SANS DESSUS......DESSOUS.......
Petit matin blafard : dehors l’épaisseur persistante de ces nuits d’hiver engluées dans le froid.
Je pressens ton éveil par le lent glissement de ton corps qui se déprend de ses rêves de pénombre. Tu te tournes vers moi et tu déposes au coin de mes lèvres un baiser de hasard tandis que, sous la couette, tes mains s’émancipent sur les chemins buissonniers serpentant de la pointe des seins jusqu’à l’estuaire pubien.
Paupières closes, frémissante, j’écoute l’instant silencieux : celui de tous les possibles…
Un soupir et tu te lèves précipitamment.Je reste immobile, dans le trouble de cette incomplétude qui fait du geste inachevé une promesse de bonheur.
Dans la salle de bains, la radio égrène déjà le lot quotidien des informations de grisaille…
La douche crépite sur le carrelage puis c’est le bourdonnement assourdi du rasoir électrique mais moi, je n’entends qu’une pluie d’été ponctuée par le ballet d’insectes butinant…
Mélange d’épices et de miel aux couleurs de lointains ailleurs, l’odeur de ton eau de toilette annonce ta sortie imminente : je file alors discrètement à la cuisine préparer le petit déjeuner.
J’aime ces tête à tête, ce rituel de partage, ce ré apprivoisement dans la gémellité de nos gestes beurrant les toasts, cette petite volupté goûtée à deux dans les volutes brûlantes du café noir et tous ces petits riens que nous choyons en secret à chaque matin neuf.Et puis, vient l’heure de ton départ quand la vie se précipite et te happe.
Tu m’embrasses à la volée et, déjà sur le seuil tu me lances ce : « A ce soir !» avec cette innocence des évidences …
Combien de fois n’ai-je pas songé à la fragilité de cette séparation coutumière, combien de fois n’ai-je pas redouté la vie impromptue qui pourrait trancher net ce fil d’Ariane, combien de fois n’ai-je pas frémi à l’idée d’un provisoire commué en définitif par un destin funeste.Alors, pour quelques minutes, quelques minutes seulement, je retourne me coucher.
Instants de sursis, miettes de survie lorsque je me glisse dans le lit.
Je me baigne dans ton odeur, entre les plis des draps, je me décalque sur ton empreinte, je me réchauffe au fantôme de ta peau et je vampirise toutes les traces de toi.
Et puis, je rejoue encore une fois ton retour, j’imagine encore une fois l’étreinte de nos retrouvailles le soir et tout s’apaise enfin en moi : je peux partir travailler…
Mes ailleux que ce texte est beau et bien écrit!
Bises aux amoureux.
vous le savez que j'aime y venir : contempler, lire
bises sensuelles admiratives
Le bonheur en lui même n'existe pas, c'est une succession de petits bonheurs...dés lors le bonheur est infini.
Plein de petits bonheurs pour vous...
Que ce texte est beau ! Ces moments remplis de simplicité et de pur bonheur, ces moments de craintes... Ah !!! l\\\'amour, l\\\'amour...
Tendres bises de nous deux
Ps : j\\\'ai enfin trouvé, cependant un grand merci pour la proposition d\\\'aide !
Lilou