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Bien que ne disposant pas d'une vision à 360° tels les poissons, les reptiles ou les oiseaux, homo sapiens parvient cependant à détecter une présence derrière lui sans avoir à tourner la tête.
C'est ainsi qu'il parvient à deviner la prochaine réforme fiscale que, derrière son dos, lui concocte le gouvernement et qui, pour parler familièrement, le laissera complètement à poils.
Le pays deviendra alors un immense camp de naturistes et comme on le voit, je m'entraîne à anticiper ce changement dans mon jardin en attendant de sortir dans la rue lorsque tout le monde sera logé à la même enseigne.
J"imagine qu'au début, se promener complètement nu en tout lieu et à toute heure ne sera pas chose facile, habitués que nous sommes par notre éducation à ne jamais nous dénuder en public.
Je pense cependant y parvenir.
Laissez-moi seulement le temps de me retourner...
(Marc)
'' Je t’attendais ainsi qu’on attend les navires
Dans les années de sécheresse quand le blé
Ne monte pas plus haut qu’une oreille dans l’herbe
Qui écoute apeurée la grande voix du temps …
Et pourtant c’était toi dans le clair de ma vie
Ce grand tapage matinal qui m’éveillait
Tous mes oiseaux tous mes vaisseaux tous mes pays
Ces astres ces millions d’astres qui se levaient
Tu venais de si loin derrière ton visage
Que je ne savais plus à chaque battement
Si mon cœur durerait jusqu’au temps de toi-même
Où tu serais en moi plus fort(e) que mon sang. "
René-Guy Cadou
Il est des soirs de douceur où, à l’heure du coucher, la tendresse s’invite pour nous croiser les doigts et entrelacer nos jambes comme ces vieux arbres dont les racines sont si étroitement tressées qu’elles ne sauraient se désunir de cet humus qui les nourrit.
Paupières closes, ma main dans la tienne, pareils à des enfants heureux nous glissons dans la candeur préservée de la nuit.
Il est d’autres soirs où le désir ardent supplante la douce innocence en corps à corps sulfureux.
Alors nos bouches affamées s’ouvrent en gouffres brûlants au ballet serpentin de nos langues mêlées dans des souffles ahanés où la vie agonise et exulte tour à tour.
Dans nos paumes brûlantes, germe la quête insatiable d’une chair assiégée, conquise et sublimée dans les chevauchements sauvages et fauves de nos étreintes.
Impossible de retenir ces râles de volupté lorsque ton corps appesanti adoube mes reins et ploie mon échine ondoyante à coups de boutoir …
Je ne suis plus que cette féline déchaînée qui crie sa jouissance sous la griffure et la morsure dans le confusion tumultueuse d’une jouissance compulsive. Jusqu’à ce point de non retour où mes mains s’emparent de ta pourpre virilité érigée pour la guider dans le défilé obscur de mon entrejambes jusqu’à l’entrée dévoilée de ma rouge fêlure…
Mes jambes relevées emprisonnent ton torse, mes chevilles s’arriment au creux de tes épaules et mes reins enfiévrés basculent vers ton bassin dans cet irrépressible besoin de me sentir investie, harcelée, taraudée, emplie et éclaboussée au plus profond de moi par ces milliers de soleils éclatés dont tu me fais l’offrande.
Et dans l’apaisement de nos corps repus lorsque ta caresse émue se pose là où je suis deux, tes doigts lisent alors sur mes lèvres de corail
brillant ce sourire d’ubiquité par lequel tu me rends de haut
en bas, doublement femme
( Elise)
Il est entré par effraction mais avec tant de discrétion que ni toi, ni moi ne l’avons entendu.
Puis il s’est invité au bord de la couche et, profitant de la pénombre, ce petit voyeur s’est repu en silence de nos ébats avant de se glisser en catimini entre les draps froissés…
Quel était donc ce mystérieux survenant dont les caresses de plénitude voyageaient en volupté sur nos corps subjugués ?
Je n’ai jamais vu son visage mais j’ai reconnu d’instinct l’aura enivrante de son parfum juste avant de nous endormir tous trois, étroitement enlacés...
Bien plus tard, tandis que nos rêves parallèles s'effilochaient en abordant les rives de l’éveil profilées entre nos cils , le visiteur s'était volatilisé aussi clandestinement qu’il était apparu…
Entre les replis satinés des draps la trace obsédante de son odeur et l’empreinte diaphane de sa halte au nid de nos amours.
Il n’a pas dit son nom mais je l’ai reconnu …
Je crois bien que son nom est « Bonheur » !
(Elise)
Le passé simple est sans conteste le temps le plus difficile
de la langue Française.
C'est ainsi que ce week-end...
Nous nous montrâmes
Nous jouâmes
Nous nous amusâmes
Nous nous caressâmes
Nous nous mélangeâmes
Nous jouîmes
Bref, nous nous aimâmes
En espérant vous avoir fait réviser cette conjugaison aussi
agréablement que de notre côté nous le fîmes...
Une chambre avec vue sur l’automne
La campagne indolente au crépuscule fauve
Des roses somnolant au jardin embaumé
Dans l’escarcelle de nos mains
Coule le miel des heures
La caresse du temps sur la planète bleue
Comme un trop plein d’amour qui déteint dans nos yeux
Pour nous donner à voir plus loin que l’horizon
Toute la tendresse du monde …
( Elise)
Tu as détourné la cascade de ma chevelure. Elle ricoche en vagues cuivrées sur mon épaule tandis que tes doigts jouent avec l’écume duveteuse de ma nuque.
Voici que tes lèvres glissent sournoisement dans le cou jusqu’à cette zone ingénue, juste là : sous le lobe de mon oreille. Ce point à l'invisibilité diabolique, ta bouche de sourcier l’a trouvé un jour, un peu par hasard.
Ce n'est que plus tard que tu m’as confessé combien cette découverte t’avait d’abord déconcerté pour te ravir ensuite: comment le simple contact de ta bouche en cet endroit improbable pouvait il me plonger dans un tel état de transe ?
Depuis, tu en profites et parfois tu en abuses… Assez traîtreusement d’ailleurs !
Tu sais combien je suis alors à ta merci : un seul effleurement et c’est le déclic .
Je ne suis plus que spasmes, feulements rauques et gémissements affolés.
Mais tu as appris combien il est dangereux d’agacer cette chair incontrôlable.
Alors, tu tempères, tu brodes tes baisers, tu distrais la provocation, tu flânes sur mes courbes puis tu t’égares sur mon corps tout entier en esquisses paysagées.
Ton langage épouse la douceur labiale de ce vagabondage faussement juvénile pour m’envelopper de mots tendres et fondants ; des mots un peu mièvres comme ces friandises trop sucrées qui engourdissent les papilles…
Peu à peu, je sens tes mains qui s’enfièvrent de curiosité aux anfractuosités de rencontre.
Alors, tu empaumes fermement mes hanches et tu incurves mes reins jusqu’à l’offrande provocante de mes fesses rebondies.
Et c’est comme un orage qui éclate violemment…
Des mots-éclairs zèbrent mon corps d’indécence et fouettent mon mental jusqu’à l’incandescence.
Ah… tu peux être fier, tu peux t’enorgueillir de ce mâle ascendant ainsi consacré : tu la possèdes bien ta rebelle !
Vois cette petite chienne en rut, cette petite salope qui se contorsionne, cette soumise ravie qui se délecte et en redemande…
Oui ; regarde là donc celle que tu investis sans vergogne,
Regarde la bien celle que tu baises à satiété : c’est moi !
Mon Dieu ! Quelle est donc cette jouissance abrupte qui me taraude le ventre?
De quelles profondeurs ressurgit elle, cette animalité primitive de louve hurlant à la nuit ?
Et comment vivre cet absolu d’abandon autrement qu’en se vautrant dans cette orgie de noir désir, en se roulant dans ces onomatopées de stupre et de sueur ?
Ces mots de contrebande, ces mots crus susurrés, ces invectives lâchées qui anéantissent les ultimes pudeurs ...
Oui, dits par toi , ces mots là ne me flétrissent pas et j’ose affirmer sans honte combien je les aime aussi !
Un peu plus tard,
Un peu plus hard,
A l'ombre fléchie de ces mots classés X nous naufragerons ensemble dans cette fureur échevelée
où Eros défie Thanatos…
( Elise)
MURMURES DE FEMMES : LE REGARD D'ELISE
(photo non contractuelle...
mais qui aurait pu l'être !)
J’ai senti ton étreinte se diluer lorsque d’autres lèvres de miel se sont posées sur mes seins.
D’instinct, ma peau a su dès la première seconde …
J’ai gardé les yeux fermés, écoutant ce corps furtif et subjuguant naître en moi. C’était comme l’éclosion d’une chair secrète, un autre moi encore vierge et somnolent soudain tiré d’une profonde amnésie.
Ta main est venue envelopper la mienne et tes doigts ont alors pressé un peu plus fort mes doigts.
Je n’ai pas cherché à savoir si ce langage muet était accompagnement, exhortation ou excitation.
Vraisemblablement les trois à la fois…
Enveloppée dans un voile parfumé de notes florales je me suis laissée bercer par ces caresses, apprivoiser par ce toucher subtil et cette infinie féminité venue d’ailleurs et en laquelle je me reconnaissais…
Sa bouche glissait sur ma peau avec cette flânerie voluptueuse qui prend le temps de vagabonder, de découvrir, de humer, de cueillir et de goûter.
Ses lèvres semaient ça et là un rayonnement ensoleillé creusant le plaisir et attisant un désir devenu communicatif.
Et c’était comme un rêve éveillé, une communion des sens dépassant la simple perception physique.
C’est ainsi que, tout naturellement, mes mains et ma bouche ont répondu aux gestes de cette inconnue dans la complicité ombreuse d’une alcôve de partage.
Elle me murmurait des mots, me berçait dans cette langue de Goethe que je ne connais pas
mais, d’évidence, son sourire et ses yeux parlaient de bien-être.
Dans le trouble de cette gémellité contiguë, je me découvrais autre et cette autre en moi n’oubliait ni ne reniait en rien l’immuable de cette attraction magnétique qui me ramène toujours à toi …
L’as-tu ressenti à ce moment précis?
J’ai retrouvé tes mains d’exil, tes mains de soleil, tes caresses velours et tes lèvres d’unisson tandis que, tout contre moi, Marlène renouait avec les mêmes chemins de certitude l’entraînant vers son compagnon.
Désormais, des caresses germaient dans la paume de nos hommes.
Tour à tour ou bien ensemble, ils nous en ont fait l’offrande généreuse dans un duo tactile parfaitement harmonieux.
Après ces digressions sensuelles, les couples se sont spontanément reformés pour vivre encore plus intensément les jouissances parallèles.
Bien plus tard, nous nous sommes tous retrouvés, heureux et comblés pour un moment de détente dans le jacuzzi dont les remous nous rappelaient à nous, femmes, une immersion dans la profondeur d’autres eaux …
Des baisers, des accolades, des sourires ravis et puis un ‘’Au revoir !‘’ livré
aux arcanes du destin tout comme le fût cette rencontre d’une nuit.
Reste le souvenir de ces murmures épidermiques vécus non comme un égarement mais plutôt comme un voyage agréable en cette Terra Incognita qui (j’en suis désormais convaincue) sommeille en chacun et chacune d’entre nous, et ce, en dépit de nos propres prédilections sexuelles.
('Elise )
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