SANS DESSUS......DESSOUS.......
Ce soir, tout est délicieux : la légèreté de la brise, la douceur de la température et la clémence des cieux.
C’est comme une infinie tendresse qui se déverse sur la terre et roucoule dans le gosier des oiseaux.
L’été s’endort dans les bras de l’automne et nous avons dîné au jardin comme pour le retenir, encore un peu…
La nuit est venue, instaurant son royaume sur les choses et les êtres.
Sous l’auvent de la terrasse, les bougies- sentinelles de lumière, maternent nos ombres parallèles.
Assis côte à côte, nous étirons la suavité de ces instants de grâce bordés de silence et d’immobilité.
Tu es là, près de moi
Ta main enveloppe ma main
Comme un cocon
Clos sur le présent
Je pose ma tête de tourterelle au creux de ton épaule et j’y fais le nid chaud de l’oubli.
Mais une saute de vent suffit à bouleverser l’innocente quiétude amnésique et
le temps reprend alors son immuable course.
Ce temps qui, à chaque seconde, grignote la vie à petits coups de dents pointues comme autant d’entailles faites à ’’Nous ‘’
Ce ‘’Nous ‘’ qui, dans un futur dont nous ignorons l’éloignement,
un seul prononcera, sans entendre l’écho de la seconde voix…
Pourquoi le bonheur rend t-il si fragile ?
(Elise )
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Malheureusement, ces moments nous disent aussi la fragilité de ces équilibres, leur fugacité, leur fragilité, et ce cruel sablier qui ne s'arrête jamais...
L'automne n'est-il pas la saison la plus sensuelle, où les couleurs sont les plus chatoyantes, les parfums les plus suaves ?
Cueillons ses fruits sans attendre, sans penser aux frimats de l'hiver qui arriveront bien assez tôt.
Baisers complices à tous deux. Sultan.
Bisous
baisers
Armandie
Profiter de ces instants, les retenir, arrêter les aiguilles du temps.
Bisous de LO
Tes mots Elise, sont si beaux et si tristes à la fois.... c'est la manière dont je les vis et mes yeux n'ont pu que s'embuer en te lisant...
Tendres baisers
Ce sont les amoureux heureux qui osent goûter la douceur languissante du soleil qui étire les ombres ; en vérité, ce sont eux qui savent simplement que l'arrière-saison existe ! Ce sont eux qui vivent, comment s'étonner qu'ils frissonnent à l'idée de la mort un jour ?
Cette conscience-là est à la base de notre humanité ; les uns s'étourdissent dans l'action pour l'oublier, les autres jouissent de leur amour parce que c'est le seul moment de grâce où nous touchons l'éternité.
Pas aussi fragiles que ça... Leur amour même est un combat contre le temps.