Aube blafarde : une odeur de neige transpire à travers les persiennes engluées par le gel. Je remonte la couette par-dessus tête et
m’enlise dans la chaleur de notre couche.
Murmure des draps lorsque ton corps se déprend de ses rêves de pénombre : tu ourles mes lèvres d’un baiser tandis que tes mains
se réchauffent à ma peau somnolente.
Paupières closes j’écoute l’instant déshabillé : celui de tous les possibles.
Un soupir, comme un regret ou une violence et tu te lèves sur l’esquisse de ces gestes qui sont autant de bonheurs en germe.
Dans la salle de bains, la radio égrène déjà le lourd quotidien d’une actualité de grisaille.
J’entends la douche crépiter sur le carrelage puis le bourdonnement assourdi du rasoir électrique et je rêve de pluie d’été
et de ballets d’insectes butinant sous le soleil et la chaleur.
Je file alors à la cuisine préparer le petit déjeuner.
J’aime ces tête à tête feutrés, ce rituel de partage dans la gémellité de nos gestes, cette fugace volupté silencieuse qui danse dans les
volutes brûlantes du café noir et tous ces petits riens émaillant chaque matin neuf.
Puis vient l’heure de ton départ quand la vie se précipite et te happe.
Alors, pour quelques minutes, quelques minutes seulement, je retourne me coucher.
Instants de sursis, miettes de survie lorsque je me glisse dans le lit pour me baigner dans ton odeur, pour me décalquer sur ton
empreinte et me réchauffer au souvenir encore tiède de ta peau.
Encore quelques secondes pour imaginer ton retour le soir et tes bras qui se referment sur moi pour la nuit apaisée.
Dehors, l’hiver n’en finit pas mais j’ai si chaud au cœur …
( Elise)
Jeudi 27 janvier
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03:30
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Par Elise
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Publié dans : elisetmoi
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merci de votre passage et pour ces beau mots déposer ....
bon debut de semaine a vous
oui a trés vite bisous doux a vous deux
Petite soeur dont la plume sait exprimer tout ce que je ressens !
Tu vois ... la mienne est toujours " grippée" ... mais je te rassure, je vais mieux, j'ai même ressorti mes pinceaux et mon aquarelle ... j'ai besoin de me rassurer dans les écrits des autres. J'ai pleuré d'émotion devant l'histoire d'un tapis : celle des trente oiseaux .... tiré d'un récit d'une oeuvre classique de 12ème sièce, du poète Farid-ud-Din Attar.
Je foulais ce tapis dans le dressing de Jo depuis six ans. Je le trouvais " beau" mais j'ignorais que ces motifs avaient une signification.Maintenant, je le contourne pour mieux l'observer et je suis plongée dans l'Histoire des tapis ... car Jo m'en a offert des très beaux pour mon nouveau nid.
Voilà, je me réveille, je reviens à la vie ! Il reste ma plume ... je dois la câliner, la réchauffer pour que mes mots puissent s'écouler.
Mille tendres bisous à tous deux.
Tendresse.
LO
Et l'hiver n'en finit toujours pas...
On est si bien sous la couette , à buller, le dimanche.
Bonne soirée.
L'amour... l'amour si beau dans des draps chauds.
L'amour tout contre le café chaud...
L'amour, tout simplement,
a vivre le moment...
Je vous souhaite plein d'années d'amour.
trés jolie texte est photo
a bientot ...
de vous voir sur notre blog LOL $ enfin peu etre un jour prendrais vous le temps de déposer un petit commentaire qui sais MDR
Qu'il est doux de vivre de tels moments, pour une femme... ou pour un homme ! Ton texte est très beau, aimer et se sentir aimé est la plus belle des choses de la vie, baisers à toi, amitiés à Marc.
c'est beau Elise, j'aime bien ce moment privilegie aussi, petits instants de communion avant le retour a la realite . Bonne journée a vous deux bisous ! Marc j'aime bien ta photo aussi
"Tomber amoureux", "faire l'amour" : ce sont des réalités à la portée de n'importe qui.
Mais cultiver l'amour lors des petits matins d'hiver de la vie, c'est une toute autre histoire ; ça demande de l'écoute, de l'attention, de la patience et une sacrée dose de complicité.
On accuse souvent le mariage d'être un tue-l'amour, en fait il s'agit du quotidien du couple. Les rituels s'installent de toute façon, consciemment ou non, alors, inventer ses rituels, porteurs de sens et de positif, c'est un travail discret qui illumine les instants banals. Merci de dévoiler ainsi cet autre pan de votre intimité, très beau témoignage.