Elise et moi  SANS DESSUS......DESSOUS.......    

"Bjr je m'apel Hervé, 42 ans, TBM et en durant. Elise est très bandante. Jaimerai vous rencontré, pour s'ocupé de Mme ensembles. Je raiside à Rennes mais je peu me déplacé. Suis discré et hygéniste. Répondé moi, suis impatiant de donné plaisir dans le respé de chaqun évidament.
Vous pouvé regardé ma gallery SVP et me dire si vous aimé."

Ci-dessus un condensé du genre de demandes qui nous sont adressées environ deux à trois fois par semaine.

La galerie dont le demandeur fait état se résume généralement à un éventail de photos montrant en gros plan un pénis turgescent... en somme un sex-toy humain sans torse, ni épaules, ni dos, ni bras, ni jambes, ni cuisses...

Je voudrais donc rendre ici un hommage à tous ces hommes qui proposent bénévolement leurs "services" à des couples qui ne leur ont rien demandé, des hommes totalement désintéressés, généreux, altruistes et qui n'ont rien à voir avec ces minables escort-boys qui ne s'offrent que contre de la monnaie sonnante et trébuchante !

Qui plus est, ces membres de la BDC (Brigade de Distrayeurs de Couples) en sont même de leur poche, n'hésitant pas à prendre leur voiture pour parcourir de longues distances au prix où est l'essence !
Certains couples un peu snobs leur reprocheront peut-être leur orthographe déficiente ou leur manque de conversation. Mais on ne demande pas à un godemichet de se prendre pour un "membre" de l'Académie Française.

Hervé, si tu nous lis, sache que ton dévouement nous touche au plus profond de nous-mêmes mais il est hors de question que nous en abusions de manière inconsidérée. Nous ne voulons pas être de ces personne qui dérangent les pompiers volontaires pour déloger un matou coincé en haut d'un arbre pendant qu'ailleurs un incendie fait rage.  
Mais si tu sonnes à notre porte un premier Janvier, nous promettons en revanche de te prendre un calendrier.

(Marc)

Officialisée dans l’hexagone en 1982, la journée du 08 Mars sensée lutter pour les droits des femmes en termes de liberté et d’égalité ressemble fort à ces allégories devenues aussi obsolètes que la représentation de la fameuse «  Semeuse » sur nos anciens francs jetant à la volée les graines d’un futur optimiste…

08 Mars : une opération marketing internationalisée comme un devoir de mémoire obligé ; question de se dédouaner l’espace de 24 heures de 364 jours d’amnésie...

Aux douze coups de minuit, la porte se refermera sur un huis clos de silence et d’oubli …

Alors, on est en droit de s’interroger «  A quoi ça sert tout cela ? » A part réfléchir sur la condition des femmes et établir le triste constat d’une discrimination sexiste qui s’exerce dans bien des domaines et ce, en dépit des lois qui peuvent exister…

08 Mars ou la mise en scène  politiquement correcte d’une comédie humaine sur fond d’imposture…

Tout cela prêterait presque à sourire …

Presque …

Ou plutôt à pleurer et à combattre encore et sans fin en pensant à

Toutes ces femmes

Mes sœurs d’Ici et d’Ailleurs

Méprisées

Abîmées

Niées,

Répudiées

Condamnées

Toutes ces femmes qui n’ont connu

Que la brutalité et l’atrocité

Ces femmes privées de liberté

Dépossédées de leur corps

Mutilées dans leur chair

Dépouillées de leur âme

Ces multitudes de femmes

Qui, par une ignoble folie

Sont prisonnières de l’ignorance

Quand

  «  Différence » et

« Respect »

Sont vides de sens

Femmes qui sauront pas

Femmes ne vivront pas

La grâce et la splendeur du verbe 

Aimer !

( Elise)

Dimanche pluvieux : une buée grisâtre englue les fenêtres.

Le livre que tu lisais glisse entre tes doigts, ta tête s’alourdit et tu sombres dans une douce somnolence.

C’est le cœur même de la vie qui semble s’absenter.

Une vague de nostalgie comme un écho du vivant me submerge et guide mes pas vers l’escalier menant au grenier.

La porte proteste, résiste et grince sur ses gonds avant de capituler dans un long lamento.

Un bric à brac d’objets hétéroclites hiberne là, dressant un rempart de pénombre face à moi, l’intruse venue bousculer le silence.

Mon regard flâne sur ce paysage baroque : pêle-mêle, le temps flétri aux aiguilles d’une horloge, un phonographe aphasique, la machine à coudre d’une aïeule inconnue et la carcasse d’osier d’un berceau penché sur le sommeil d’une poupée de chiffons.

J’erre entre les méandres de ce temps fantomatique lorsque mon pied trébuche sur une boîte en fer blanc à moitié rouillée.

A l’intérieur, un ruban effiloché entoure un paquet de lettres jaunies et de vieilles photos.

Est-ce l’encre pâlie ou bien mon regard embué qui rend ainsi les mots diaphanes et la vie sépia?

Je parcours ces ailleurs calligraphiés d’une vie écrite en plein et en déliés et ces jadis entrelacés de petits cœurs où amour rime avec toujours…

Une relecture douce- amère comme l’évocation des paradis perdus, comme une entaille dans l’absolu des rêves, comme une innocence endolorie.

J’avais vingt ans, mes amours aiguisaient leurs jeunes dents et le futur était un mot frappé d’intemporel.

 Les souvenirs sont comme les lourdes pierres : il ne faut pas les déranger…

Alors, j’ai vidé la boîte, pris les lettres, déchiré les photos et j’ai brûlé le tout.

Puis j’ai refermé le couvercle : désormais l’espoir seul se réappropriait tout le volume…

 (Elise)

Il est de ces dimanches soirs pluvieux...

où les films à la télé sont nuls...

et pas moyen de remettre la main sur

le DVD de Basic Instinct...

il ne reste plus comme autre alternative qu'à se faire

son propre cinéma...

Une photo inédite sur notre blog: celle d'Elise en 3D.

Pour voir l'image en relief, des lunettes "anaglyphes rouge-cyan" sont indispensables et n'ont rien à voir avec les lunettes 3D qui servent à regarder Avatar au cinéma !

Les lunettes anaglyphes en question se trouvent parfois dans les paquets de céréales Nestlé Cheerios mais on peut également en trouver des pas chères  ici

Rapprochez-vous suffisament de l'écran pour un effet optimum mais inutile d'y mettre les mains. L'effet visuel ne s'accompagne pas d'un effet tactile... sauf pour le photographe.