouciantes de l’été qui valse entre ciel, soleil et mer.
Il vous vient alors cette curiosité aiguisée, cet appétit singulier, ces regards inédits réveillant des désirs latents et des envies silencieuses.
Des seuils à franchir
Des portes à pousser
Comme autant de frontières invisibles derrière lesquelles la liberté n’est pas un absolu mais plutôt un éventail de possibles déployé entre fantasme imprécis et désir conscient.
D’où vient alors ce frisson qui vous envahit : de la seule idée d’embarquer ou bien de l’espoir secret de fouler ces territoires de transgression ?
Que dire à propos du libertinage ?
Le considérer comme un comportement exclusivement sexuel me semble trop simpliste; a contrario, l’appréhender seulement sous l’angle ‘’ historique’’d’une libre pensée affranchie des dogmes religieux et moraux paraît tout aussi réducteur.
Chacune de ces deux visions comportant vraisemblablement une part de vérité, toute la problématique est leur mise en équation non seulement pour chaque individu en son for intérieur mais surtout dans le couple.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître à première vue, certains considèrent le libertinage comme un idéal de fidélité qui , ponctuellement , permet à un couple complice et lutinant ensemble d’ouvrir à des tiers l’accès contrôlé à son intimité.
Cette approche me paraît à la fois plus honnête et - somme toute- bien plus éthique en regard
de tous les cocufiages traditionnels voués à la clandestinité et au mensonge.
C'est pourquoi le concept de libertinage est assez séduisant voire réaliste car il met en perspective le couple confronté au temps et l’union inscrite dans la durée.
Toutefois, l’un des aspects des plus délicats du libertinage sous ses diverses formes reste bien sa gestion au sein du couple et ce, en raison de l’irréductible différence à la fois cérébrale, psychologique et comportementale existant entre l’homme et la femme.
La masculinité relève d’un fonctionnement physiologique spontané répondant à des pulsions , quant à l’expression de la virilité, cette dernière reste encore ancrée dans l’éducation des petits garçons et la dominance mâle toujours valorisée dans nos sociétés .
La combinaison des deux faisant que l’homme n’a nullement besoin d’aimer pour donner libre cours à son désir et vivre sa sexualité.
Pour ce qui est de la libido féminine, celle ci me semble plus inscrite dans le cérébral et ancrée dans l’émotionnel.
Si le besoin de plaire et celui de se sentir désirée existent en toute femme, la sexualité féminine demeure essentiellement reliée à l’affect et au ressenti.
Confrontée à la concurrence, la femme éprouvera sans cesse le besoin d’être rassurée et assurée de l’amour de son compagnon. Des sentiments qui parfois semblent cruellement en exil lorsqu’elle voit ce dernier totalement emporté dans le feu de l’action …
Voilà à mes yeux, le cœur même de la problématique : comment résoudre cette équation multiple entre respect de l’autre, liberté, amour et estime de soi ?
Un défi permanent, une harmonie intérieure fragile , une manière autre de concevoir et de ressentir qui expliquent la raison pour laquelle les hommes considèrent les femmes comme ces êtres complexes ayant la fâcheuse propension à compliquer toute chose !
En dépit de ces différences et malgré ce qui subsistera toujours dans cette part d’incompréhension réciproque entre les deux sexes, l’amour
réveillé de son autarcie ronronnante peut non seulement perdurer mais aussi grandir , se renforcer et s’enrichir lors de quelques échappées libertines.
( Elise )
En illustration à toutes ces réflexions personnelles ce texte magnifique sur l'art d'aimer qui peut fort bien s’appliquer à l’esprit libertin :
‘’ L'amour commence lorsque l'on préfère l'autre à soi-même, lorsqu'on accepte sa différence et son imprescriptible liberté.
Accepter que l'autre soit habité par d'autres présences que la nôtre, n'avoir pas la prétention de répondre à ses besoins, à toutes ses attentes, ce n'est pas se résigner à l'infidélité à notre égard, c'est vouloir, comme la plus haute preuve d'amour, que l'autre soit d'abord fidèle à lui-même. Même si cela est souffrance pour nous, c'est une souffrance féconde parce qu'elle nous oblige à nous déprendre de nous-mêmes, à vivre intensément cette dépossession enrichissante : dans la plus amoureuse étreinte, c'est un être libre que nous étreignons, avec tous ses possibles, même ceux qui nous échappent.
Etre capable d'accueillir en l'autre cela même qui éveille l'animale jalousie, qui est signe d'amour-propre et non d'amour.
Cette communication est pleine de risques, mais les crises qu'elle engendre, lorsqu'elles sont surmontées, sont la condition d'un double dépassement.
Rien n'est plus grand que ce partage de la véritable personnalité de chacun.
L'autre nous interpelle, fut-ce en nous heurtant, et même si le choc nous brise, il nous oblige à renoncer à notre fermeture possessive, à devenir autre par la révélation de l'autre.
Un amour qui n'est pas cette création continuée de l'un par l'autre, fut-ce au prix des déchirements tragiques, est le contraire de l'amour. Nul n'est digne de l'amour qui n'est capable de le conquérir dans une bataille de chaque jour, contre toutes les jalousies stérilisantes, qu'elles se traduisent par la brûlure du sexe, par la déréliction de l'absence, par les blessures de la tendresse, par le doute sur la signification dernière de notre engagement.
Qui n'est pas prêt à affronter tout cela n'est pas digne de l'amour. Tout au plus sera t-il un fonctionnaire du sexe, un bureaucrate comptabilisant les plaisirs parce qu'il n'a pas la force de vouloir la joie suprême : celle de l'amour créateur.’’
Roger Garaudy
"Parole d'homme"
Novembre 2024 | ||||||||||
L | M | M | J | V | S | D | ||||
1 | 2 | 3 | ||||||||
4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | ||||
11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | ||||
18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | ||||
25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | |||||
|
Pour dire les choses comme je les ressens, jamais je n'aurais de relations avec un homme ou une femme si je ne sens pas un certain feeling . Par contre l'experience prouve que pour les hommes ce ne fonctionne pas comme ca , pour la majorite. Oserais je conclure en disant que pour les femmes ca se passe dans la tete , mais pour les hommes ... dans le sexe . Bisous a vous deux et bon week end
Oui le libertinage pour celles et ceux qui l'ont adopté, embrassé, implique un sens moral commun développé, et sans doute la belle définition de l'amour par Garaudy ne souffre pas d'être trahie par l'un et/ou l'autre dans ce cas là, baisers à toi Elise, amitiés à Marc.
@ Toutdoucement
Tu poses là une autre ramification à cette problématique de la différence Homme/Femme... Sil existe bel et bien des différences biologiques qui n'auront échappé à personne :-) il s'avère très difficile de trancher radicalement pour ce qui concerne l'aspect psychologique et de répartir ces différences sur un mode binaire. L'homme est naturellement plus incliné à appréhender le monde de façon rationnelle et pragmatique alors que la femme en a une perception plus intuitive, plus réceptive aussi, tout est affaire de nuances certainement plus subtiles qu'il n'y paraît de prime abord.
" On ne naît pas femme , on le devient" disait Simone de Beauvoir ... ce qui tendrait à démontrer l'influence de l'acquis sur l'inné : influences éducative, religieuse et sociétale à la fois.
Pourquoi, en écho à cette affirmation ne serait il pas possible de prétendre que l'homme ne naît pas homme mais qu'il le devient peu ou prou au cours de sa vie ?
Le fameux " Tu seras un homme mon fils" de Rudyard KIPLING n'est pas une prédiction fatale inscrite au front de l'homme car le texte de Kipling est émaillé de " Si" conditionnels relés à une capacité d'évolution ; donc de "Devenir".
En chacun de nous ses parts de masculinité et de féminité ( Animus / Anima) : il reste à les rechercher, à les découvrir et à les assumer en les exprimant.
Encore faut il que l'homme et la femme aient le désir de cette authenticité pour aller chacun à la rencontre de l'autre : les différences n'étant plus dès lors le lieu de l'incompréhension mais celui de cette attraction si forte et mystérieuse que l'on pourrait nommer l' Amour .
Merci Toutdoucement pour ton intervention qui permet d'ouvrir et de développer un large débat .
J'espère que les visiteurs hommes et femmes de ce blog voudront bien aussi alimenter la réflexion : c'est le principe même de l'inter activité souhaitée en ce lieu...
Je t'embrasse avec beaucoup d'affection
Elise
Il me semble aussi, et tu me dis si je me trompe, que l'amour et le désir ressentis par une femme est forcément plus profond (au sens propre), donc plus délicat…