SANS DESSUS......DESSOUS.......

 

Copie de 01

 

Les aléas de la vie ont fait que nous ne nous sommes pas vus -même pas touchés du bout des cils - depuis plusieurs semaines.

Seules, nos voix se frôlent au téléphone avec cette pudeur singulière de jouvenceaux qui n’osent se dire ni l’amour, ni le désir impatient qui les porte l’un vers l’autre.

 

Enfin, voici venu le jour des retrouvailles : celles que nous fantasmons dans ces limbes de solitudes dissociées, celles dont nous rêvons en parallèle au secret de la nuit.

 

C’est un hôtel discret situé à la périphérie de la ville. De taille modeste, il niche dans les coteaux qui dévalent en cascades de verdure vers les berges du fleuve.

Un long couloir étroit et sombre et, tout au fond, un rai de lumière qui biffe le sol tel un paraphe d’or dans la pénombre. Il happe mon regard et guide mes jambes tremblantes jusqu’à cette porte derrière laquelle tu m’attends.

 

Le cœur battant et le souffle court, j’écoute le silence bruissant qui me parle de toi, là : si lointain et si proche à la fois, dissimulé à ma vue par une mince cloison de bois…

D’étranges sensations bousculent tout mon être.

Je voudrais crier la joie libératrice, je voudrais chanter la renaissance mais seul, le frémir de ma chair bouleversée noue ma gorge.

J’entends la rumeur sulfureuse du désir monter en moi et le trouble poignant des amours clandestines.

Instinctivement je hume ta présence, je guette ton souffle et j’écoute cette part de moi-même qui respire par toi. 

 

Encore quelques secondes avant de pousser la porte : le temps de ré apprivoiser l’image de ton corps à fleur de mémoire, celui de m’enivrer de l’odeur de ta peau.

Juste le temps d’un soupir  pour sentir sur mes lèvres le goût salé de tes baisers et la coulée de miel de tes mains qui se posent sur moi.

 

J’entrebâille la porte et dans la fulgurance de l’instant, nos regards se croisent,

nos cœurs se capturent , nos corps s’aimantent.

 

Une singulière euphorie de passion et de fracas nous submerge.

La vie exulte et c’est le monde entier qui chancelle dans le tumulte de notre étreinte …

 

 ( Elise)

 

Mer 25 avr 2012 5 commentaires

J'espère que ces aléas-là ne sont pas trop graves, déjà, et je dis à Marc aussi bonne fête en ce jour ! Quant au hôtel, ils ne sont pas que des maisons où l'on "passe", mais par expérience des lieux divins parfois où le monde s'arrête autour de deux amants, jolis reflets en mots choisis ! Baisers Elise, amitiés à Marc !

Valmont - le 25/04/2012 à 10h05

Pas à pas j'ai suivi ton parcours dans ce couloir, ressentant au plus profond de ma chair tes émotions ... celles qui nouent la gorge, qui coupent les jambes ... qui font battre la chamade dans les veines !

Les aléas de la vie ont fait que vous étiez séparés mais vos voix parlaient toujours de votre amour. Vous étiez en attente de " Vous" ... dans le même partage, dans le même amour ... c'est inestimable !

Je suis émue ... et heureuse pour vous deux !

Tendres bisous à vous deux ...

lorine

lorine - le 26/04/2012 à 00h06

Elise la traductrice! Donnez lui vos sentiments, elle en fera des mots. Je me contenterai, ce soir, d'en aligner seulement deux ou trois:

"Un grand bravo, on en veut encore Elise!" Bisous doux de Fred.

Fred - le 27/04/2012 à 01h16

J'avais l'impression d'etre a tes cotes dans ce couloir, peut etre aurais aimé ? Mais ca aurait ete dommage de m'immiscer dans vos retrouvailles . Bisous coquins a vous deux

Marie - le 27/04/2012 à 02h56

les retrouvailles des corps la peur l'excitation et le bonheur tout simplement

waid - le 31/05/2012 à 08h36