SANS DESSUS......DESSOUS.......
Gamine, déjà j'étais cette rebelle ignorée, cette indocile insoupçonnable au sourire poli et aux bonnes manières exigées par une éducation stricte. Je crois que c'est alors que je me suis promis de ne jamais laisser les adultes tuer l'enfant que j'abritais au secret de mes rêves et dans la rage des révoltes silencieuses.
Les saisons ont peu à peu libéré cette petite fille qui avait le cœur trop grand dans un monde étriqué où la véritable impudeur consiste moins à se dévêtir qu'à mettre son âme à nu.
Je ne serai sûrement pas une grand-mère modèle avec son petit chignon bien discipliné, ses chaussures plates et ses robes informes dont l'ourlet rallonge immuablement au fil des ans.
J'aurai l'outrecuidance de dire « merde » à ceux qui affirment, péremptoires, que j'ai passé l'âge : celui de m'émerveiller, celui de m'enthousiasmer et pis, celui de croire encore au meilleur de l'humain. Je sourirai avec indulgence à ceux qui invoqueront l'expérience pour mieux condamner mes erreurs ou blâmer mes fantaisies.
Je voudrais être cette vieille indigne : encore ensorcelée par le murmure de la soie sur sa peau, encore impliquée par la pose d'un rouge sur ses lèvres ou d'un mascara sur ses cils et dont les pommettes rougissent déjà de plaisir rien qu'en te regardant.
Tant pis pour les esprits chagrins convaincus qu'il n'y a qu'un seul temps pour rire et qu'une seule saison de l'amour.
Qu'importe que mes gestes soient alors un peu ralentis : ce sera pour que mes doigts te lisent mieux sous le frémir
d'aimer.
Qu'importe si l'émoi sensuel prend son temps pour s'épanouir : ce sera pour mieux musarder dans ton cœur.
Et lorsque nous aurons une fois de plus recréé le charnel de l'amour mutant, j'aurai l'indignité extrême de te dire : « Encore » !
( Elise )
Bises
Je comprends maintenant qu'ayant été bercée par la lecture des écrits de la contesse de Sévigné, tu en soit arrivée à accepter ainsi ce foulard rouge sur tes yeux.
Je ne doute pas un instant que dans de longues années, tu ne deviennes la grand-mère préférée de ta descendance d'adolescents, qui trouveront chez toi une épaule plus que compréhensive, au grand damn des parents qui oseront même te reprocher d'être une mamie indigne et dévergondée !
Baisers tendres à tous deux.
alors surtout, ne referme jamais ton coeur si grand ..
Bisous à tous les deux..
PS puis je me permettre de te chiper ta photo pour illustrer un de mes textes ? avec le renvoi vers ton blog il va de soi ...
j'aime beaucoup ta déclaration Élise et je trouve tout à fait juste ce que tu dis
Les saisons ont peu à peu libéré cette petite fille qui avait le cœur trop grand dans un monde étriqué où la véritable impudeur consiste moins à se dévêtir qu'à mettre son âme à nu.
PS me permettez vous de chiper la photo pour illustrer un de mes textes ? (avec un renvoi vers votre blog bien sûr)
je vous embrasse encore
bon ben Vallis elle yoyote !!!
Et ce que dit Vallis m'a fait sourire, je me souviens clairement de cette saga aussi et du personnage terrible et somptueux d'Adeline.
Bises à vous
quel bonheur de laisser ses doigts parcourir le long parchemin d'une vie remplie d'amour et de tendresse, sur le corps de l'être aimé....
Bisouxx tendresses de Céline