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" Une certaine légèreté demande plus d'efforts que la pesanteur,
les leçons de morale, la gravité et l'ennui qui s'en dégage.
Mais elle est liée aussi à une certaine grâce, au charme, au plaisir"
Jean d'Ormesson
"De mots tendres murmurés,
De lèvres brûlantes
Déposant sur ma peau
Le désir enflammé
D’un amant impétueux,
D’un regard amoureux
Enluminant ma beauté
D’une passion partagée,
D’un corps pesant sur le mien
M’emportant au septième ciel,
D’une bouche gourmande
S’abreuvant au calice de mon corps,
De nos chants d’amour lascifs,
De nos peaux enroulées
Epuisées de plaisir,
Enlacées jusqu’aux lueurs de l’aube…
Pour que je devienne une femme,
Pleurait doucement l’esclave
Derrière les murs du harem !"
Véronique Audelon
J'ai traversé la ville écrasée de chaleur, louvoyé entre les maisons jusqu'à user mon pas sur les pavés disjoints mais rien, rien ne saurait fatiguer ce curieux désir qui me hâte vers vous.
Une porte grignotée par le temps se dresse devant moi :sentinelle de silence, ultime rempart protecteur des secrets.
J'en pousse les battants comme on franchit une frontière: dans l'abandon des convictions familières pour oser le mystère, épingler l'inédit, enivrer le fantasme et hypothéquer le possible.
Le bruit acidulé de mes escarpins réveille la torpeur d'un ancien carrelage.
Les boîtes à lettres fanées ont oublié le parfum des lettres de jadis.
Un corridor sombre s'esquisse entre le salpêtre des murs.
Sensation de vertige, palpitations tandis que je remonte ce couloir du temps qui ouvre sur une trouée de lumière.
Tout au fond, une cour intérieure où rôdent encore les souvenirs défunts.
Vous m'avez dit: " Je vous attendrai au dernier étage ".
Vers quoi
Vers qui
Cet escalier me conduit t-il ?
Je l’ignore encore ...
Je vais à mes confins
Sur le chemin infini qui mène à vous...
Vous
Innombrable et singulier
Si lointain et si proche à la fois
Vous :
Là : juste derrière cette porte ...
(Elise)
" Il faut refuser aux femmes le port du pantalon. Elles perdraient tout attrait sexuel aux yeux des hommes"
Louis Lépine
Par un heureux concours qui n'a rien à voir avec le sieur sus-cité , la loi qui prohibait le port du pantalon pour la femme vient tout juste d'être abrogée !
En effet, une ordonnance de police remontant au 26 Brumaire an VIII ( soit le 17Novembre 1799) interdisait à la gent féminine le port du pantalon !
Cependant, deux circulaires datant de 1892 et 1909 assouplirent cette loi en tolérant le port du pantalon : « si la femme tient par la main un guidon de bicyclette ou les rênes d’un cheval ».
Hormis ces deux situations , les contrevenantes devaient être
«arrêtées et conduites à la préfecture »
Reste un vide juridique sur la question du port de la culotte :-)
A moins de suivre la préconisation de Francis Blanche prétendant que :
" Pour être heureux en ménage , il faut faire deux concessions aux femmes : d'une part leur faire croire qu'elles portent la culotte, d'autre part la leur laisser porter "
La chambre somnole derrière les doubles-rideaux, théâtre de pénombre animé par les bruissements de la vie ordinaire.
Je m'étends sur le lit et réchauffe ma nudité aux replis des draps encore tièdes de toi.
Je suis dans l'haleine de l'instant, dans cette respiration qui m'annonce, me prolonge et me raconte.
Parenthèse temporelle où se réveillent l'empreinte d'une caresse, d'une peau salée,
d'un baiser fougueux, la mémoire d'un regard tendre ou d’une étreinte de feu.
Errance d'un désir obscur qui cherche son présent entre souvenirs et fantasmes,
manque et complétude, besoin et envie.
Je le laisse musarder sur les pistes entremêlées de mes territoires intimes;
là même où se construit l'objet de la convoitise.
L’écho lointain d'une voix retrouvée, d'un mot joli dédié , l'arabesque d'un geste,
l'envol d'un parfum, une saveur que le regard pressent avant le goût :
chaque tressaillement est un paysage esquissé, une échappée belle, un "moi " vibrant en devenir .
Je ne veux pas renoncer à ce flamboiement qui me garde vivante:
un peu plus, un peu mieux, encore un peu...
Je hâte ton retour au crépuscule basculé, j'imagine la rhapsodie de tes pas en approche
et le bruit de la clé tournant dans la serrure.
Au creux de mon ventre , une petite fièvre s'émeut et perle aux rives humides de mon entrecuisse.
Mon corps tout entier s'affame de toi.
Mes mains hésitent entre t'anticiper ou t'attendre...
Et je t'espère à l'heure bleue survenant, pour que flamboie le désir !
(Élise)
Chaque jour qui passe nous rapproche de l'été,
du sable chaud,de la mer chaude,
des nuits chaudes...
Un petit souvenir qui aide à nous faire patienter !
De par mon expérience, je puis affirmer qu'il
existe un moyen
beaucoup plus efficace que le simple
bouche-à-bouche pour
provoquer une ré-animation...
(Marc)
C'est l'été dans toute son exubérance. La campagne exulte en fastes de lumière et de chaleur.
Au loin, strié par le chant lancinant des cigales, l'orage menace.
Perdue au milieu des champs brûlés, une maison somnole.
Nous en poussons la porte.
Ici, la vie a déserté : l'intérieur poussiéreux, le papier- peint fané et quelques vestiges de mobilier témoignent de l'état d' abandon .
Soudain, une troublante urgence s'empare de nous; comme une pulsion capable de terrasser le vide prisonnier de ces murs.
Une curée fébrile précipite nos mains qui arrachent dans un joyeux désordre, chemise, petite culotte, robe, pantalon et slip.
Nos corps s'aimantent, ploient et culbutent vers le sol.
Le plancher est rugueux.Ses aspérités s'impriment en nervures rouges sur mes genoux et dans mes paumes.
Ton torse se plaque contre mon échine, tes lèvres murmurent des mots incendiaires à mon oreille puis ta bouche carnivore exténue ma nuque à petits coups de dents pointues.
Tes jambes entravent les miennes, tes mains s'arriment à mes hanches et ta verge conquérante s'immisce entre mes cuisses.
Tu me pénètres sauvagement. Une zébrure douloureuse entaille mon bas-ventre mais très vite, le plaisir ruisselle et me fissure.
A travers mes paupières, la lumière s'est éteinte.
Je ne suis plus qu'un corps sans formes ni contours, une jouissance consumée au feu dévorant de ton étreinte...
(Elise)
Keira Knightley
La gare avait fermé juste derrière lui.
Transi de froid, l'homme consulta sa montre puis haussa les épaules : à quoi bon ? Dans cette banlieue le temps était en quarantaine...
Il espérait le dernier train comme on guette un mirage.
Le " toum-toum" assourdi de l'acier des roues à chaque jonction des rails le tira de son engourdissement tandis que la silhouette fantomatique d'un train se profilait dans le brouillard.
Il s'empressa de monter à bord.
Le convoi ne comportait que trois wagons: le premier était vide, le deuxième idem; quant au troisième il semblait l'être tout autant mais en s'avançant, l'homme aperçut tout au fond une femme qui somnolait, tête appuyée contre la vitre embuée, un livre ouvert sur les genoux.
Il choisit une place en léger décalé avec un angle de vue offrant toute discrétion.
La somnolente ne possédait pas cette magnificence provocante qui impose son diktat au regard. Dans l'innocence de l'abandon, elle avait la beauté gracieuse des aquarelles dont la transparence invite à voyager par delà l'apparence ...
Il découvrit ses talons-aiguille surmontés de longues jambes gainées de soie puis la lisière de ses genoux sur lesquels était sagement rabattue une petite robe en jersey de laine.
En dépit d'une position détendue, la voyageuse conservait cette aristocratie naturelle qui ne s'apprivoise qu'à distance.
Le noir dont elle était entièrement vêtue n’avait pas sur elle la rugueuse austérité de l'affliction mais l'élégance ténébreuse des secrets fardés.
Un détail -ou plus exactement un raffinement délicieusement suranné- subjuguait l'homme: c'était une voilette cascadant en transparence mouchetée jusqu'à la commissure des lèvres.
De longues minutes durant, son regard louvoya à travers le fin maillage de tulle, cueillant les éclats de chair comme autant d'infimes pièces d'un puzzle
Obstinément, scrupuleusement, il s'attaquait à ce labyrinthe d'entrelacs mais à chaque fois qu'il croyait toucher au but, sa vue se brouillait et le visage de cette femme lui échappait, inexplicablement...
Un léger soupir et, au grand dam de l'homme , la femme s'éveilla.
Insensible à la présence masculine , l'inconnue se redressa et posément, reprit sa lecture
comme si de rien n'était...
Renouant avec le bruit et la fureur urbaines, le train arrivait à destination.
Lorsque la voyageuse se leva , il croisa deux grands yeux clairs mélancoliques et ne sût que s'incliner
dans un salut muet.
Déjà, elle s'éloignait sur le quai , escortée par le halo doré des réverbères.
Il suivit des yeux la fragile silhouette jusqu'au bout du quai :
personne ne l'attendait...
Alors, il se mit à courir comme un fou mais elle s'était évanouie dans la nuit, disparaissant à sa vue
tout comme elle avait surgi : par enchantement...
Il ne saurait jamais rien d'elle: ni d'où elle venait , ni où elle allait et encore moins qui elle était...
Elle emportait tous ses secrets.
Il ne lui restait que l'amertume des regrets ...
A son tour, Paris happa l'homme et le cours du temps reprit ...
Quelques heures plus tard; il entrait au Grand Palais où se tenait l'exposition consacrée à
Edward Hopper.
Au détour d'une salle, aimanté par une force invisible, l'homme se dirigea droit vers le tableau :
"Compartiment C, car 293. E.".
Incrédule, chancelant, ébloui et désespéré en même temps il reconnût " sa " mystérieuse !
Elle avait relevé sa voilette et, dans ce train venu de nulle part ,
indifférente au monde, elle poursuivait sa lecture solitaire...
(Elise)
Compartiment C, voiture 193. Edward Hopper. 1938. Collection I.B.M. New-York.
Nous vous souhaitons le meilleur pour 2013 et tous ces bonheurs à conjuguer
Au présent
Et au futur
Dans l'accomplissement
Comme dans l'attente
Car...
" Ce qui compte, c'est d'avoir toujours quelque chose à attendre "
Didier Van Cauwelaert
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