SANS DESSUS......DESSOUS.......

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«  De la poigne et des couilles ! » telle pourrait être la devise de l’homme tant les diverses sociétés élaborées par et pour lui  ont, depuis les origines jusqu’à nos jours, véhiculé  ce parangon de virilité  autoritaire et dominatrice.

A telle enseigne que l’on pourrait substituer au «  Cogito ergo sum » de Descartes un «  Coïtus ergo sum » par lequel le genre masculin affirme sa puissance éjaculatoire, convaincu qu’il reste encore de n’être reconnu que sur le calibrage et les propriétés turgescentes de son appendice mâle.

Depuis les concours de longueurs de zizis entre garçons jusqu’au œillades en biais portées sur « l’objet » fantasmé lorsque deux mâles se retrouvent à uriner côte à côte dans les toilettes publiques….

 

Bien des inventions corroborent cette démagogie insidieuse de la queue incontournable, irremplaçable et victorieuse : autant de prérogatives masculines depuis la ceinture de chasteté féminine en passant par le harcèlement sexuel  jusqu’au viol individuel ou- plus ludique – les horribles tournantes sans oublier l’utilisation des banquettes arrière de voitures (dont la fameuse Simca 1000) et - signe de déliquescence- les revendications de certains rappeurs style NTM sans omettre le retour en force du niqab !

J’en viendrais presque à croire que le hasard n’y est pour rien si ce fameux concours aux inventions porte le nom de Monsieur Lé-Pine   : )

 

Pour être honnête et juste, à la décharge de l’homme si j’ose dire, l’exigence d’une certaine gent féminine consumériste qui confond étalon et homme , attendant de ce dernier qu’il soit performant et qu’il assure en toutes circonstances.

 

Il est grand temps de rétablir cette vérité première : la hantise qui jamais n’abandonne l’homme : la crainte de la panne, l’effroi de la bandaison en berne.

Il est terrible ce diktat phallique qui en vient à se retourner contre son propre auteur ….

 

Ce serait oublier qu’un homme  c’est fragile, émotif, sensible, tendre, sentimental aussi …

Sans pour autant abjurer les plaisirs de la chair que procure un pénis allègre, dites-moi donc : lorsque l’on estime un peintre : cette appréciation parle t elle du pinceau ou bien de l’oeuvre et de la personnalité de l’artiste ?

 

Entre l’outrecuidance d’une virilité exacerbée et l’expression d’un romantisme désincarné, le masculin doit trouver le juste équilibre et c’est en grande part la femme qui peut lui rendre ce droit d’être à part entière autant que celui de l’exprimer librement.

 

Hommes : c’est ainsi que je vous aime :

 

A la fois virils et tendres,

Parfois intrépides, d’autrefois timides,

Par cette alchimie de chair et d’affect,

Dans cette réconciliation du corps et du cœur.

 

                           (Elise)

Mer 28 avr 2010 7 commentaires

Blog très sympa !!

à bientôt...

Couple Mimi

Couple Mimi - le 28/04/2010 à 19h09

si toutes les femmes étaient comme toi,si toutes celles que j'ai connues(bibliquement)l'étaient, alors c'est vrai il y aurait moins de problèmes et l'âge avançant,les doutes arrivent, la confiance en soi se perd, allant parfois jusqu'à une perte du désir donc de l'envie!!!

Elise bravo, tu es une vraie femme, de celles qui aiment l'homme avant les performances, la peau et le regard avant le sexe, mais attention, l'un n'empêche pas l'autre

je te fais plein de baisers

peter

peter pan - le 28/04/2010 à 19h15

Quelle déclaration ! Je suis très touché. Au nom de nous tous merci ; et comme d'habitude, les illustrations photo et audio sont magnifiquement bien trouvées.

Marc, tu nous fais la même chose avec les femmes ?

 

Pomelo - le 28/04/2010 à 20h19

Oui je confirme un homme c'est généralement (d'abord) aussi fragile, émotif, sensible, tendre, et sentimental qu'une femme… Mais la plupart n'ose pas le montrer... Bel hommage que tu nous rends là Elise pour ceux qui s'y retrouveront... Bises à toi, amitiés à Marc.

Valmont - le 29/04/2010 à 22h11

Il est vrai que ce sujet fait régulièrement parler de lui à tord, je pense que ce n'est pas le pus important : quand l'amour est là, le plaisir est la, peu importe le reste.

Nath - le 01/05/2010 à 19h13

Ton billet m'interpelle: personnellement, adolescent j'ai été blessé plus que je ne le pensais au départ par une fille qui m'a dit, dans un car scolaire, que je n'avais rien dans le slip. J'étais pas très avancé au niveau puberté malgré mes 17 ans. Je suis toujours plus ou moins obnubilé par la taille du sexe.

Je découvrais il y a quelques jours sur un site de lingerie masculine le "ball lifter" qui produit un effet gros paquet. Je pense écrire un peu là dessus prochainement mais ton billet me donne l'occasion de dire à quel point cela peut être douloureusement vécu. Cet accessoire m'a intéressé. Il a fait revenir à ma mémoire consciente  un autre fait: au cours d'un séjour de vacances que j'animais pour des ados j'ai surpris dans une tente une conversation à mon sujet:"Roc il a des petites couilles" "Ah bon tu les as vues?" "Non mais il était en maillot de bain et on voit bien qu'elles ne sont pas grosses !" Si je m'en souviens c'est bien que cela a fait un chemin pas trop positif en moi.

C'est pour cette raison que j'ai commencé à faire du naturisme, pour voir et pour finir oser être vu et me défaire de cette idée. Mon blog est aussi dans la même veine.

Je sais intellectuellement que la taille des attributs mâles ne fait pas l'homme mais j'ai tout un travail de restauration à opérer pour refaire ce qui a été cassé.

@ bientôt sur mes pages j'espère

Bises à toi Elise et amitié à Marc

Roc.

Roc; - le 04/05/2010 à 21h42

@ Roc

Nous répondons rarement aux commentaires ici même, ayant fait le choix d'aller plutôt poster directement chez ceux et celles qui ont leur propre blog.
Je te remercie pour la sincérité et l'hônneteté de ton témoignage masculin qui me touche.
Je ne sais si cet article t'aura convaincu que tu n'as aucune raison objective de nourrir un quelconque complexe : je demeure convaincue que la grande majorité des femmes ne focalise absolument pas sur la taille ou la grosseur du pénis !
En revanche elles sont mille fois plus sensibles et réceptives à la manière dont l'homme s'en sert ... Entre un coït invasif et brutal et un acte d'amour ( oui... la sexualité peut aussi exprimer l'affect ! ) il y a tout ce qui précéde la pénétration : les préliminaires, les caresses aussi diverses qu'inventives , les odeurs, les saveurs.. bref ce dialogue des épidermes sans cesse ré-inventé !
L'homme ( pas plus que la femme ne saurait être réduit à ses seuls attributs sexuels) : il dispose aussi de ses mains, de sa bouche, de sa langue et la fameuse pénétration n'est que la clé de voûte de cette synchronisation des émotions, des plaisirs donnés et reçus qui ouvrent sur un désir de fusion où les egos se dissolvent l'espace d'un soupir.
Cela étant l'intromission par laquelle le pénis devient en quelque sorte l'acteur principal , cette pénétration ne fait pas la pièce ! Elle n'en est qu'un acte ...Pas obligatoire ou incontournable au demeurant!
Entre " Faire le sexe" et "Faire l'amour" il y a pour moi autant de différences qu'entre un fast-food et un repas goumet ...

Elise qui t'embrasse

 

PS : Je profite de cette intervention pour remercier  tous ceux et celles qui n'ont pas de blog mais dont les interventions et commentaires interactifs contribuent largement à la vie de ce lieu !

Cordialement à tous

Elise et Marc - le 05/05/2010 à 01h02