MURMURES DE FEMMES : LE REGARD D'ELISE
(photo non contractuelle...
mais qui aurait pu l'être !)
J’ai senti ton étreinte se diluer lorsque d’autres lèvres de miel se sont posées sur mes seins.
D’instinct, ma peau a su dès la première seconde …
J’ai gardé les yeux fermés, écoutant ce corps furtif et subjuguant naître en moi. C’était comme l’éclosion d’une chair secrète, un autre moi
encore vierge et somnolent soudain tiré d’une profonde amnésie.
Ta main est venue envelopper la mienne et tes doigts ont alors pressé un peu plus fort mes doigts.
Je n’ai pas cherché à savoir si ce langage muet était accompagnement, exhortation ou excitation.
Vraisemblablement les trois à la fois…
Enveloppée dans un voile parfumé de notes florales je me suis laissée bercer par ces caresses, apprivoiser par ce toucher subtil et cette
infinie féminité venue d’ailleurs et en laquelle je me reconnaissais…
Sa bouche glissait sur ma peau avec cette flânerie voluptueuse qui prend le temps de vagabonder, de découvrir, de humer, de cueillir et de
goûter.
Ses lèvres semaient ça et là un rayonnement ensoleillé creusant le plaisir et attisant un désir devenu communicatif.
Et c’était comme un rêve éveillé, une communion des sens dépassant la simple perception physique.
C’est ainsi que, tout naturellement, mes mains et ma bouche ont répondu aux gestes de cette inconnue dans la complicité ombreuse d’une
alcôve de partage.
Elle me murmurait des mots, me berçait dans cette langue de Goethe que je ne connais pas
mais, d’évidence, son sourire et ses yeux parlaient de bien-être.
Dans le trouble de cette gémellité contiguë, je me découvrais autre et cette autre en moi n’oubliait ni ne reniait en rien l’immuable de
cette attraction magnétique qui me ramène toujours à toi …
L’as-tu ressenti à ce moment précis?
J’ai retrouvé tes mains d’exil, tes mains de soleil, tes caresses velours et tes lèvres d’unisson tandis que, tout contre moi, Marlène
renouait avec les mêmes chemins de certitude l’entraînant vers son compagnon.
Désormais, des caresses germaient dans la paume de nos hommes.
Tour à tour ou bien ensemble, ils nous en ont fait l’offrande généreuse dans un duo tactile parfaitement harmonieux.
Après ces digressions sensuelles, les couples se sont spontanément reformés pour vivre encore plus intensément les jouissances
parallèles.
Bien plus tard, nous nous sommes tous retrouvés, heureux et comblés pour un moment de détente dans le jacuzzi dont les remous nous
rappelaient à nous, femmes, une immersion dans la profondeur d’autres eaux …
Des baisers, des accolades, des sourires ravis et puis un ‘’Au revoir !‘’ livré
aux arcanes du destin tout comme le fût cette rencontre d’une nuit.
Reste le souvenir de ces murmures épidermiques vécus non comme un égarement mais plutôt comme un voyage agréable en cette Terra Incognita
qui (j’en suis désormais convaincue) sommeille en chacun et chacune d’entre nous, et ce, en dépit de nos propres prédilections sexuelles.
('Elise )
Vendredi 10 septembre
5
10
/09
/Sep
09:53
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Par Elise
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Publié dans : elisetmoi
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8
J'aime tout particulièrement cet article-là, très troublant, et décrivant de si jolie manière le désir à l'état pur.
Très sensuels, très féminins, ces mots... dans lesquels je me retrouve. Des détails sur lesquels j'ai pu m'arrêter, les parfums, le toucher, les différences et les points communs... Fermer les yeux pour mieux ressentir.
Le peu d'expériences que j'ai connues avec des femmes, j'ai trouvé ça très doux. Etonnée d'aimer ça, désireuse d'aller plus loin dans la découverte...
Merci à tous ceux et celles qui prennent le temps de laisser une petite trace de leur passage...
Et pour ceux que nous ne pouvons à notre tour aller visiter sur leur propre blog...
@ POMELO : Merci pour ta fidélité qui nous porte et nous encourage à poursuivre ... non par obstination mais pour le plaisir, juste le plaisir de témoigner le plus authentiquement possible de ces bribesde notre vie mais aussi et surtout de les partager avec vous et de nous enrichir de vos propos et réflexions.
NB: Pomelo non seulement tu as une excellente connaissance musicale mais tout autant une bone mémoire. L'illustration sonore est bien le thème principal de Bilitis .. quant aux soupirs féminins en filigrane ... ils ne sont point contractuels mais... comme pour la photo ils auraient pu l'être :-)
@ FRED: quel que soir le sujet abordé, il est toujours très difficile de plaquer des émotions sur des mots parce que ces derniers sont forcément limités... Alors je laisse libre cours à mon ressenti et les mots germent tout seuls.. Il ne reste plus qu'à les cueillir à la volée avant qu'ils ne se fanent...
Lorsqu'il nous arrive à Marc et moi -même d'écrire à quatre mains , nous le faisons chacun en secret de l'autre et chacun de nous deux découvre seulement le texte de l'autre en même temps que vous: à sa publication. Il est toujours interessant et instructif de croiser les regards et de lire le témoignage personnel d'une même séquence de vie... Les reagrds masculins et féminins, les ressentis sont peu ou prou différents, plus ou moins chargés d'émotions et c'est cela aussi qui contribue en chaque couple à l'enrichissement de la relation et à une plus grande ouverture à la compréhension du ou de la partenaire...
Merci à toi également, Fred, d'avoir pris la peine d'exprimer ton ressenti.
Merci pour tous ces partages qui -contrairement à ce que d'aucuns pensent- donnent vie et humanité à la " Toile"
Tous deux je vous embrasse plus particulièrement de tout coeur
Elise
La photo une fois de plus est magnifique. "Délicieuses courbes de deux femmes en train de s'apprivoiser...". Une photo en parfaite osmose avec les mots que vous employez l'un et l'autre...J'ai envie de dire une fois encore!. C'est doux, c'est frais, c'est d'une féminité à couper le souffle. Vous faites vraiment très fort et c'est comme ça qu'on vous aime tous les deux, à nous faire partager votre désir de vivre, votre désir tout court... Si je ne m'interdisais pas farouchement le sentiment de jalousie, je crois que je deviendrais jaloux de Marc ;o). Bisous tout doux de Fred...sur tes seins Elises. Amitiés Marc.
Me voilà plongé cette fois-ci dans le ressenti, plus que dans le factuel, même si je trouve que la vision de Marc est nécessaire et complémentaire, pour que le récit de cette rencontre soit exhaustif !
Le délice des mots précieux mêlé à la sensualité exacerbée d'Elise rend cette lecture terriblement ... enviable ;)
Baisers.
Magnifiquement exprimé, on ne fait pas que lire, on le ressent pour toi, bisous à toi, amitiés à Marc.
Waow !
Alors là... Je ne renie absolument rien de mon enthousiasme vis-à-vis des écrits de Marc, mais là, les mots me manquent tant c'est beau. En fait, le meilleur à lire, c'est vraiment vos deux regards croisés, vos deux textes se complètent admirablement, c'est certainement ça la magie de l'amour et de cette complicité entre vous.
Bilitis, bien sûr, la musique de Francis Lai s'imposait... Puis-je hasarder une question SVP ? J'ai eu un doute sur la photo, me demandant si par hasard Marc aurait eu un APN sur lui pile à cet instant... assez peu probable me disais-je, et je vous sais vraiment gré du commentaire en-dessous qui confirme que la photo n'est pas contractuelle mais aurait pu l'être.
Ma question est alors auditive : dans mon souvenir, la bande originale du film (où jouait Bernard Giraudeau, si ma mémoire est bonne) ne comprenait pas les soupirs féminins... Excusez ma curiosité, mes ceux-ci sont-ils ceux d'Elise (sans doute pas en direct du sauna, j'imagine) ?
Quoiqu'il en soit, merci mille fois de vos témoignages si touchants de vérité.
La version de cette rencontre ecrite par Elise est tres romantique . Et le plaisir partagé est toujours aussi beau bisous
Elise , comme tu racontes bien et comme tu sais faire na^tre en moi le désir
doux baisers
peter