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Ma voisine du dessous
Arborait de bien jolis dessus
Et celle du dessus
Tout autant de chics dessous
Entre ces deux étages,
Les sens dessus dessous
Confrontée aux effets
De cet état de fait
Aux inverses bienfaits
Le dilemme se posait
D'un choix imparfait :
Revêtir un pardessus
Arborer des dessous ?
Ou tenter ce forfait
Quelque peu surfait :
Porter le pardessus
Dessus
Les dessous
L'évidence s'imposait
Comme une vérité
Celle de la nudité
Ainsi ... ce serait :
« Sans dessus - dessous » !
L'excellent site du "Canard libertin" dont nous sommes membres depuis plusieurs mois, site 100% gratuit et à des années lumières de toute forme de mercantilisme, édite un calendrier 2009.
Nous avons l'honneur de représenter le mois de Mars, celui du printemps, du renouveau, des arbres qui bourgeonnent, des oiseaux qui rechantent, des prairies qui reverdissent, du retour du soleil... bref, tout ce que l'on aime !
Merci à eux. Si vous vous en servez comme fond d'écran sur votre PC de bureau, faites attention que votre patron ne soit pas derrière votre dos, à moins qu'il ne connaisse notre blog, ce qui, statistiquement est peu probable mais pas impossible...
Les contes, on le sait bien, ne sont que fadaises et billevesées mais la palme revient sans doute à "La Belle au bois dormant".
Comment en effet peut-on chanter tout en dormant ?
Mais si ce n'était que ça ! Peut-on imaginer un seul instant qu'une jolie femme supporte d'attendre des années l'arrivée d'un hypothétique Prince Charmant pour s'éveiller à la sensualité ? Tu parles Charles ! (Perrault bien sûr).
Il est évident qu'elle aura suffisamment d'imagination pour occuper agréablement le temps pendant que monsieur le Prince la croit en train de se morfondre.
Ce qui n'empêche nullement de continuer à chantonner des paroles d'une affligeante mièvrerie juste pour le plaisir de faire croire aux hommes qui l'écoutent qu'ils sont les seuls à pouvoir donner du plaisir à une femme ! Bref, n'ouvrez pas que les yeux, les hauts-parleurs aussi !
Radars, GPS, paiement par carte, appels téléphoniques, navigation Internet...
Les progrès de la technologie moderne n'ont de cesse de nous surprendre.
Présenté sous ce seul aspect sensé nous faciliter la vie, cet « assistanat » génère autant de leurres d'indépendance qu'il ne crée de servitudes réelles.
Nous croyons devenir de plus en plus libres alors que nous sommes de plus en plus en plus sous surveillance !
Parmi les dernières nouveautés en date, un objet qui pourrait être promis à un brillant avenir : le Zoda ...
Kesako me direz -vous ?
Il s'agit d'un petit appareil sensé faciliter les rencontres amoureuses avec l'irruption du virtuel dans la réalité.
Cet objet permettrait de repérer -grâce à une liaison Bluetooth- et dans un rayon de 20 mètres - l'âme sœur.
L'objet détecte le ou la partenaire présentant les meilleures affinités en rapport avec votre propre profil : son boîtier se met d'abord à vibrer puis à clignoter en virant au rouge : dès lors, il ne vous reste plus qu'à parcourir quelques mètres pour identifier celui ou celle sensé vous correspondre, chaque pas dans la bonne direction augmentant la fréquence et la couleur des pulsations de l'appareil selon les degrés d'affinités.
Dans cet univers à la Orwell où le hasard cède de plus en plus le pas à d'autres impératifs de mise sous contrôle....
Eros avec son carquois et ses flèches peut aller se rhabiller et Vénus prendre sa retraite anticipée
Et vous, qu'en pensez-vous ?
... Je vous abandonne : mon Zoda clignote !
OUVRE
Ouvre tes yeux, réveille-toi !
Ouvre l'oreille, ouvre ta porte :
C'est l'amour qui sonne et c'est moi
Que te l'apporte.
Ouvre la fenêtre à tes seins ;
Ouvre ton corsage de soie ;
Ouvre ta robe sur tes reins ;
Ouvre qu'on voie !
Ouvre à mon coeur ton coeur trop plein :
J'irai le boire sur ta bouche !
Ouvre ta chemise de lin :
Ouvre qu'on touche !
Ouvre les plis de tes rideaux ;
Ouvre ton lit que je t'y traîne :
Il va s'échauffer sous ton dos.
Ouvre l'arène.
Ouvre tes bras pour m'enlacer ;
Ouvre tes seins que je m'y pose ;
Ouvre aux fureurs de mon baiser
Ta lèvre rose !
Ouvre tes jambes ; prends mes flancs
Dans ces rondeurs blanches et lisses ;
Ouvre tes genoux tremblants...
Ouvre tes cuisses !
Ouvre tout ce qu'on peut ouvrir ;
Dans les chauds trésors de ton ventre
J'inonderai sans me tarir
L'abîme où j'entre.
Edmond Haraucourt ( Sire de Chambley )
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