SANS DESSUS......DESSOUS.......

Soleil affadi, jours étrécis, aubes brumeuses et froides: autant de prémices de l’automne. Comme un souffle d’air imperceptible à la surface de l’eau, d’infimes tressaillements parcourent mon corps tout entier.

Je frissonne : est ce de froid ou bien de toi ?

Captive d’une irrésistible attraction magnétique, je devine alors ton regard posé sur moi. Tes mains s’avancent doucement à la rencontre de mon visage. Dans un doux frôlement elles effleurent mes cheveux, ourlent le lobe de mes oreilles, caressent ma nuque puis redessinent l’arabesque de mes épaules… Mes yeux se ferment afin de mieux savourer tous ces apprivoisements tactiles. L’émoi est là, intact, comme la première fois. Un doux vertige me fait légèrement tituber tandis que tu m’embrasses…

C’est l’instant fragilisé : celui de la fêlure qui entame et désunit les certitudes. Je me sens fondre sous tes caresses. Tu perçois mon trouble et tes mains s’enhardissent, descendant vers mes seins qu’elles enveloppent délicatement dans une cueillette sensuelle. Puis, le mouvement se fait plus ample et les voilà qui surfent sur mon ventre, escaladent les dunes de mes fesses, gainent mes cuisses, galbent mes jambes pour achever leur course en dessinant deux tendres bracelets à mes chevilles. Je voudrais prolonger ces instants de grâce et me rendre sourde à l’appel de mes sens qui réclament plus encore… Quel est donc ce sortilège qui m’aimante si fort à toi ? Tu pressens mon attente et tes doigts décryptent l’écho de toutes ces jouissances subtiles que tu sèmes sur mon corps. Alors, tes mains, chaudes, douces et enveloppantes trouvent naturellement le chemin et remontent, conquérantes et légères dans le défilé mystérieux de l’entrejambes… prélude à de festives agapes.

Le sort en est jeté : je t’appartiens et, quelle que soit la saison, il fait toujours beau lorsque je m’en remets… entre tes mains !