Les draps froissés embaument.Entre leurs plis encore tièdes et humides, se dessine une nouvelle topographie érotique exhalant un subtil mélange de fragrances qui lie en une secrète alchimie sécrétions corporelles épicées et senteurs fraîches d'eau de Cologne et de savonnette.Tu viens de te lever. Aussitôt je me glisse à la place que tu occupais l'instant auparavant et me recroqueville, le nez dans ta taie d'oreiller. Je hume jusqu'à l'ivresse ton odeur, enfonce mon visage dans l'épaisseur duveteuse et me mouleà l'ornière invisible laissée par ton corps. Je m'imprègne de toi dans une jubilation sensuelle et animale.De l'autre côté de la cloison, le crépitement joyeux de la douche…Le soleil perce à travers les persiennes et diffracte la lumière en milliers d'éventails irisés.Il fait déjà si chaud....Une fine transpiration perle à mon front. Je referme les yeux, mains posées en coquille surmon bas-ventre, jambes repliées sur ces trésors éclaboussés que je veux retenir pour qu'ils me parlent encore de toi...Au jardin, un merle fait ses trilles tandis que les cigales entament leur hymne à l'été.L' odeur du café et du pain grillé vient titiller mes narines.Une douce torpeur m'envahit. Te revoilà: tu t'allonges contre moi, m'enveloppe de tes bras puis tu m'embrasses dans le cou, juste à cet endroit précis qui déclenche aussitôt en moi des vagues de frissons.L 'Amour est cerise.Le bonheur radieux de simplicité.Je pense à Ferrat et à Aragon...
Lun 1 aoû 2005
1 commentaire
Je n'étais jamais remonté aussi loin dans votre temps... Deux ans déjà, mais ce parfum de bonheur n'a pas faibli, et laisse dans l'air des flagrances de bonheur pur...
Baisers à tous les deux.