SANS DESSUS......DESSOUS.......

 

Ce soir, tout est délicieux : la légèreté de la brise, la douceur de la température et la clémence des cieux.

C’est comme une infinie tendresse qui se déverse sur la terre et roucoule dans le gosier des oiseaux.

 

L’été s’endort dans les bras de l’automne et nous avons dîné au jardin comme pour le retenir, encore un peu…

 

La nuit est venue, instaurant son royaume sur les choses et les êtres.

Sous l’auvent de la terrasse, les bougies- sentinelles de lumière, maternent nos ombres parallèles.

 

Assis côte à côte, nous étirons la suavité de ces instants de grâce bordés de silence et d’immobilité.

 

 

Tu es là, près de moi

Ta main enveloppe ma main

Comme un cocon

Clos sur le présent

 

Je pose ma tête de tourterelle au creux de ton épaule et j’y fais le nid chaud de l’oubli.

 

Mais une saute de vent suffit à bouleverser l’innocente quiétude amnésique et

le temps reprend alors son immuable course.

 

Ce temps qui, à chaque seconde, grignote la vie à petits coups de dents pointues comme autant d’entailles faites à ’’Nous ‘’ 

Ce ‘’Nous ‘’ qui,  dans un futur dont nous ignorons l’éloignement,

un seul prononcera,  sans entendre l’écho de la seconde voix…

 

                        

 

                        

Pourquoi le bonheur rend t-il si fragile ?

 

(Elise )

 

 

 

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Lun 28 sep 2009 10 commentaires
Je crois que le bonheur rend avant tout sensible. Celui qui n'est pas heureux n'a pas le temps de laisser parler ses sens - à moins qu'une douleur lancinante le blesse au plus profond. Pour lui, qu'est-ce que l'automne ? Reprendre le collier après les vacances et foncer tête baissée vers Noël qui se profile à l'horizon. Et la table de jardin est rangée depuis belle lurette...

Ce sont les amoureux heureux qui osent goûter la douceur languissante du soleil qui étire les ombres ; en vérité, ce sont eux qui savent simplement que l'arrière-saison existe ! Ce sont eux qui vivent, comment s'étonner qu'ils frissonnent à l'idée de la mort un jour ?

Cette conscience-là est à la base de notre humanité ; les uns s'étourdissent dans l'action pour l'oublier, les autres jouissent de leur amour parce que c'est le seul moment de grâce où nous touchons l'éternité.

Pas aussi fragiles que ça... Leur amour même est un combat contre le temps.
Pomelo - le 28/09/2009 à 05h54
Comme on aimerait que le temps s'arrete au moment ou tout va bien, je suis d'accord avec toi, le bonheur est tellement ephemere, on a toujours peur que ca s'arrete. J'adore cette chanson, combien de fois je l'ai ecoutée enboucle ...  bisous coquins a vous deux
miss - le 28/09/2009 à 06h16
Ce sont ces instants d'infinie douceur qui font que la vie mérite d'être vécue. Instants d'éternité où les coeurs battent à l'unisson, où l'on ressent cette communion profonde avec les choses qui nous entourent, avec l'air et la terre.

Malheureusement, ces moments nous disent aussi la fragilité de ces équilibres, leur fugacité, leur fragilité, et ce cruel sablier qui ne s'arrête jamais...
L'automne n'est-il pas la saison la plus sensuelle, où les couleurs sont les plus chatoyantes, les parfums les plus suaves ?
Cueillons ses fruits sans attendre, sans penser aux frimats de l'hiver qui arriveront bien assez tôt.

Baisers complices à tous deux.   Sultan.
Sultan - le 28/09/2009 à 09h08
Mais pourquoi faudrait-il que l'instant délicieux prenne fin... D'autres soirées suivront, toutes différentes, toutes merveilleuses.
Bisous
ELLE ET LUI - le 28/09/2009 à 14h51
Dans les bras de l'autre, le bonheur rend fragile parce que le temps suspend son vol, et l'on voudrait que l'instant ne s'arrête jamais, et encore vous êtes en couple... Mais imaginez deux amants, privés l'un de l'autre entres leurs retrouvailles, les sensations sont sans doute à la mesure de celles-ci et encore plus intenses encore ! Bises à vous deux.
Valmont - le 29/09/2009 à 08h30
j'adore ces mots de toi Elise, mais je ressens un pincement, en lisant la fin, je pense à l'absence...Je suis tout d'un coup trés émue...
baisers

Armandie
armandie - le 29/09/2009 à 09h45
Des instants éphémères d'infinie tendresse ... le bonheur tient à si peu de chose, c'est comme le fil ténu d'une toile d'araignée ... il ne faudrait aucun vent pour le déloger.
Profiter de ces instants, les retenir, arrêter les aiguilles du temps.
Bisous de LO


LO - le 29/09/2009 à 11h26
Carpe Diem...
François - le 29/09/2009 à 22h58
Profiter de ces moments présents où l'amour se conjugue à l'unisson... Les vivre de manière constante et intense... Qu'importe les saisons, l'automne est doux, permet de se balader, enserrés et heureux, et ce sera l'hiver... Qu'importe la couette nous aidera à mieux réchauffer nos corps, si par malheur le froid se devait de devenir intense... Sachons profiter des saisons, mieux, de chaque instant... Ne nous leurrons pas, un jour sera marqué par l'absence... Ce jour là, bien que toujours présente en soi, cette personne nous manquera... Et, il sera trop tard! ... Je vous embrasse tous deux et chapeau pour le commentaire chez LO et la belle réponse donnée par cette dame avec beaucoup de sincérité.
MICHEL - le 30/09/2009 à 15h07
Des mots qui me parlent, des constats qui viennent souvent à moi...
Tes mots Elise, sont si beaux et si tristes à la fois....  c'est la manière dont je les vis et mes yeux n'ont pu que s'embuer en te lisant...
Tendres baisers
Lilou - le 01/10/2009 à 19h35