SANS DESSUS......DESSOUS.......

C’est un après-midi d’été où les secondes engluées de chaleur se piègent au chant lancinant et monocorde des cigales.
La pénombre de la chambre nous capture dans son oasis de fraîcheur et le lit accueille nos corps emperlés de désir.
A travers les lames des persiennes, la lumière éclabousse de ses striures blondes nos corps de pénombre, dessinant les zébrures d’une nouvelle et éphémère topographie érotique.
Nous nous aimons, d’abord par ces effleurements où la pulpe des doigts lape la moiteur des peaux puis affame les sens semant çà et là, de surprenants frissons au détour de la nuque, sur l’aréole d’un sein ou dans l’anfractuosité de l’aine.
Après des incursions, des digressions, des halètements où les pianissimo, moderato et allegro fortissimo cadencent le ballet de nos corps et rythment les émois de nos cœurs, nous basculons dans l’extase flamboyante.
Heureux et comblés, ma tête abandonnée sur ton torse, tes bras autour de mes épaules, jambes emmêlées, souffles confondus, nous sombrons très vite dans un sommeil sans marges.
Je m’éveille dans une douce torpeur par laquelle le lieu et le temps flottent, approximatifs.Doucement, je me redresse sur un coude et te redécouvre.
Etendu sur le dos, offert aux songes qui te visitent, j’écoute ta respiration douce et apaisée. Dans l’innocence de ce don, je te bois des yeux, me rassasie de toi avec la sensation grisante d’un bonheur volé.Ton visage au repos offre l’apparente quiétude d’une mer étale.
J’avance mes doigts et effleure ta peau dans une lecture en braille qui me parle viscéralement de toi . J’en apprivoise le grain et, d’un index troublé, je suis ces infimes griffures qui, au coin des yeux, ligaturent le temps en gerbes puis ces deux petits sillons reliant les ailes du nez aux commissures des lèvres comme deux passerelles jetées entre le souffle et l’émotion. Et soudain, dans cette proximité pourtant si familière, ton visage se fait énigme: je ne saurai jamais vraiment jusqu’où t’emportent tes rêves ni le souvenir fantôme que tu en garderas …
Et, cette part de mystère qui t’appartient et dont je ne décrypterai jamais les arcanes, ce toi « autre » qui demeure inconnu, c’est aussi celui qui m’aimante si fort …

Dors mon Amour . Je t’aime tant…   Elise




Lun 15 mai 2006 11 commentaires
Le corps est hiérogriphes. Elles ne se lisent pas, eles s'interprètent. L'amour en fait dire certaines versions proches de la vérité des sentiments. Et quand bien même quelques erreurs existeraient, l'attirance entre les deux êtres, ce champ magnétique, ce chant érotique, est plus forte que tout. Regarde cet inconnu, n'est-ce pas excitant d'être curieux?
M&A - le 15/05/2006 à 06h47

Elise !


On s'y croirait, je n'ai qu'à fermer les yeux pour y être.


Je t'embrasse tendrement ainsi que Marc qui t'inspire :)


Merci à vous deux


Ninou

Ninou - le 15/05/2006 à 11h19

Vos photos est vos texte sont super !


mais j'ai une question !


Comment vous faite pour mettre des video dans votre blog ?

jeanjean - le 16/05/2006 à 00h09
Sympa, merci
Marc - le 16/05/2006 à 08h18
Une amie me disait :<<quoiqu'on fasse on est toujours seul au  final>>
Mais Elise cette solitude là  est si  belle, si paisible, sans souffrance aucune que c'est un amour de  solitude.

Baisers doux
Paco
Paco - le 16/05/2006 à 08h28

J'ai envie de te prendre Elise pour écrire un texte à deux mains faute de pouvoir avec les miennes aborder les rivages de ton corps qui me semble aussi secret que les pensées de ton homme. Ecrire, enfanter des personnages, permet à la différence de la vraie de vie d'être au coeur de leurs pensées les plus intimes... Le beau d'abord...


l\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\ - le 16/05/2006 à 10h22

Beau texte et jolies fesses !  merveilleux mélange.


Véro & Didier

vedi59 - le 16/05/2006 à 20h58

Je réitère : de bien jolies fesses


Je vous ai ajouté à mes liens.


Didier

vedi59 - le 17/05/2006 à 12h05

Ce texte est superbe, les images vont de pair...


Super blog

elle et lui - le 19/05/2006 à 14h05
C'est aussi celui qui m'aime - hante si fort... ?
Christophe Borhen - le 20/05/2006 à 15h46