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Souvent on ne me croit pas lorsque je raconte que je me suis un soir retrouvé entièrement nu sur une piste de danse alors que toutes les
autres personnes étaient habillées, y compris celles qui ne dansaient pas et qui, assises à une table en train de siroter une bière ou un café, ne faisaient que regarder la scène d'un oeil
distrait comme si cela avait été tout à fait normal.
On ne me croit pas davantage lorsque je précise que cela n'avait de ma part rien de prémédité et que le but n'était donc pas de provoquer
quiconque.
D'ailleurs, comme je le précise plus haut, personne ne s'offusqua de cette situation surréaliste et je n'en ressentis donc aucune
gêne.
Au milieu d'un océan d'hypocrisie il existe donc bien sur la planète des oasis de totale tolérance qu'il convient de préserver des
intégristes de tous poils qui nous menacent ici ou ailleurs....
Quant à ceux qui nous soupçonnent des pires dépravations sans jamais nous en faire le reproche en face, je fais depuis longtemps
mienne cette citation de Francis Picabia:
" Ceux qui médisent derrière mon dos, mon cul les contemple"
(Marc)
Une salle trop petite pour accueillir tous les visiteurs
de notre blog...
''Les douces courbes innombrables qui font d'un corps de femme, pour l’homme qui en est amoureux, un paysage qu'il n'en finit pas de découvrir et que chaque mouvement rend nouveau comme au jour de la création."
Le Grand Secret
René BARJAVEL
2/ L'EFFET PAPILLON
Je me retrouve dans cette ruelle, abasourdie, comme si deux entités cohabitaient dans ma tête et mon corps : l'une sage et l'autre aventurière .
Sur le chemin du retour, chaque pas froisse un peu plus la mémoire de cette incursion dans un ailleurs dont seul , le corset dissimulé sous ma robe reste la preuve tangible.
L'expression inquiète qui creuse ton visage me ramène brutalement sur terre.
Tes yeux ne me quittent pas et ton regard interroge chacun de mes gestes.
Est- ce cette nouvelle allure un peu guindée qui t'interpelle ou bien un changement plus subtil
dont la nature même t'échappe ?
" J'ai une surprise pour toi !"
A en juger par l'éclair gourmand qui traverse tes prunelles, la magie du seul mot '' surprise'' se révèle toujours aussi puissante . Ton exaltation enfantine est si contagieuse qu'une légèreté joyeuse
s'empare de nous tandis qu'une petite voix intérieure m'engage à distiller l'attente.
Malgré des élans d'impatience, le dîner est des plus grisants et nous retrouvons le plaisir de la séduction réciproque.
A peine le repas achevé, je m'éclipse vers la salle de bains sur la promesse que tu gardes les yeux fermés jusqu'à mon retour.
En toute hâte j'ôte ma robe, je rectifie mon maquillage et m'enveloppe d' un nuage de parfum.
Le corset me donne des airs de gourgandine surgie d' un autre siècle...
Etrangement, cette apparence sulfureuse ne parvient pas à me mettre mal à l'aise; au contraire, elle éveille en moi des langueurs inconnues, l'envie de charmer, de conquérir et de subjuguer...
"Tu peux ouvrir les yeux !"
L'ahurissement écarquille ton regard et très vite, le désir strie tes prunelles d'un éclat fauve..
Dans un élan fougueux tu me prends par les épaules et tu me retournes face au grand miroir du salon.
Plus qu'il ne me couvre, cet harnachement me déshabille en suggestions lascives que ton ventre, plaqué contre mes reins, mime dans une danse licencieuse.
Tes mains empaument ma poitrine offerte comme deux pommes à croquer dans l'encorbellement satiné que souligne une double rangée de rubans polissons...
Tu fléchis ma taille : ton souffle chaud grise ma nuque, tes lèvres embrasent mon cou puis ta langue serpentine glisse derrière l'oreille droite vers ce point secret à l'extravagante sensibilité.
C'est le déclic : tout se brouille , la pièce vacille et je ne suis plus que fureur et tremblements.
Mes mains coulent en aveugle à la rencontre de ton bassin et déboutonnent ta braguette enflée par l'éloquence du désir. Mes doigts se perdent avec volupté dans le soyeux de ta toison avant d'encager ton sexe farouche .
J'essaie d'en apprivoiser la vigueur impatiente où déjà suinte un plaisir perlé mais tu regimbes et toujours plaqué contre moi, tu m'entraînes à reculons vers une chaise providentielle .Tu t'y jettes littéralement avant de relever mon bassin pour l'aligner entre tes hanches.
" Regarde ... Regarde "
Face à nous, le miroir me renvoie le reflet d'une étrange bête au poitrail de velours et de brocard, affublée de quatre bras , de quatre jambes emmêlées et d'un double dos courbé par la lubricité.
La vision de nos corps ainsi arrimés l'un à l'autre est si jouissive qu'elle abolit mes ultimes pudeurs...
Ta queue turgescente frappe contre les chairs de mon sexe et mes lèvres s'ouvrent sur un sourire secret devenu écarlate. Je hâte l'intromission en m'empalant sur ta hampe avec une voracité d'ogresse. Tes premiers coups de boutoir sont presque douloureux mais je n'entends plus que cette boulimie qui te veut, qui t' exige tout entier jusqu' aux tréfonds de ma chair, jusqu'à me remplir de toi avec cette démesure, cet insatiable et cet inavouable qui me rendent chienne.
" Attends.. Attends encore un peu..."
Ton étreinte se fait étau tandis que tu ralentis le mouvement de ton bassin en vue de contenir la fureur désordonnée qui me submerge.
'' Regarde, Regarde encore! "
Tes dents dessinent sur ma gorge les croissants d'une lune rougissante.
D'autorité , tes mains guident les miennes vers mon delta ombré. Tu engages mes doigts vers l'ilôt nacré qui y affleure et tu me demande de t'offrir le spectacle de leurs caresses raffinées.
Nous fixons le reflet de nos corps adoubés par le plaisir dans la fantasmagorie d'une mise en abyme de ces doubles de nous.
Nos regards se rivent à cette chimère de pluralité qui rend le plaisir exponentiel.
Nos corps ivres tanguent et chantent , accrochant des soupirs , retenant des râles sur le fil tendu de la volupté.
Juste avant l'acmé, tu t'enfonces en moi puissamment, irréversiblement et nous naufrageons
dans l' indicible et l' incommensurable...
( Elise)
L'ESSAYAGE
Je ne le cherchais pas... C' est lui qui m'a interpellée.
Depuis combien de temps m'attendait il ? Depuis combien de temps téléguidait-il mes pas menant à cette boutique improbable, perdue dans un dédale de ruelles.
Seule, une mystérieuse nécessité pouvait expliquer la chose...
Instinctivement, j'ai tourné la tête dans sa direction et je l'ai vu: là , fascinant et terriblement persuasif.
J'ai poussé la porte avec cette hâte fiévreuse des rendez-vous clandestins.
Surgie de la pénombre, une voix rauque mais chaleureuse m'a accueillie et une silhouette toute de noir vêtue s'est avancée vers moi. C'était une femme dans la fleur de l'âge, au port de tête altier et au regard de sphinx.
Sans même m'interroger sur le but de ma visite , la femme s'est dirigée vers le corset exposé en vitrine puis, se tournant vers moi, m'a dit sans ambages : « Il n'attendait que vous ! »
Un sourire ambigu flottait sur ses lèvres lorsqu'elle s'est approchée de moi en me regardant droit dans les yeux. Déjà, elle plaquait le corset contre ma poitrine, enserrait ma taille entre ses mains en jaugeant d'un oeil gourmand le rendu futur du sous vêtement une fois ajusté.
Mal à l'aise, je restais stupidement figée tant j'étais subjuguée par l'expression de son visage oscillant entre connivence féminine et réjouissance lubrique...
«Enlevez votre robe ! » : le ton autoritaire de sa voix imposait une obéissance aussi servile que prompte. A la fois intimidée et aiguillonnée par la curiosité de me découvrir ainsi harnachée,j'ai fait glisser les bretelles de ma robe et dénudé ma poitrine.
''Plus bas .. Allez ... Plus bas encore. Descendez-là cette robe !''
Agacée par mon désarroi ,la vendeuse hâta l'effeuillage en tirant fermement sur le bas de ma robe qu'elle fit descendre jusque sur mes cheveilles.
La femme se tenait accroupie face à moi, si proche que sentais son souffle chaud sur mon pubis...
Par bonheur, mon string dessinait un petit coquillage pudique calqué surmon mont de Vénus...
Désormais, j'étais livrée aux mains de la femme: des mains dont l'expertise professionnelle le disputait à une sorte de cajolerie caressante bien plus dilettante !
Je m'efforçai de dissimuler le trouble qui me gagnait : mélange détonnant entre plaisir épidermique et curiosité intellectuelle de goûter à la subtilité du toucher féminin.
L'effort que je fis alors pour cacher ces divers émois contracta si douloureusement mes muscles que mon corps me sembla devenu esclave d'invisibles tentacules.
Je m'efforçai de ne plus songer qu'à ce corset dont je m'étais entichée au premier regard et laissai faire la vendeuse.
Celle-ci enlaça mon torse et ,d'un geste assuré, positionna le corset avant d'en entreprendre l’agrafage avec une minutie particulière :ses doigts s'égaraient dans le sillon mammaire, s'immisçaient dans un balconnet , effeurant avec une lenteur démoniaque la rondeur d'un sein , puis l'aréole jusqu'à provoquer la turgescence du mamelon tandis que son regard aguicheur sollicitait le mien avec effronterie.
D'étranges frissons se mirent à cascader sur tout mon corps tandis qu'un infime tremblement fléchissait mes jambes et me tournait la tête.
Satisfaite de l'effet induit par ses attouchements, la femme se releva brusquement et passa dans mon dos...
Suivant un protocole minutieux , elle se livra à une sorte de relevé topographique corporel presque millimétré.
Ses doigts voletaient, agiles, tout le long de mon échine: donnant tour à tour de l'aisance à l'entrelacs de la poitrine, tirant sur les lacets pour comprimer la taille, accentuant la cambrure, soulignant l'amphore des hanches dans un jeu pervers de capture du galbe.
Elle semblait prendre un malin plaisir à pétrir, contraindre et sculpter cette chair enfin domptée.
Fière de son oeuvre, la vendeuse m'enlaça la taille et me conduisit vers la psyché dont l'angle d'inclinaison savamment étudié reflétait en contre plongée ma silhouette épurée, gracile et dansante à la fois.
" Vous êtes divinement irrésistible ! " me chuchota t-elle alors dans le creux de l'oreille.
Son corps tutoyait le mien dans une promiscuité trouble tandis qu'elle passait un bras alangui autour de mes épaules tout en flattant de l'autre main la rondeur réhaussée de mes fesses...
Mon coeur s'affola, ma chair faiblit et une foule de fantasmes s'empara de moi..
Surprise par toutes ces divagations sensuelles je restai écartelée entre le désir de les voir exaucées et la crainte de leur concrétation abrupte.
Je n'eus ni le temps d'apprivoiser ces éventualités contraires ni celui de choisir.
La porte de la boutique venait de s'ouvrir , livrant passage à une cliente potentielle et le sortilège fut rompu sur le champ...
(Elise)
Ellipses de silence
Ma main glisse en indiscrétion
Vers ton pays de secrètes moiteurs
Tandis que dans ma tête
Et jusqu'au creux de mes reins
L'idée de toi fait son chemin
( Elise )
Nous repartons
Laper les couleurs du vent
Sur les méandres du temps
Nous repartons
Croiser d'autres regards
Au carrefour des hasards
Nous repartons
Vers d'autres horizons
Engranger à profusion
Émotions
Douceurs
Moiteurs
Frissons
Comme autant de moissons
Ensilées pour la froide saison
Nous repartons...
Mais en nos cœurs
Vous emportons !
A très vite!
''Je ne voudrais pas crever
Avant d'avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
... Le reste avec mes yeux''
Boris Vian
Vous m'avez clouée au mur comme un papillon de nuit épinglé aux caprices de votre désir dont je sens l'ombre cascader dans mon dos, ricocher sur le rebondi de mes fesses offertes à votre concupiscence.
Accolé à mon ventre, le miroir me dépouille des ultimes pudeurs.
Dans son reflet, le compas de mes jambes écartelées par un silence bruissant que votre regard fouille à l'envi...
J'imagine déjà le bracelet de vos doigts menottant mes chevilles afin de mieux les ancrer dans cette servitude charnelle qui s'esquisse...
J'imagine la flânerie de vos mains remontant le long de mes jambes , redessinant le galbe des mollets, taquinant le creux poplité avant de dériver dans une fausse nonchalance vers l'intérieur des cuisses, là où l'épiderme se fait soie...
Mon souffle est suspendu à l'ascension de vos mains venues troubler le mystère de mon entrejambes. Mes yeux se ferment : sous mes paupières le ressac tumultueux du plaisir germé dans vos paumes.
Peu m'importe le sort que vous me réservez :
Je suis à vous
Je suis par vous !
(Elise)
( Clic droit pour photo grand format )
''Deux droites parallèles -
Depuis longtemps s'aimaient.
- Nous, toucher, disaient-elles.
Le pourrons nous jamais ?
Messieurs les géomètres
Nous parlent d'infini ;
C'est bien beau de promettre,
Mais tant de kilomètres
Ça donne le tournis !
- Si le sort vous accable,
Leur répondis-je alors,
Rapprochez-vous, que diable,
Rapprochez-vous encore !
Ma remarque opportune
Leur fut d'un grand secours :
Il n'en reste plus qu'une,
Quel beau roman d'amour ! "
Jean-Luc Moreau
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