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ANDROMAQUE... Aucune autre pièce de théâtre n'a ainsi donné son nom à une position amoureuse...
En ce moment, nous en sommes aux répétitions, caressant le projet de la jouer cet été dans un théâtre de verdure où les ébats publics ne sont pas interdits...
Elise est Andromaque, Marc est Pyrrhus....
Y -aurait-il parmi vous une Hermione, un Oreste, un Hector pour que la distribution soit complète?
...et qu'à défaut d'un Racine on nous accorde un Molière !
Plus d'une heure qu'elle piétinait, corsetée par cette foule compacte qui s'agglutinait dans la librairie.
Charroi de minutes qui s'amoncelaient comme autant d‘alluvions dans cette attente interminable vouée à la promiscuité moite des corps lestés de chaleur.
Mais que diable venait -elle faire dans cette galère, elle qui n'avait pourtant par l'âme d'une groupie...Quel était donc la nature de cette curiosité qui la poussait ainsi à vouloir confronter
l'être de chair avec le personnage qu'elle avait construit et imaginé au fil de ses lectures ?
Elle mesurait tous les risques de cette confrontation avec la réalité ; à l'instar de ces livres dont l'illustration brise le rêve...
« Mademoiselle ? »
Elle sursauta au son de cette voix grave qui l'interpellait.
D'abord, elle ne vit que ses mains : longues et racées: des mains faites pour cueillir les mots, pour les apprivoiser, les caresser et les ciseler jusqu'à la pureté diamantine.
« Pour qui ? » Demanda-t-il sans même relever la tête tant il semblait harassé par ce rituel.
Elle lui tendit le livre dont la jaquette glacée portait l'empreinte déliquescente de ses doigts humides de transpiration.
« Pour moi » répondit -elle dans un souffle d'évidence, tandis qu'elle se penchait, libérant par ce mouvement une cascade de fragrances suaves.
Instantanément, l'homme releva la tête et leurs regards s'aimantèrent l'un à l'autre ; juste quelques secondes dont la fugacité n'avait d'égale que la violence de l'intensité.
Il avait les yeux bleu- gris comme un ciel d'été avant l'orage, lorsque l'azur se teinte d'encre dans cette mixité équivoque de tonalités dont on ne saurait dire laquelle des deux l'emportera sur
l'autre...
Dans la fulgurance de l'instant, leurs regards se jaugèrent entre défi et séduction ....
Jusqu'alors en suspens, la plume or de son stylo, comme subitement inspirée, se mit à courir nerveusement sur le papier.
« Merci infiniment » dit -elle avec une gracile flexion du cou avant de tourner prestement les talons.
Lorsqu'il releva la tête, il ne vit qu'une fine silhouette que la foule engloutissait déjà tandis qu'elle sentait la brûlure de son regard au creux de sa nuque et de ses reins...
« A mon tour ! » glapit une voix aigrelette...
L'auteur réprima un soupir puis reprit les dédicaces ; la tête ailleurs ...
Elle fit le chemin du retour d'un pas allégé ; un sourire songeur sur les lèvres...
Rentrée chez elle et en dépit de la curiosité qui la taraudait, elle se dévêtit entièrement dans un lent effeuillage de parade amoureuse.
Enfin nue, elle s'allongea sur le lit et ferma les yeux en caressant la couverture de ce livre qui portait désormais les empreintes de cet homme...
Profondément troublée par tous ces possibles aux fragilités embryonnaires un instant inscrits en marge du destin, ses mains se mirent instinctivement à gâter ses seins puis son ventre et ses
cuisses dans une divagation sensuelle que ses doigts fouineurs conclurent en orgasme flamboyant...
Toujours hantée par cette présence inconnue, elle ouvrit l'ouvrage à la page de garde et laissa glisser son index encore tout humide des plaisirs
dispensés sur les aspérités du vélin. Ce n'est qu'alors qu'elle lût la dédicace.
« A... Elle ! » Avait -il juste écrit ou plutôt crié...
Par le biais de son éditeur, l'écrivain reçut quelques jours après une petite enveloppe- bulle qui embaumait. Immédiatement ce parfum le plongea
dans une étrange nostalgie.
A l'intérieur, il découvrit une mèche de cheveux qu'il huma longuement avant de l'enrouler délicatement autour de ses doigts.
Un bristol l'accompagnait :
« Des bribes de moi
En guise de marque-pages »
L'homme se sentait soudain paradoxalement attendri et tout émoustillé : fébrilement, il se mit au clavier de son ordinateur ; il tenait là à la fois l'héroïne et la trame de son futur roman : là même où il allait imaginer la suite de leur histoire...
(Elise)
Il paraît, selon certaines enquêtes, que les Français sont en majorité hostiles aux caméras de surveillance.
Voulant en avoir le coeur net, nous en avons installé une dans notre salle de bain, les images étant bien entendu retransmises en live sur le visiochat perso de notre blog...
Durant le bon quart d'heure durant lequel s'est déroulée l'expérience.... nous n'avons pas eu le sentiment d'un rejet de la part de nos concitoyens, bien au contraire !
Vous reconnaissez-vous dans le public ?
Par un beau soir d'été, il y aura ce frisson soudain ricochant sur ma peau; ce semblant de grelottement qui bouleverse tout l'être.
Tu couvriras alors mes épaules de ton pull et ta main de sollicitude viendra se nicher au creux de ma nuque ...
Sur tes lèvres ce sourire taquin d’homme qui ne comprend pas cette faiblesse incongrue alors que l'air est si doux !
Je balbutierai un merci anémié en baissant la tête afin d'escamoter à ton regard la folle angoisse qui m'étreint.
Et nous poursuivrons notre promenade ainsi : amoureusement enlacés, toi dans une candide légèreté ; moi dans un mutisme accablé.
Je ne te dirai rien de ce tremblement subtil qui m’ébrèche et me morcelle. Il me susurre l’éphémère, le fragile de ce temps qui, à chaque jour, met en joue nos destins.
Je m'appesantirai seulement un peu plus à ton bras et ma foulée se fera plus étriquée dans l'illusion de rallonger ainsi le chemin...
Plus tard, la silhouette de notre maison se profilera à l'horizon : sentinelle d'ombre dans le bruissement nocturne.
Nous en franchirons le seuil d'un même pas et, sur nous, tu refermeras la porte à double tour.
Alors seulement, je me déprendrai de ta tutelle et, mue par l'obscure pulsion du désir, je t'entraînerai vers notre chambre où nous nous
aimerons jusqu'à la déraison.
Aux arcanes de la nuit fauve, nous irons tutoyer les plus lointaines étoiles en croyant enclore l'éternité dans chaque seconde...
Elise
Eh oui, les "ponts" c'est fini... Sniff !
Mais après tout qu'importe !
Avez-vous vraiment envie
De quitter ce rivage ?
Si ce long week-end il ne fait pas beau, nous jouerons aux Dames...
Elise sera la Dame et moi le pion.
Le pion "prendra" la Dame.
Puis le pion ira à Dame, devenant Dame à son tour.
J'épargnerai un pion d'Elise pour qu'il devienne Dame
Et nous nous laisserons prendre par tous les derniers pions !
Telles sont nos règles à NOUS du jeu de Dames
Ni vainqueur, ni vaincu
Redevenu ce qu'il était au départ:
Jeu de l'amour et du hasard...
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