SANS DESSUS......DESSOUS.......

Plaisir

 

 

Je t’espérais comme on attend une pluie d été…

 

 

Lorsque tes lèvres se sont posées dans ma nuque, c’est mon corps tout entier qui a bu ton baiser : une soif étanchée et une étrange fièvre inoculée simultanément.

 

Alors j’ai compris que ce premier baiser me libérait autant qu’il me clouait à ta loi.

 

D’abord, ton souffle appesanti au nid soyeux derrière l’oreille dont toi seul connais le secret et l’emprise aphrodisiaque puis les pointes de mes seins érigées comme deux accents circonflexes sous la ponctuation espiègle de ta langue…

 

Tes lèvres qui  s’amusent à semer ça et là les germes frivoles du désir dans une flânerie faussement distraite.

Les sillons du plaisir embrasent mon ventre lorsque ta bouche décalquée à ma peau glisse lentement  pour flirter avec la moiteur de l’aine.

Et ces milliers de frissons qui  creusent mes reins dans une houle irrésistible cherchant désespérément l'hyménée de l’eau et du feu.

Mais tu feins d’ignorer la supplique de ma chair palpitante et ton visage se dérobe soudain à ma vue…

Tes mains emprisonnent mes chevilles et, sous les menottes de tes doigts tu figes le temps

dans l’attente exaspérée.

 

 Ainsi ai-je appris l’obscure frustration, éprouvé toute la profondeur du désir ; là même où la soif  prend sens ;  à la fois dans les entrailles du corps, les battements du cœur et les aspirations de l’âme.

 

Ainsi ai-je appris l’extraordinaire ultérieur et le flamboiement de la délivrance ultime.

 

Ainsi sois tu,

Mon supplice et mon accomplissement

Mon refuge et ma croix


  (Elise)

 

Mer 21 mar 2012 9 commentaires

Que dire tant c'est beau ?

La photo elle-même est une oeuvre d'art, et le texte d'Elise, une nouvelle déclaration d'amour toujours aussi troublante, sensuelle et mystique. Continuez longtemps à vous aimer, en nous envoyant ainsi votre témoignage d'amour.

Pomelo - le 21/03/2012 à 06h24

Tu ecris vraiment bien Elise, c'est a chaque fois un grand plaisir de te lire, quand aux photos, je ne m'en lasse jamais .. bisous a vous deux

Marie - le 21/03/2012 à 07h00

Ma soeurette à la plume de fée ...

Exprimer mes ressentis sur ton texte magnifique : est-ce nécessaire puisque " tu sais" que mes yeux soint voilés à sa lecture ... Les plaies ne se referment pas, j'avance très lentement : un pas en avant pour deux en arrière.

Petit animal sauvage fuyant devant " l'inconnu "... et qui en ce moment même,  passe très certainement à côté de " quelque chose " qui aurait pu devenir très beau, me permettre de renaître à la vie.

Tendrement, avec mes plus doux bisous.

Lorine

 

 

 

lorine - le 21/03/2012 à 07h40

magnifique comme d'habitude

comment ne pas envier une telle communion

bravo les amoureux

je vous adore

baisers admiratifs

peter

peter pan - le 21/03/2012 à 10h22

Eh bien les amis, encore une belle réussite, vraiment... bravo ! On reste sans voix, cloué comme on imagine Elise, tous les sens en éveil, savourant chaque contact, chaque détail. C'est du grand art et une fois de plus, une association parfaite. L'amour qui émane de ton texte Elise mais aussi de cette scène en image, de la manière que tu as de t'offrir et aussi de la position de Marc pour te donner le plaisir que tu attends, c'est vraiment impressionnant ! Un bisou de Fred, sur ces pointes que tu nous offres. Amitié à toi Marc et surtout continue, ne t'arrête pas ! ;o)

 

Fred - le 21/03/2012 à 22h17

Très beau texte Elise, comme tu sais nous en distiller, et je comprends que Marc ait envie de te faire attendre, il n'y a rien de plus délicieux à observer, qu'un calme plat cérébral qui se transforme en montagnes russes en attendant la tempête, baisers à toi, amitiés à Marc.

Valmont - le 22/03/2012 à 09h44

Elise, Marc, vous avez vraiment marqué un point cette fois. Toute la journée, en effet, j'ai vu des "accents circonflexes"... Comme obsédé par cette image d'Elise si généreusement offerte. Perturbé par ses seins délicieusement pointés vers nous comme deux capteurs qu'on imagine dans leur hyper-sensibilité et dans leur quête de cette récompense exquise qui se fait tant attendre. Une récompense qui immanquablement va arriver, subtile d'abord, imperceptible dans un premier temps et puissante ensuite, de plus en plus puissante, se renforçant jusqu'à devenir insupportable pour Elise et finalement provoquer le bouquet final tant attendu. Bisous de Fred.

Fred - le 22/03/2012 à 22h18

Que dire sinon le plaisir de s'abandonner à tes mots qui distillent avec délicatesse la sensualité de notre langue, comme semble le faire à merveille celle de Marc ...

Belle illustration également, en amuse-bouche ...

Doux baisers Elise.

Philo - le 27/03/2012 à 23h06

Vertige de l'amour et de tes mots...

Mais comment fais-tu pour dire cela si bien ?

Baisers envieux

Ambre - le 30/03/2012 à 18h19