SANS DESSUS......DESSOUS.......

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Officialisée dans l’hexagone en 1982, la journée du 08 Mars sensée lutter pour les droits des femmes en termes de liberté et d’égalité ressemble fort à ces allégories devenues aussi obsolètes que la représentation de la fameuse «  Semeuse » sur nos anciens francs jetant à la volée les graines d’un futur optimiste…

 

08 Mars : une opération marketing internationalisée comme un devoir de mémoire obligé ; question de se dédouaner l’espace de 24 heures de 364 jours d’amnésie...

Aux douze coups de minuit, la porte se refermera sur un huis clos de silence et d’oubli …

 

Alors, on est en droit de s’interroger «  A quoi ça sert tout cela ? » A part réfléchir sur la condition des femmes et établir le triste constat d’une discrimination sexiste qui s’exerce dans bien des domaines et ce, en dépit des lois qui peuvent exister…

 

08 Mars ou la mise en scène  politiquement correcte d’une comédie humaine sur fond d’imposture…

 

Tout cela prêterait presque à sourire …

Presque …

Ou plutôt à pleurer et à combattre encore et sans fin en pensant à

Toutes ces femmes

Mes sœurs d’Ici et d’Ailleurs

Méprisées

Abîmées

Niées,

Répudiées

Condamnées

Toutes ces femmes qui n’ont connu

Que la brutalité et l’atrocité

Ces femmes privées de liberté

Dépossédées de leur corps

Mutilées dans leur chair

Dépouillées de leur âme

Ces multitudes de femmes

Qui, par une ignoble folie

Sont prisonnières de l’ignorance

Quand

  «  Différence » et

« Respect »

Sont vides de sens

 

Femmes qui sauront pas

Femmes ne vivront pas

La grâce et la splendeur du verbe 

Aimer !


( Elise)

 

 

La célébration des femmes, seuls les indécrottables misogynes dont la race hélas se perpétue peuvent être contre !
Ce n'est pas pour autant qu'il faille tomber dans l'angélisme et faire de la femme une icône parée de toutes les vertus comme le font depuis ce matin et comme tous les ans, non sans hypocrisie, un certain nombre d'hommes politiques, de journalistes, ou de philosophes.
La liste de celles qui sont des contre-exemples est en effet longue et quitte à plomber un peu l'ambiance de cette journée je ne peux m'empêcher d'évoquer les premiers noms qui me viennent à l'esprit:

- la marquise de Brinvilliers qui empoisonna son propre père et ses deux frères

- Marie Besnard accusée de l'empoisonnement et du meurtre de 12 personnes

- Simone Weber accusée du meurtre de certains de ses compagnons qu'elle aurait ensuite savamment découpés en morceaux

- Véronique Courgeau l'infanticide venue du froid (dans le dos)

- les "mujahidaat", femmes terroristes recrutées par Al-Qaïda qui tuent sans vergogne au nom de leur Dieu

etc...etc...

Donc, vive les femmes certes, mais pas toutes !

Pour illustrer cela, rien de mieux que de méditer sur ces paroles d'une chanson de Renaud dont on ne peut mettre en doute l'amour qu'il a pour les femmes tout en restant circonspect sur certaines d'entre elles...

Pas une femme n'est assez minable
pour astiquer un revolver
et se sentir invulnérable
Dans cette putain d'humanité
les assassins sont tous des frères
pas une femme pour rivaliser
à part, bien sûr, Madame Thatcher


(Marc)
Lun 7 mar 2011 5 commentaires

Magnifique célébration - à ta manière - Elise, qui paradoxalement, prouve à quel point cette seule journée, même dérisoire, demeure fondamentalement nécessaire encore. Tes mots, tes cris de révolte et d'amour témoignent de cette ferveur à ne pas oublier tout le chemin qu'il reste à parcourir. Récupération, certes, mais il y a une telle urgence, qu'on ne peut pas rejeter cette journée au nom de l'hypocrisie bien-pensante.

 

La voix reconnaissable entre mille de Nicole Rieu peut se permettre le luxe de chanter a cappella, tant elle est juste, posée et emplie d'émotion. C'est la même démarche que pour ce texte si sensible, qui nous appelle finalement à la seule solution à ce dilemme : l'amour.

 

Je rêve d'une journée de l'homme : une journée où tous, cadres, employés, VRP... seraient invités à prendre un jour enfant malade si leur petit est souffrant, à rencontrer les maîtres et les professeurs, à rentrer à l'avance pour faire faire les devoirs, à préparer un repas de fête, à prendre un bain parfumé pour se rendre infiniment désirables, à lire une histoire au coucher, et initier ensuite une grande fête d'amour lors de la nuit suivante.

 

En attendant ce jour, vive la journée de la femme, et bonne fête à toi et toutes tes soeurs en humanité.

Pomelo - le 08/03/2011 à 06h38

Qu'au moins cette journée permets de lire et d'entendre ton cri de revolte , je trouves que c'est positif . Comment ne pas etre d'accord avec toi Elise ? Alors vive les femmes du monde entier, vive nous !!    Bisous a vous deux 

Marie - le 08/03/2011 à 06h47

Très joli hommage aux femmes Elise, et c'est bien vrai, je suis aussi de ton avis, si on ne peut que se féliciter de cette journée du 8 mars, et demain ? Il ne faut surtout pas que cette journée soit une façon pour certain(e)s dans le monde de se donner bonne conscience, la journée de la femme, ce doit être tous les jours, souvent avec vigilence, bonne "journée" à toi, sourire, et baisers, amitiés à Marc.

Valmont - le 08/03/2011 à 09h23

bises à toutes les femmes; hommage à leur courage et leur beauté; que serions-nous sans elles

baisers

peter

peter pan - le 08/03/2011 à 10h14

L'honnêteté ne peut que me faire acquiescer aux proposde Marc qui sont autant de contre-exemples de l'idée ( parfois à l'évidence fausse) que l'on se fait de la femme... tout du moins de la notion de féminité !

Les femmes ne sont pas plus des icônes qu'elles ne sont des empoisonneuses assassines mais il est vrai qu'il s'en trouve d' intrigantes,de manupulatrices qui sont particulièrement dangereuses il est vrai...

Il n'en demeure pas moins que je reste convaincue qu' hommes et femmes peuvent se comprendre, dialoguer, progresser et être heureux ensemble pour si peu que chaque sexe ne se contingente dans des a priori de jeux de rôles comme tend à les attribueret à les distribuer la société.

Rien n'est impossible : il suffit de le vouloir  et la gageure en vaut la peine !

Elise

 

 

Elise et Marc - le 08/03/2011 à 17h39