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Réinstallées dans le Parc national du Mercantour (Alpes-Maritimes) en 1992, les populations de loups essaimeraient depuis peu dans d'autres campagnes plus lointaines.
Il ne s'agirait cependant que de loups appartenant à une espèce très spéciale qui n'osent se montrer que dans des circonstances
particulières.
Un phénomène que nous avons pu observer lors de notre dernier pique-nique...
Samedi 9 Avril. Inspirés par le "Déjeuner sur l'herbe" de Manet, nous décidons d'en faire autant... Direction donc, la campagne
verdoyante.
La température est incroyablement douce pour cette saison, voire chaude...pas loin de 29° au milieu de l'après-midi ! Après plusieurs
kilomètres, nous découvrons au bout d'un petit chemin en bordure de route un champ très accueillant à l'abri des regards. Ce sera là !
Insensibles au proverbe recommandant de ne pas se découvrir d'un fil en Avril, en une seconde nos vêtements jonchent l'herbe tendre et nous
nous retrouvons nus comme des vers sous un soleil ardent.
Installés sur une couverture, nous préparons le pique-nique. Comme le chante Nino Ferrer, "on n'avait rien oublié, les assiettes, les
paniers" sans oublier une bouteille de rosé de Provence.
Repas excellent.... et puis, comme il fallait s'en douter, l'effet conjugué de Bacchus et de Phoebus se met à faire surgir en nous des idées
coquines
N'est-il pas risqué de nous faire surprendre en train de faire l'amour ? Bien sûr que si mais cette crainte ne fait qu'accroître notre excitation et nos deux corps s'offrent bientôt sauvagement l'un à lautre sous le chant des oiseaux.
L'appareil photo à déclenchement automatique fixe quelques images, histoire de ne pas garder que pour nous ces doux instants et vous laisser
une fois de plus en être les témoins.
Le soleil chauffe de plus en plus nos peaux et nous terminons par une petite sieste dans un coin moins ensoleillé.
Quelqu'un nous a-t-il vus ? Peut-être. En tous cas, son extrême discrétion fait que nous ne nous sommes aperçus de rien
!
Voilà longtemps que nous n'avions pas pratiqué du naturisme sauvage, plus habitués que nous sommes aux plages dites "libertines". Mais entre
les voyeurs visibles du littoral et les voyeurs hypothétiques de la campagne, il arrive toujours un moment où la passion finit par nous faire oublier leur présence...
On croit pouvoir bronzer dans son jardin sous le doux soleil de ce mois d'Avril à l'abri des regards et on oublie que le voisin, armé de son appareil photonumérique doté d'un zoom 55-200 mm, s'amuse à jouer les paparazzi...
Mais Elise et moi aimons trop le soleil pour en prendre ombrage !
Exposition Manet au musée d'Orsay. Manet, un peintre qui nous parle et dont nous ne manquerons pas d'aller prochainement admirer les toiles, en particulier "Le déjeuner sur l'herbe" qui, à l'époque, choqua considérablement les âmes bien pensantes.
La femme en tenue d'Eve représentée en compagnie de deux hommes habillés va en effet bien au-delà du simple nu académique, le seul qui soit
tolérable à leurs yeux !
Il s'agit bien ici d'une oeuvre explicitement érotique, les vêtements de la dame éparpillés sur l'herbe à côté de deux cerises et d'une
figue hautement symboliques ne laissant planer aucun doute à ce sujet.
Vous croiserez peut-être Elise lors de cette visite mais autrement que dans le tableau en question où sa présence ne fut que passagère
malgré l'insistance des trois personnages pour qu'elle reste un peu plus longtemps...
Exposition Manet au Musée d'Orsay
d'Avril 2011 à Juillet 2011
Pour valider l'union officielle de deux personnes, la société réclame curieusement des "témoins". Généralement au nombre de deux et pas
toujours faciles à trouver, ces derniers ont pour mission d'écouter le consentement des conjoints, de les regarder se faire un baiser de cinéma, et pour finir, d'apposer leur signature au bas
d'un document administratif. Ils sont ensuite priés de retourner sagement chez eux et plus personne n'en entend parler.
De quoi révolter de plus en plus de couples épris de justice qui n'acceptent pas que le nombre de leurs chers témoins se réduise à
simplement deux individus et que par ailleurs leurs prérogatives soient aussi limitées !
Quitte à être témoins, que se soit dans le virtuel comme dans le réel, autant l'être jusqu'au bout, y compris de l'intimité du couple dont
il est prouvé que le plaisir qu'ils se donnent et qui n'a rien d'obscène se révèle très communicatif et abaisse principalement les tensions de celles et ceux qui s'en sentent
privés.
Quant aux effectifs, rien ne justifie non plus qu'on en fixe arbitrairement le quota dans la mesure où les motivations de chaque volontaire
reposent sur des fondements dont la sincérité, à de rares exceptions près, ne saurait être mise en doute.
Selon notre enquête, nous en serions actuellement à environ 980.000 témoins, le million
devant donc être atteint bien avant la fin de l'année !
Une occasion de les remercier de leur présence, en particulier les plus fidèles d'entre eux qui ne
s'attachent pas qu'aux images mais aussi aux mots et dont les commentaires concernant le plaisir que nous pouvons leur donner ne fait que rejaillir sur le nôtre par un effet
miroir.
Pour finir, la réciprocité étant la pièce maîtresse de notre démarche, précisons que nous savons également à notre tour jouer le rôle de
témoins auprès de nombreuses actrices et acteurs de la blogosphère, illustrant ainsi notre conviction que le seul érotisme digne de ce nom est celui qui ne se replie pas sur
lui-même.
(Marc)
Un "témoin" parmi bien d'autres...
Difficile parfois de dissimuler son plaisir
de "témoigner" !
L’amour : souvent écrit avec un a majuscule, suivi idéalement de l’adjectif ‘’ grand ‘’ : peu d’individus peuvent en nier la quête et l'espoir investi.
Hormis ce sentiment d’affection, cette attirance sentimentale à laquelle peut s’ajouter une appétence sexuelle, il est particulièrement ardu d’appréhender le rayonnement du mot ‘’amour’’ et vraisemblablement vain de vouloir le définir.
Pourquoi donc l’amour nourrit-il ainsi depuis la nuit des temps nos rêves, pourquoi reste t- il le thème majeur de la littérature et celui, récurrent, des chansons ?
Peut être parce qu’il a été sacralisé au point que les sociétés ont légiféré en le codifiant tandis que les religions l'érigeaient en précepte fondamental…
L’ennui, c’est qu’à force de sacralisations et à coups de sanctifications , l’amour est posé comme un absolu qu’il en devient presque mythique et semble inaccessible à l'humain…
C’est pourquoi je préfère parler de lien amoureux, de relation privilégiée à l’autre dans une altérité reconnue et acceptée qui ouvre sur le dialogue entre deux êtres : pour chacun la chance de mieux se connaître et aux deux partenaires le champ infini de tous les possibles, en dépit de leurs différences ou plutôt, grâce à celles-ci.
C’est dire combien il me paraît essentiel d’apprendre d’abord à s’aimer soi-même tels que nous sommes dans l’acceptation de nos qualités , de nos défauts et jusqu’à nos manques : cette conscience d’être ‘’tel quel’’ libère plus qu’elle n’emprisonne en étayant le lien amoureux non plus sur un idéal mais sur la mutabilité et l’évolution inscrites au cœur du vivant.
S’il est périlleux de vouloir qualifier l’amour tout autant que de le quantifier ; a contrario, chacun connaît sa manière d’aimer : autant de déclinaisons variables selon les tempos de l’âge, le vécu et la personnalité.
Concevoir la relation amoureuse à l’image d’un pont jeté entre les rives de deux êtres et, au quotidien vouloir rendre vivant et évolutif ce lien si fragile et si fort à la fois, voilà vraisemblablement la plus noble ‘’affaire’’ d’une vie pour que l’on y consacre toute son énergie.
Comme le prétendait Georges Courteline
« L'amour, c'est l'idée qu'on s'en fait ; chacun le pratique à sa manière, au prorata des mérites qu'il lui prête et de l'estime dont il l'honore. »
Si Paris vaut bien une messe, alors l’amour mérite bien une partition lyrique… sans qu’il soit nécessaire de posséder l’oreille parfaite ni d’être un ténor virtuose pour en fredonner la mélodie !
( Elise)
Si j'étais une femme, je serais toujours prête à faire l'amour à mon homme, je ne craindrais pas d'être une vraie "cochonne" comme celles
que l'on voit sur le web, j'accepterais que nous filmions nos ébats, je me lâcherais occasionnellement dans des boîtes libertines, je courrais nue sur la plage aux yeux de tous et pour finir, je
me qualifierais quand même de "romantique".
Ce serait le message que j'adresserais dans une chanson à ma compagne coincée, sans trop d'espoir de la voir changer.
Il se trouve que j'ai la chance de vivre avec une femme qui possède déjà toutes ces qualités auxquelles rêvent tant d'hommes frustrés ! Ces
derniers, hélas nombreux, passent souvent toute leur vie à se masturber en cachette sur des images pornos ou à fréquenter des prostituées qui leur donnent ce dont ils sont privés à la
maison.
On ne peut pas leur en vouloir. Mais ont-ils au moins une fois tenté de réveiller leur Belle au Bois Dormant en commençant par leur sussurer
des mots doux à l'oreille plutôt qu'en leur reprochant dans des accès de colère répétés leur manque d'attirance pour le sexe, s'imaginant, à tort, qu'elles sont totalement dépourvues de fantasmes
?
Dans sa parodie de la chanson de Diane Tell "Si j'étais un homme", Stéphane Rousseau fait certes rire. Mais sous couvert d'humour, il décrit
aussi de manière fort juste ce qui rend la communication si difficile chez bon nombre de couples tout en leur laissant entrevoir une porte de sortie pourvu qu'ils sachent y mettre un peu de bonne
volonté...
(Marc)
" Un herbe douce comme un lit
Un lit de taffetas de carne
Une source dans le midi
Quand l'ombre glisse et me décharne
Un sentiment de rémission
Devant ta violette de Parme
Me voilà soumis comme un pion
Sur l'échiquier que ta main charme
Mon organe qui fait ta voix
Mon alphabet pour que tu croies
Que je suis là quand je te quitte
L'odeur canaille de ta peau
Tendue comme un arc vers sa cible
Quand pointe de mes oripeaux
Le point de mire inaccessible
Du feu pour le bel incendie
Que j'allumerai à ta forge"
Léo Ferré
Dès la venue des beaux jours et lors de la pause déjeuner, elle allait à la rencontre du printemps.
Elle s’asseyait toujours sur le même banc dont l’emplacement idéal offrait des découpes de lumière et d’ombre selon la course du soleil.
« Aimez-vous Brahms ? »
Elle sursauta : une voix inconnue caressait son épaule et coulait jusque dans sa nuque.
Instantanément, elle referma le livre … C’était bien du Sagan qu’elle lisait… mais pas ce roman là.
Elle se retourna, jeta un regard agacé au trublion qui se tenait debout dans son dos. Il n’était pas vraiment son genre d’homme mais sa prestance était telle, ses mains si racées et sa voix terriblement grave et suave à la fois qu’elle en fut déraisonnablement émue.
« Vous permettez ? »
Sans attendre un quelconque acquiescement, l’homme s’assit auprès d’elle, un bras nonchalamment posé sur le dosseret du banc puis il se pencha avec un naturel désarmant vers l’ouvrage qu’elle tenait.
« J’aimerais tant écouter votre voix … Voulez-vous me faire partager votre lecture ; juste quelques pages … »
Le souffle court, elle reprit sa lecture d’une petite voix trébuchante.
Imperceptiblement, l’inconnu se rapprochait.
« Poursuivez… poursuivez… » Susurra-t-il à son oreille.
Elle oscillait entre l’envie de l’éconduire et le désir trouble de se mettre en danger.
« J’adore votre voix, elle est aussi veloutée que votre peau » affirma l’inconnu dans un souffle tandis qu’il posait délicatement sa main sur son genou droit. D’instinct, elle croisa les jambes dans le chuchotement soyeux de ses bas.
« De quoi avez-vous donc peur ? » dit-il dans un sourire narquois.
Dans ce parc fort fréquenté à cette heure, elle ne se sentait pas vraiment en péril…
Pour toute réponse, elle releva la tête, tourna son visage vers l’homme et lui sourit doucement avant de reprendre sa lecture…
Excité par cette attitude, l’inconnu reposa sa main sur le genou et s’enhardit, remontant furtivement sur la cuisse, au couvert de la jupe.
Elle ne broncha pas, décroisa les jambes avant de les ouvrir très légèrement.
Elle se sentait soudain l’âme joueuse…
« Elle se leva aussitôt et disparut vers l’office. Et lui qui n’avait qu’une vague idée de lui-même, de sa nature comme de son avenir, eut la sensation, soudain, d’être l’objet d’un destin inexorable, sensation aussi baroque qu’évidente et que lui confirma la voix de Béatrice, revenue dans la chambre avec deux verres. * »
« Alors… cela vous plaît-il ? » lui demanda –t-elle, s’amusant en secret de l’ambiguïté de la question.
« Heu… oui, beaucoup, vraiment beaucoup ! » répondit le Don Juan tandis que ses doigts poursuivaient l’impudique ascension.
« Voulez vous me donner encore plus de plaisir ? » susurra t-elle les lèvres humides et le regard brillant.
« Quelle question … Evidemment ! Je ne demande que cela »
« Merci ... Alors soyez assez aimable pour me relire ce passage » dit-elle en pointant son index sur une ligne.
« Et lui qui n’avait qu’une vague idée de lui-même, de sa nature comme de son avenir, eut la sensation, soudain, d’être l’objet d’un destin inexorable, »
A peine avait il achevé la lecture qu’elle referma le livre d’un coup sec en le fixant droit dans les yeux avant d'enlever d’un geste ferme la main baladeuse.
A la fois incrédule et dépité, l’homme la regardait…
« Mais…je croyais que… »
« Je n’aime pas Brahms ! »
L’instant d’après, elle n’était plus qu’une silhouette s’effaçant de sa vue dans un sillage de parfum.
Elise
* Extrait du roman ‘’Le lit défait ‘’ Françoise Sagan
Les hommes soufflent des bougies en fêtant leurs printemps...
Et le Printemps, lui, comment compte-t-il son âge ?
(Elise)
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