SANS DESSUS......DESSOUS.......
Tout a commencé par un effleurement de tes lèvres ourlant le lobe de mon oreille suivi d’un baiser dans le cou : il était si léger ce baiser là qu’il a fondu sur ma peau comme un flocon de neige dans cette équivoque où le froid le dispute à la chaleur.
Alors ma tête s’est infléchie, mes paupières se sont fermées et doucement, inéluctablement, mon corps tout entier s’est converti à toi. Je me suis sentie soulevée et emportée entre tes bras vers cet ailleurs énigmatique que tu allais inventer.
Le corps en devenir, j’ai gardé les yeux clos, interrogeant l’instant muet. Je suis restée ainsi de longues minutes :
gisant orpheline de tes mains, embastillée de silence et de nuit.
Soudain : le choc et le trouble lorsque tu as menotté mes poignets avec une étonnante dextérité …
Dès lors, analphabète de mon sort, je n’étais plus que cette poupée de chiffon à laquelle tu allais insuffler vie et âme selon ta
fantaisie.
Tes mains ont écarté mes jambes et tu m’as fait glisser au bord du lit jusqu’à sentir l’aquilon de ta respiration faufilé entre mes cuisses. Puis tes doigts ont égratigné ma peau tandis que ta langue serpentine creusait mes reins. Inexorablement, le plaisir est venu arquer mon dos, creuser mon ventre et empourprer la rotondité de mes fesses où tu semais aléatoirement quelques fessées. J’entends encore l’écho de mes petits cris: mélange détonnant de douleur et de plaisir si intimement liés qu’il m’était impossible de savoir où situer mon désir entre stop ou encore…
Quelques secondes de vacuité comme un répit insensé, une fêlure dans le temps et l’espace déboussolés avant que ta bouche ne vienne s’accoler à l’ombre de mon delta et que ta langue me dédouble puis exacerbe plus profondément la rouge blessure de l’envie.
Lorsque tu as senti ma reddition proche, tu t’es interrompu brutalement et c’est ta hampe qui est venue suinter sur mon mont de Vénus, sculpter le creux de l’aine, musarder à l’entrée du défilé secret sans jamais combler la faim quémandeuse qui me tenaillait.
J’aime aussi ces chemins qui défient l’inéluctable comme autant de possibles affûtés au fil du désir entre toi et moi.
(Elise)
Clemenceau disait je crois : le meilleur moment de l'amour c'est quand on monte l'escalier, les marches du plaisir que tu décris avec de si jolis images écrites (et photographiées) l'illustrent aussi, quand l'imagination prend le pas sur les gestes avant que ceux-là ne gagnent la bataille en la rejoignant dans le sanctuaire de la jouissance, baisers à toi, amitiés à Marc.
les textes et les photos se succèdent beaux, toujours plus beaux, sincèrent et dégageant un climat amoureusement complice et sensuel
plein de baisers
peter
J'ai parfois croisé des récits de soumission en arrivant, avec un gros effort, à imaginer le plaisir que peut prendre une femme (ou un homme) dans la négation totale de son être, mais incapable de comprendre comment le "Maître" peut exprimer de l'amour dans la domination.
Par contre, dans un jeu comme celui-ci, qui par définition commence, se déroule et se termine, la situation me semble délicieusement limpide et complice, puisqu'il s'agit d'une parenthèse qui ne remet pas en cause l'égalité, ni la réciprocité de l'amour.
Et quand c'est exprimé avec autant de grâce, ça devient évident.
superbe le dernier clichés est sublime
a bientot de vous revoir sur notre blog
Effectivement les photos sont belles mais quel moments de plaisir intenses qu'une pareille soumission pleine de complicité laisse suposer
Très beau texte.
J'aime beaucoup la façon dont vous narrez les sensations de votre corps.
Bonsoir à tous les deux et un grand bravo,pour la qualité de votre sensualité,merci pour ces très jolies images!
Quelle belle douceur Elise . C'est bon , c'est vrai d'etre livrée main liée a son homme . J'aime bien la derniere photo !! Bonne journée. Bisous