SANS DESSUS......DESSOUS.......
Nous reparlions parfois de cette « échappée belle » de l'an dernier et, même si cette évocation n'avait rien de nostalgique, la rémanence de certaines images hantait obscurément nos esprits. Puis, les vacances et l'été ont réveillé de ces doux démons, la tentation ...
L'éventualité d'une escapade coquine restait simplement dans le domaine du possible...Je crois justement que ce « possible » soumis à la seule fantaisie de nos désirs accordés recelait bien plus d'excitation que n'aurait pu le faire une sortie programmée ...
Après une journée radieuse, la tiédeur de la nuit se faisait velours, ravivant en nous l'appel de ces sensuelles digressions.
Nous n'avons pas hâté cette envie, nous n'avons pas brûlé ce désir comme un feu de paille ; bien au contraire : nous l'avons laissé s'épanouir dans ce qu'il avait de
précieux, d'unique et de festif.
Le dîner tardif à la lueur des torchères, la finesse des mets et le voisinage de tous ces couples épris ont progressivement exalté nos envies gourmandes. Naturellement, nos pas nous ont-ils guidés jusqu'à ce club dont la façade rutilante subjugue le flâneur comme un vieux rêve inavoué de paradis.
Nous avons d'abord étrenné la piste de danse sur de bizarres rythmes électroniques plus voués au défoulement gesticulatoire en solo
qu'aux plaisirs démodés d'un bon vieux slow !
Vite saturés de bruit, nous sommes alors descendus écouter une autre musique bien plus mélodieuse et mille fois plus envoûtante : la mélodie en sous-sol !
Là, le temps paraît s'écouler au ralenti : impossible de rester indifférents à la vision de ces corps à la sensualité sublimée par une lumière tamisée. Une ambiance feutrée qui convie aux frôlements et à tous ces gestes en arabesques qui magnifient les êtres.
Gagnés par cette ferveur généralisée nous avons tout naturellement succombé aux délices d'Eros dans cette alcôve qui semblait nous
attendre : alvéole parmi la ruche bruissante des plaisirs exhalés.Je m'y suis laissée emporter, yeux clos, par ce désir de toi : animal et flamboyant et je me suis offerte en
absolu aux caresses de tes doigts et de ta bouche dans l'impudeur et l'oubli total des retenues bienséantes.
Je n'ai pas souvenir de l'instant où j'ai pris conscience de la profusion des caresses qui feuilletaient mon corps défait et recrée dans la volupté... Je reconnaissais parfaitement tes mains tandis que j'apprivoisais d'autres effleurements étrangers que ma peau troublée absorbait comme un buvard pour mieux en incorporer la tessiture et le registre particuliers.
Je n'ai pas ouvert les yeux tout de suite ; préférant me laisser révéler diversement entre caresses masculines et féminines... Et mes sens ont fait la distinction - parfois subtile, parfois plus évidente - dans cet entrelacs d'errances épidermiques où s'écrivaient toutes les différenciations de toucher, de pression, d'amplitude et de tempo. Et lorsque j'ai enfin ouvert les yeux c'était tout autant pour remercier d'un sourire les pourvoyeurs de ces frissons que pour te regarder et t'aimer encore plus fort. Je t'ai vu ressentir à ton tour ce double plaisir d'être touché par d'autres mains tandis que les tiennes voyageaient à la découverte d'autres grains de peau ; d'autres courbes, d'autres parfums, d'autres émois...
J'ai aimé la générosité de ces échanges et partages qui offrent sans exiger.
J'en ai aimé la discrétion et la simplicité dans le strict respect des envies de chacun ainsi que l'acceptation courtoise d'un possible refus.
J'ai aimé ton plaisir élargi à d'autres corps l'espace d'une nuit.
J'ai aimé mon corps courtisé par d'autres mains magnanimes comme j'ai pris plaisir à offrir ces caresses écloses au creux de mes paumes.
J'ai aimé cette liberté réciproque qui excentre les désirs pour mieux nous unir : terriblement semblables et irrévocablement différents...
J'aime l'être libre que tu restes comme j'aime aussi ne pas me sentir recluse dans cet amour que tous deux, nous continuons à
inventer chaque matin...
Elise
Bises
De vrais et beaux humains, rien que pour cela merci.Bisous discrets.
merci
bisous
Ce texte à lui seul aurait pu nous convertir au libertinage, si on ne l'était pas déjà...
Baisers
Baisers tendres.
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Nous Deux