SANS DESSUS......DESSOUS.......


J’ai posé sur mes ongles un vernis écarlate, couleur de mon désir.

Des ongles à l’ovale sagement limé, des ongles civilisés : juste ce qu’il faut, juste comme il faut, faits pour apprivoiser, captiver et capturer en douceur…

Tu es étendu avec cette fausse indolence qui s’offre et attise la convoitise.

A travers l’épaisseur du jean’s mes doigts arpentent ta cuisse jusqu’à buter sur cette fermeture hérissée de boutons à l’acier froid. Entre tes hanches mâles, sa verticalité défendue par des surpiqûres barbares évoque l'accès interdit d’une féminité infibulée.

A petits coups de dents et d’ongles conjugués, je traque cette résistance engoncée dans les replis de la toile jusqu’à la blanche éclosion de ton slip.

Rampant vers l’oasis de ton bas-ventre, mes lèvres frôlent la toison si douce de ton pubis puis se désaltèrent au creux moite de l’aine; tandis 
mes ongles agacent de
fugaces zébrures carminées le coton virginal afin de débusquer au secret de son abri, le mystère du péché originel.

Un tendre orvet frémissant y pulse puis se déplie, grossit et grandit jusqu’à devenir ce superbe cobra altier dressé vers le ciel.

Cette vie en dormance qui repart, éclatante de vigueur, n’a de cesse de m’éblouir comme une renaissance perpétuée qui se moque du temps et de la mort.

Je taquine et cajole tour à tour ce serpent Edénique au fourreau brûlant de ma gorge,sous la caresse gourmande de mes doigts et dans la paume…  de mes mains.

Tu m'empales alors sur ta hampe et me voici  Eve, au paradis de ton venin craché.

 

Elise

Mar 1 aoû 2006 13 commentaires

On comprend mieux l'histoire du serpent à travers cette lecture, l'orvet devient cobra, c'est toute l'espèce des reptiles qui est évoquée ici. Dans la mythologie, le serpent offre une pomme à Adam. C'était sans doute une erreur de traduction, on y voit plutôt la paume, celle qui empoigne. Il est question d'une mais c'est deux paumes, la droite et la gauche.


Elise, tu nous sers ici un divin breuvage qui n'a d'égal que le venin qui va s'écouler de ses serpents singuliers et pluriels.


Sincères amitiés.

M&A - le 01/08/2006 à 07h40
Aguste, Il est une chose évidente, Elise et Marc se sont fait serment.
Le serment du  jeu  de paume..

Après que les assassins nous aient beurrer la raie en nous laissant croire et penser  qu'Adam  se serait perdu  en succombant aux avances d'Eve,  faisant peser ainsi des millénaires de culpabilité et d'oppression sur les femmes,  Elise nous  fait la démonstration magnifique que l'homme ne peut que renaître de mains féminines.
Elles  sont complices, compagnes, compatissantes, complémentaires.
Messieurs les scribouillards tonsurés , vous avez bien mal  tourné le latin, cum (com  en français)  veux dire "avec" et non pas "contre"  ou  alors,  tout contre......

Tendre baisers à  vous deux
Paco
Paco - le 01/08/2006 à 08h26

Paradis perdu et d'aîne retrouvée


Quand satan sous le jean,
je fais le serpent
de ne pas rester de boa.
Anna qu'on a surprise
croque, lape  homme.
Retournons Litlith au lit, vite !

ThOMas - le 01/08/2006 à 09h07
Le péché originel revisité... hummm, très intéressant et surtout très excitant...
CASAN - le 01/08/2006 à 09h08
Qui de la pomme
Ou de l'Homme
Fut croqué
En premier ?
corps accords - le 01/08/2006 à 16h02

Bonjour,
je serais tres honnorée que vous faciez bénéfissier de vos belles formes, les internautes qui passent sur mon site
je vous invitent a venir participer
Contactez moi à enviederencontre.ifrance.com
c'est un site perso, dont j'aimerai axer certaines rubriques sur des photos de charmes artistiques.

merci a vous
Julie

julie - le 02/08/2006 à 07h40

Très joli Blog!

L'ange du sexe - le 02/08/2006 à 21h21
Perdre l'Eden pour  goûter au Fruit défendu mesure le choix de l'interdit quand le plaisir n'est plus terrestre mais passionnel..amitié
souviens toi - le 02/08/2006 à 22h40
Bonjour les amours, vous me faites toujours autant rêver et vibrer. Sur mon blog, je viens de déposer une petite vidéo personnelle... Qu'en pensez-vous?
Bisous
adrien - le 02/08/2006 à 23h49
Tendre Elise,
C'est toujours un délice que de se laisser aller à  ressentir les frissons que tes textes bien léchés me procurent.
J'aime ta délicatesse et cette finesse qui s'échappe de ta plume.

 Je t'embrasse
Paco
Paco - le 05/08/2006 à 08h39