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" Le ciel est haut, la terre est basse ;
il n'y a que la table et le lit qui soient à la bonne hauteur."
Proverbe Français
Au détour d'un chemin vagabond
Dans l'enclave verte des arbres :
Un banc de pierre
Veille, solitaire ...
Vigie de silence
Enracinée dans les herbes folles
Capturant le sillage
Des flâneurs égarés
Et leurs secrets ténébreux
Comme autant de murmures
Scellés dans le minéral
J'ai confié à ce banc
L'existence précaire,
Mes rêves d'absolu
Parmi les entrechats
D’ombre et de lumière
La vie éclaboussée
Aux persiennes du cœur
Et le temps à claire voie
Décalqué sur la peau ...
(Elise)
Sur mon dos en guise d'écritoire
Tes doigts de craie
Esquissent la trajectoire
Du subtil et du provisoire
Entre essentiel et dérisoire
Vers la fêlure de mes fesses
Tes mains vont a confesse
Le désir et l'ivresse
Mêlés en délicatesse
Et leur prière s'épanche
A l'amphore de mes hanches
( Elise)
Le corps déjà
En cavalcade
Je t'observe
A la dérobade
Tes mains
En partance
Ton esprit
En errance
Mes hanches qui balancent
En cadence
Travelling
Convoitise
Happening
Gourmandise
Un clic
Et c'est le déclic
D'un étrange trip
Vers un private clip
Mes doigts
Musardent
Et je deviens
Ta muse hard
(Elise)
Là où tu m'emmènes c'est la nuit, absolue et magnétique.
Sur mes yeux, un bandeau satiné efface le relief , gomme les couleurs et abjure le temps.
Ignorante et soumise,
Visage enfoui au rebondi duveteux,
Je gage l’improbable sur un futur fantasmagorique.
Chair entravée,
Cœur consentant,
Me voici livrée à ta fantaisie.
Corps en devenir,
Analphabète de mon sort ,
Embastillée de silence et de pénombre
Je guette l'arabesque d'un geste,
L’éblouissement du toucher
La renaissance et la métamorphose
Dans l'embrasement de cette citadelle d'ombre ...
( Elise)
( Clic pour la version full size)
Les aléas de la vie nous ont
éloigné de vous depuis plusieurs semaines ...
L'horizon s'éclaircit désormais et nous laisse augurer d'un retour proche.
La perspective de vous retrouver, celle de revenir visiter vos blogs nous réjouissent
!
En dépit de l'absence qui fût la notre, d'ores et déjà:
Mille mercis et plus encore pour tous vos messages et votre amicale complicité qui font si chaud au cœur …
Nouvel An
Nouvel Élan
A tous et à chacun(e) nous souhaitons le Meilleur pour 2014 dans la convivialité , la bienveillance, l'épanouissement amical et amoureux!
A très vite ...
Je ne l'ai pas vu venir , pas entendu .
Entre l'aurore retardataire et la nuit précoce, le silence s'est fait sur la mer .
On inaugure les ''désormais '': petites césures entre l'immuable et le provisoire des saisons en bascule.
Avec les premiers frimas
Viennent
Les heures ankylosées
La lumière anémiée
Les gestes au ralenti
Les mots résiduels
Partages d'équinoxe
Nuances mordorées
De jours entiers à filer
Avant d'épuiser la vie fauve
Et de saigner l'automne dans nos veines
(Elise)
"Je veux garder pour en mourir
Ce que vous avez oublié
Sur les décombres de nos désirs
Votre parfum sur l'oreiller
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Tenez, voici, j'ai découvert
Dissimulées sous l'évidence
De votre Chanel ordinaire
De plus secrètes fulgurances
Il me faudrait les retenir
Pour donner corps à l'éphémère
Recomposer votre élixir
Pour en habiller mes chimères
Sans doute il y eut des rois
Pour vous fêter enfant
En vous disant "Reçois
Et la myrrhe et l'encens"
Les fées de la légende
Penchées sur le berceau
Ont fleuri de lavande
Vos yeux et votre peau
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Avant que le Temps souverain
Et sa cruelle taquinerie
N'emportent votre amour ou le mien
Vers d'autres cieux ou d'autres lits
Je veux garder pour en mourir
Ce que vous avez oublié
Sur les décombres de nos désirs
Toute votre âme sur l'oreiller"
Extrait de la chanson de Juliette
" Sur l'oreiller''
Au bruissant des jours, arpenter encore les chemins insoumis des passions.
Et puis se dire: pas maintenant, pas encore et n'avoir de cesse dans l'accomplissement.
A regarder à contre-jour la trame de la vie qui s'use et désavoue les ''toujours'', seul l'instant épinglé ose l'absolu...
Il neige déjà dans nos cheveux, l'urgence du désir gronde dans la hâte des oublis provisoires .
Juste rester dans le souffle, le tremblant
Juste croire qu'ils effarouchent l'immuable et suspendent le cours du temps.
Sans autel célébrant ,
sans faux-semblants
Et sans armes ,
T'aimer à blanc...
( Elise )
D'abord viennent les heures embuées puis la nuit, la grâce attendue et l'oubli supposé.
Tu dors paisiblement près de moi tandis qu'une part de moi, encore chaude , encore vivante se refuse aux ténèbres...
Je cherche la brèche de l'obscurité comme un gué entre maintenant et demain.
Voyage immobile dans cet entre-deux envasé qui n'est déjà plus l'éveil et pas encore le sommeil profond .
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Brusquement la nuit se fissure , l'instant se cabre.
Une étrange chaleur ouvre mes jambes et s'insinue entre mes cuisses.
Tes bras enserrent ma taille, arquent mes reins en concavité moite tandis que tes mains cueillent mes fesses comme deux fruits gorgés de soleil.
Ta langue se met à onduler sur mon ventre en une langoureuse reptation.
Elle s'enroule autour du nombril avant de glisser - diagonale nacrée - vers l'aine ombreuse.
Le frôlement de tes cheveux électrise ma peau et convie mon ventre bruissant au rendez-vous de ton visage.
Ta bouche en maraude plonge plus bas, inexorablement...
Et je recueille la suave confession de tes lèvres : là-même où je suis deux.
Flamboyantes confidences de ma chair à ta bouche qui cisèle le frisson, culbute l'émotion et affole le plaisir jusqu'à recréer l'origine du monde.
L'absolu rejoint l'indicible, le silence et le cri confluent dans un même frémir d'aimer.
Et soudain,
Comme une averse d'été,
Le plaisir m'inonde !
(Elise)
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