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2/ L'EFFET PAPILLON
Je me retrouve dans cette ruelle, abasourdie, comme si deux entités cohabitaient dans ma tête et mon corps : l'une sage et l'autre aventurière .
Sur le chemin du retour, chaque pas froisse un peu plus la mémoire de cette incursion dans un ailleurs dont seul , le corset dissimulé sous ma robe reste la preuve tangible.
L'expression inquiète qui creuse ton visage me ramène brutalement sur terre.
Tes yeux ne me quittent pas et ton regard interroge chacun de mes gestes.
Est- ce cette nouvelle allure un peu guindée qui t'interpelle ou bien un changement plus subtil
dont la nature même t'échappe ?
" J'ai une surprise pour toi !"
A en juger par l'éclair gourmand qui traverse tes prunelles, la magie du seul mot '' surprise'' se révèle toujours aussi puissante . Ton exaltation enfantine est si contagieuse qu'une légèreté joyeuse
s'empare de nous tandis qu'une petite voix intérieure m'engage à distiller l'attente.
Malgré des élans d'impatience, le dîner est des plus grisants et nous retrouvons le plaisir de la séduction réciproque.
A peine le repas achevé, je m'éclipse vers la salle de bains sur la promesse que tu gardes les yeux fermés jusqu'à mon retour.
En toute hâte j'ôte ma robe, je rectifie mon maquillage et m'enveloppe d' un nuage de parfum.
Le corset me donne des airs de gourgandine surgie d' un autre siècle...
Etrangement, cette apparence sulfureuse ne parvient pas à me mettre mal à l'aise; au contraire, elle éveille en moi des langueurs inconnues, l'envie de charmer, de conquérir et de subjuguer...
"Tu peux ouvrir les yeux !"
L'ahurissement écarquille ton regard et très vite, le désir strie tes prunelles d'un éclat fauve..
Dans un élan fougueux tu me prends par les épaules et tu me retournes face au grand miroir du salon.
Plus qu'il ne me couvre, cet harnachement me déshabille en suggestions lascives que ton ventre, plaqué contre mes reins, mime dans une danse licencieuse.
Tes mains empaument ma poitrine offerte comme deux pommes à croquer dans l'encorbellement satiné que souligne une double rangée de rubans polissons...
Tu fléchis ma taille : ton souffle chaud grise ma nuque, tes lèvres embrasent mon cou puis ta langue serpentine glisse derrière l'oreille droite vers ce point secret à l'extravagante sensibilité.
C'est le déclic : tout se brouille , la pièce vacille et je ne suis plus que fureur et tremblements.
Mes mains coulent en aveugle à la rencontre de ton bassin et déboutonnent ta braguette enflée par l'éloquence du désir. Mes doigts se perdent avec volupté dans le soyeux de ta toison avant d'encager ton sexe farouche .
J'essaie d'en apprivoiser la vigueur impatiente où déjà suinte un plaisir perlé mais tu regimbes et toujours plaqué contre moi, tu m'entraînes à reculons vers une chaise providentielle .Tu t'y jettes littéralement avant de relever mon bassin pour l'aligner entre tes hanches.
" Regarde ... Regarde "
Face à nous, le miroir me renvoie le reflet d'une étrange bête au poitrail de velours et de brocard, affublée de quatre bras , de quatre jambes emmêlées et d'un double dos courbé par la lubricité.
La vision de nos corps ainsi arrimés l'un à l'autre est si jouissive qu'elle abolit mes ultimes pudeurs...
Ta queue turgescente frappe contre les chairs de mon sexe et mes lèvres s'ouvrent sur un sourire secret devenu écarlate. Je hâte l'intromission en m'empalant sur ta hampe avec une voracité d'ogresse. Tes premiers coups de boutoir sont presque douloureux mais je n'entends plus que cette boulimie qui te veut, qui t' exige tout entier jusqu' aux tréfonds de ma chair, jusqu'à me remplir de toi avec cette démesure, cet insatiable et cet inavouable qui me rendent chienne.
" Attends.. Attends encore un peu..."
Ton étreinte se fait étau tandis que tu ralentis le mouvement de ton bassin en vue de contenir la fureur désordonnée qui me submerge.
'' Regarde, Regarde encore! "
Tes dents dessinent sur ma gorge les croissants d'une lune rougissante.
D'autorité , tes mains guident les miennes vers mon delta ombré. Tu engages mes doigts vers l'ilôt nacré qui y affleure et tu me demande de t'offrir le spectacle de leurs caresses raffinées.
Nous fixons le reflet de nos corps adoubés par le plaisir dans la fantasmagorie d'une mise en abyme de ces doubles de nous.
Nos regards se rivent à cette chimère de pluralité qui rend le plaisir exponentiel.
Nos corps ivres tanguent et chantent , accrochant des soupirs , retenant des râles sur le fil tendu de la volupté.
Juste avant l'acmé, tu t'enfonces en moi puissamment, irréversiblement et nous naufrageons
dans l' indicible et l' incommensurable...
( Elise)
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