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Photo issue du net : Auteur Ludovic Vincent
Assise à la terrasse d'un café, je lape l'instant avec cette indolence qui sied aux soirs d'été.
Un tressaillement de l'air trouble à peine cette vie au ralenti.
Perdue parmi la foule qui déambule, une silhouette crépusculaire vient de passer et dans son sillage, une lointaine réminiscence olfactive.
Insidieusement, la fragrance s'infiltre dans mes veines et tente de convoquer le souvenir ; en vain ...
Chimérique puzzle, dont ma tête n'a conservé pour seules bribes que particules, effluves et arabesques...
J'ai effacé votre visage et la couleur de vos yeux …
Qui étiez-vous ?
Vous, dont je n'ai gardé à fleur de peau que les embruns de votre parfum et vos mains en filigrane.
Ah... vos mains ! Si belles, qu'à elles seules, elles étaient une œuvre d'art …
Elles me fascinaient tant que j' aurais pu passer des heures à les contempler sans oser même en imaginer les arcanes.
Vos mains faiseuses de soleils nocturnes et d'aubes lunaires …
Et lorsqu'elles abordaient les rives de ma peau , alors c'était la grâce qui me touchait.
Entre baptême et confession vous aviez dans vos mains l'absolu : la lumière et les ténèbres, le provisoire et l'éternel et jusqu'à l’âme du monde ..
Vos mains détenaient le Secret
Et je le recevais comme une bénédiction...
( Élise )
Le temps s'élance
En silence
Il s'envole
Et cabriole
En avalanche
Entre mes hanches
Et tout mon corps
Se balance
En cadence
Entre nonchalance
Et turbulences
Au fronton des saisons
Le temps se désenlace
Puis se relance
Dans une folle valse
Je gobe l'univers
La tête à l'envers ...
( Elise )
Elle ôta le capuchon doré puis, lentement, elle imprima un mouvement de rotation sur la base du tube.
Un bâton tendre et fondant surgit malicieusement entre son pouce et son index...
C'était toujours un instant magique : comme une émotion chuchotée ou un récit intime dont elle ignorait la véritable genèse.
Peut être le souvenir lointain d'une mère mettant ainsi la touche finale à sa toilette ?
Plus vraisemblablement, une allégorie virile de la nature prodigue qui la fascinait depuis toujours...
Assise à sa coiffeuse, face au miroir, elle observait avec une curiosité concupiscente ses mains jouant avec le bâton rose.
Tour à tour, elle le faisait disparaitre dans son fourreau métallique puis renaître en une éclosion cosmétique.
Ce geste avait quelque chose d'incantatoire et, à chaque fois qu'elle se maquillait, elle prenait un plaisir trouble à ritualiser ce fantasme...
Elle faisait un peu languir l'initiation avant de relever le menton et d'offrir au miroir le reflet arrondi
de sa bouche mimant un '' Ô '' d'étonnement juvénile.
Elle n'appliquait jamais directement la texture sur ses lèvres , préférant frotter délicatement la pulpe de son index sur le bâton coloré avant d'en transférer le pigment sur sa bouche en une caresse diaphane .
Puis, elle en peaufinait le contour, ourlant l'arc suave de Cupidon à l'aide d'un crayon dans la même tonalité.
Ainsi habillait-elle ses lèvres : tout en sensualité de rose et de nacre.
Dès lors, lui venait le goût de Lui: comme une tentation de miel et de sel , une envie tantôt de sucré , tantôt d'acidulé fondant là, sur sa langue.
Elle invitait Éros à flirter entre ses lèvres.
Et cette seule idée lui mettait déjà l'eau à la bouche...
(Elise)
J'enfouis mon visage au replis des draps.
C'est fou combien j'aime me fondre dans la tiédeur de ce lit où l'ombre de ta peau se décalque à la mienne.
Mes cheveux ébouriffés , la moiteur de mon corps, le rouge à mes joues et la braise en mon ventre me parlent encore de toi.
Exhalaisons viriles où se mêlent le sel , l'âcre et le miel ..
Je sens l'homme et Dieu que j'aime ce parfum là !
Dans ma nuque , le collier de petits croissants de lune que tes dents ont tatoué
et le long de mon échine la coulée irisée de tes ongles.
Du plus profond de ma nébuleuse, tes soleils éclaboussés s'épanchent en voie lactée entre mes cuisses.
J'y abreuve mes doigts pour mieux te respirer, te humer, te goûter et te prolonger encore et encore.
Je veux perpétuer l'indécence de tes mots, la brillance de tes yeux, le pourpre de ton désir.
Sous mes paupières le souvenir de ton corps à mon corps soudé .
Et cette part de mémoire incrustée où , dans la confusion de nos petites morts conjuguées,
nous avons pour un instant, tutoyé l'éternité ...
Je laisserai le lit défait ...
(Elise)
C'était comme naître une seconde fois.
L’instinct retrouvé , la faim insatiable de la vie.
La première gorgée de lumière, je l'ai gobée toute crue
dans cet éblouissement qui convie la moindre parcelle de peau.
Comme un chat, je me suis roulée dans les flaques de soleil
et j'ai offert mon ventre à son ardeur.
Sous mes fesses, la fournaise de la brique embrasée .
J'ai senti son feu couler entre mes cuisses et remonter -mascaret brûlant-
jusqu'à l'estuaire de mon sexe
puis envahir l'anse de mes hanches et tarauder la fêlure de mes reins.
Mon corps s'est arc-bouté pour appeler tes caresses , mes lèvres l'eau de ta bouche
et mon ventre la jouissance invasive .
(Elise)
Illustration extraite du film " Romance" de Catherine Breillat
J’avais alors, chevillée au corps, cette curiosité exubérante et intrépide qui pousse à découvrir et expérimenter .
Ainsi , c'est une peau d'innocence qui s'est cherchée auprès de vous.
Vous…
Amants à l'ombre incurvée dans des lits d’exaltation , entre vos bras je rêvais si fort d'absolu que je vous offrais tout : corps-cœur-âme ; sans partage.
J'imaginais la tendresse, le temps posé et la romance jolie qui auraient fait ronronner mon cœur au diapason de la mécanique charnelle.
Mais vous tous, vous étiez bien trop pressés, vous étiez des ogres .
D’enlacements fiévreux en étreintes brisées, de caresses hâtives en morsures profondes, vous avez grignoté mes jeunes années avec vos dents de loup.
Et tous ces nouveaux rendez-vous où , croyant me rejoindre, vous m'aviez déjà perdue.
Entre esquisses de pas de deux et entremêlements, nous nous sommes croisés, toisés, délaissés et oubliés.
Maintenant, je vous dis : Merci ! Non pour ces agrégations de vous à moi mais pour ces rendez-vous avec moi-même auxquels vous avez contribué sans l'avoir voulu ni même imaginé un seul instant.
Nous avions pour viatique l'insolente jeunesse et nous nous croyions invincibles autant qu'éternels...
Depuis, nous avons appris combien, à l'aune humaine, les "toujours " et les " jamais " sont frappés
du provisoire .
Nous avons éprouvé ce temps qui façonne les êtres et la manière dont il entaille la cuirasse des certitudes.
La romance, peut être nous la fredonnons encore mais sur une
partition et des paroles tout autres.
Et si nous avions tout simplement appris à Aimer ?
(Elise)
J'ouvre les volets sur l'aube mouillée.
L'air suinte l'herbe tendre et la mousse douce dans le chuchotis d'une belle journée.
Un long frisson entaille ma nudité et mord ma peau d'un désir neuf, acéré, pressant.
Hier, l'hiver, les ans: tout s'efface et se dilue dans cette nouvelle candeur naissante.
Je mettrai ma robe blanche -celle qui fête le printemps- et nous irons courir pieds nus
à travers prés jusqu’à perdre haleine.
Puis, fourbus, nous tomberons enlacés dans la clameur ensoleillée.
A travers mes paupières entrouvertes, j'apercevrai ton ombre penchée sur moi .
Tu me donneras à boire tes baisers juste avant que l'azur ne se renverse
et gémisse dans le bruissement de notre étreinte.
(Elise)
En cette période de total délabrement, certains se réjouissent
de ce tableau intitulé "Le redressement de la France"
C'est vrai qu'il faut bien commencer par ce qui
ne coûte rien...
Parti en éclaireur pour tester une éventuelle sortie naturiste,
je dois vous signaler qu'il va encore falloir attendre un peu
avant de pouvoir s'ébrouer nu dans la nature....
Patience !
(Marc)
Nous voici sur le seuil de cette chambre. Excepté le papier peint et le jeté de lit, le décor n'a pas changé et les draps fleurent toujours la lavande fraîche.
Je me souviens de ce jour là où , tout à la joie d'une escapade improvisée, nous avons pris la route dans l'insouciance qui sied aux bonheurs impromptus.
Nous nous sommes enivrés de soleil, de sable brûlant et d'éclaboussures salées.
La nuit venue, nous avons suivi la pente douce de Juillet, savourant les spécialités du terroir et buvant à petites gorgées gourmandes un rosé où chantaient encore les cigales.
Puis nous avons dansé , pieds nus, sur la place du village au son d'un vieil accordéon.
Bien plus tard ,après une longue recherche infructueuse, nous avons déniché ce gîte perdu en rase campagne.
L'établissement était en travaux. Mieux que tous les arguments, nos mines consternées ont convaincu le propriétaire de nous héberger..
Combien d'années se sont-elles écoulées depuis cet été là ?
C'était il y a longtemps
Si longtemps...
Et c'est aujourd'hui
De nouveau...
Quelle force obscure nous ramène ainsi, inexorablement, vers ce lieu et
jusqu'à cette même chambre ?
Passé et présent tourbillonnent dans la même spirale et se confondent en équivoque dans l'instant.
La boucle du temps se vrille et se referme, l'univers se replie sur nous.
L'émotion absolue, le trouble inaltéré , le frisson infini
Et nous chavirons vers ce lit de vertiges.
Nos souffles enchevêtrés suspendent la ronde de la terre et
le bruissement de notre étreinte fait danser des poussières d'or...
Mieux que partout ailleurs, ici, l'éternité a le goût de nos baisers...
(Elise)
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