SANS DESSUS......DESSOUS.......
La chambre somnole derrière les doubles-rideaux, théâtre de pénombre animé par les bruissements de la vie ordinaire.
Je m'étends sur le lit et réchauffe ma nudité aux replis des draps encore tièdes de toi.
Je suis dans l'haleine de l'instant, dans cette respiration qui m'annonce, me prolonge et me raconte.
Parenthèse temporelle où se réveillent l'empreinte d'une caresse, d'une peau salée,
d'un baiser fougueux, la mémoire d'un regard tendre ou d’une étreinte de feu.
Errance d'un désir obscur qui cherche son présent entre souvenirs et fantasmes,
manque et complétude, besoin et envie.
Je le laisse musarder sur les pistes entremêlées de mes territoires intimes;
là même où se construit l'objet de la convoitise.
L’écho lointain d'une voix retrouvée, d'un mot joli dédié , l'arabesque d'un geste,
l'envol d'un parfum, une saveur que le regard pressent avant le goût :
chaque tressaillement est un paysage esquissé, une échappée belle, un "moi " vibrant en devenir .
Je ne veux pas renoncer à ce flamboiement qui me garde vivante:
un peu plus, un peu mieux, encore un peu...
Je hâte ton retour au crépuscule basculé, j'imagine la rhapsodie de tes pas en approche
et le bruit de la clé tournant dans la serrure.
Au creux de mon ventre , une petite fièvre s'émeut et perle aux rives humides de mon entrecuisse.
Mon corps tout entier s'affame de toi.
Mes mains hésitent entre t'anticiper ou t'attendre...
Et je t'espère à l'heure bleue survenant, pour que flamboie le désir !
(Élise)
Que cette invitation si bien écrite soit pour l'ensemble des êtres peuplant notre pauvre terre, réunion enfin positive et non plus proscrite... Les pensées autant que les caresses coulent sous la fluidité de ta plume érotique tout autant que sereine... Chaleur des mots, douceur, tièdeur de cette photo subjective, sensuelle, si belle... En pensée, si heureux de cette ombre de lumière, simple veille naissante ou renaissante de véritables sentiments. Quelle plume délicate qui m'ôte à te lire, l'envie si profonde d'écrire! Bises, Elise. Et, que cette musique se prête ! Un délice, ce mur...
Tu écris si bien, tes mots me transporte... veinard, ce marc !
Au-delà de cette photo aussi jolie que troublante, j'aime beaucoup - comme toujours - ton texte ciselé comme ces moments de solitude amoureuse où les souvenirs récents se mêlent au désir présent et au plaisir à venir, baisers à toi, amitiés à Marc.
Les instants de l'attente, chère Elise, ceux au long desquels s'exaspère le désir....
Que j'adore cette harmonie parfaite Elise, une fois de plus, entre tes mots et cette image magnifique. Comme on l'imagine bien cette main qui hésite mais qui néanmoins nous offre ce sein avide de contacts. A force d'hésitation, à force de concentration, elle va s'animer, c'est sûr, ou en tout cas on l'imagine devenir cette caresse d'abord imperceptible dans un flou délicieux entre désir et réalité. La pointe va durcir doucement, elle va se tendre on le devine. L'alchimie va opérer, le plaisir va naître et puis il va grandir, grandir encore et encore... j'ai, envie de dire: tout naturellement! Et c'est vraiment comme ça qu'on t'aime Elise. Bisous très doux de Fred, bisous presque imperceptibles au début... Un grand merci à toi Marc, pour cette supère photo de ta belle.
"L'errance d'un désir obscur qui cherche son présent entre souvenirs et fantasmes..."
C'est l'une des plus belles définitions du désir que je connaisse désormais. Il y a tout dans cette formule, cheminement hasardeux, évocation brumeuse d'un passé fertile, moulinette du fantasme et l'attende d'un "petit quelque chose d'autre" qui manque et qui manquera encore et encore...
Anatomie et désir sont deux mots qui vont très bien ensemble, surtout quand il s'agit pour toi de les illustrer en image et en mots ...
Baisers pénombre des sens, belle Elise.