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Je déteste ces jours de grisaille, de froid et de pluie qui vous ferment les yeux sur le monde et vous renversent en larmes silencieuses.
Des heures où la nostalgie s’invite sans prévenir.
Profitant traîtreusement d’un moment de fatigue, comme ça, entre vaisselle et repassage, la mélancolie suinte comme une cicatrice mal refermée.
Dans l’interstice de ces instants de répit des odeurs de pain d’épices et de fleur d’oranger m’emportent dans une dérive de doux chagrin…
Tout à coup, je n’ai plus le cœur à l’ouvrage !
L’épouse, l’amante, la maman, la ménagère s’effacent comme autant de moi pluriels en exil.
Je redeviens la petite fille qui s’enivrait de vent et de soleil sur les sentiers fleuris de l’enfance…
Alors, sans rien laisser paraître, je me réfugie entre tes bras pour déposer ma fragilité au nid de ton épaule.
Je n’ai besoin que du battement de ton cœur contre mon oreille, besoin d’écouter cette pulsation sourde dans ta poitrine qui murmure la vie comme une ancienne berceuse.
Je voudrais sentir la caresse soyeuse de tes doigts dans ma chevelure et régresser, poupée de chiffon blottie tout contre
toi.
La bambina d’autrefois est revenue me hanter : laisse- la encore un peu rêver de ballons rouges et de nuages avant qu’elle ne s’endorme
dans l’innocence légère.
Demain matin tu réveilleras la petite Princesse au bois dormant par ces baisers d'oubli
qui guérissent provisoirement de l'enfance...
(Elise)
Laisse moi respirer ton désir.
Je veux le sentir glisser vers moi, me frôler puis me subjuguer comme ta silhouette de pénombre
qui sur le mur, se fond furtivement à la mienne.
Entre les méandres d’ombre et de lumière, le mystère de toi s’insinue dans mes veines
jusqu’à mon cœur débordant de toute cette vie que tu m’offres.
C’est d’abord comme une douce fêlure qui, en prélude, désunit les doutes et dénoue les peurs.
Puis c’est comme cette brèche que tu ouvres en moi pour allumer ce brasier où roulent mes hanches
lorsque mon ventre s’étonne comme à la première fois.
Lorsque enfin ta chair vient mûrir dans la mienne
c’est aussi mon âme réfugiée tout entière en toi que tu cloues alors, ici et maintenant.
( Elise )
Je me souviens de ce Dimanche de printemps : entre les nuages ouatés, le ciel esquissait déjà le bleu de l’été et sous la foulée de nos pas, l’herbe tendre déroulait son tapis.
Il faisait doux, doux comme une promesse et nous marchions dans ce bonheur complice qui se dit en silence.
Ton bras entourait ma taille tandis que du bout des doigts, tu t’amusais à remonter le tissu de ma robe sur ma hanche.
Chacun de mes pas fragilisé succombait peu à peu sous la chaleur diffuse de ta paume.
Un peu plus tard, tu as voulu faire halte sous un arbre offrant son ombre fraîche aux pierres du sentier. Alors, dans le bruissement des feuilles, tes lèvres sont venues inaugurer sur ma bouche le printemps adolescent.
Tes mains ont fait courir haut sur mes cuisses le tissu de ma robe en vaguelettes d’écume..
L’azur a pâli sous tes caresses sculptant le bombé de mon pubis avant de se diluer complètement lorsque, écartant la frêle dentelle, tes doigts se sont immiscés dans le défilé humide de mon entrejambes.
A intervalles réguliers, tu les retirais pour les humer et les sucer comme autant de gourmandises acidulées puis ta langue prenait le relais pour remonter frayer vers ma source jaillissante.
Dans mon ventre la brûlure du désir et entre mes reins arc-boutés, des coulées d’or en fusion …
Mais toi, tu esquivais malicieusement le rendez-vous de nos corps, tu jouais en distillant à l’infini
l’accomplissement charnel.
Inexorablement, entre volupté et frustration,
tu me tuais doucement …
( Elise )
Il paraît que depuis la crise financière le rêve Américain
est en pertede vitesse. J'en ai pourtant fait un cette nuit,
étrange et pénétrant...
En ce lieu parvenu
Me croyant ni vu ni connu
Tel un ingénu
Et bien que prévenu
Je perdis toute retenue
Mais ne fus pas le bienvenu
Se balader nu
Sur la 5ème Avenue
Restant très malvenu
(Marc)
(souvenirs d'un séjour à NU-YORK)
Une saute de vent soudaine
Et une robe qui s’envole
Une bretelle qui glisse
Dessinant la courbe d’une épaule
.
Un buste qui se penche
Et l’esquisse d’une gorge entrevue
Et même à la faveur d’un banc
Une boucle de chaussure à ajuster !
Autant de visions fugaces
Autant d’indiscrétions
De bribes d'intimité
Offertes au regard d’un passant de hasard …
Elle entra dans la salle de bains et prit soin d’en fermer la porte à double tour. C’était bien la seule pièce dont depuis bien longtemps – pour ne pas dire depuis toujours –elle verrouillait l’accès…
Elle se dénuda entièrement, inclina la psyché et tira jusqu’à elle un petit escabeau où elle s’assit, une jambe posée sur la première marche en guise de repose-pied.
Et c’était chaque fois le même rituel : même angle d’inclinaison, même lumière focalisée sur son bas-ventre au premier plan.
Puis elle écarta ses cuisses lentement telle une fleur ouvrant ses pétales pour boire la première rosée du matin.
Elle protégea d’une main posée en conque les grandes lèvres tandis que de l’autre elle appliquait méticuleusement la cire ambrée à la spatule. Une coulée miel venait peu à peu mouler son delta pubien entre les rives blanches des aines.
Ces gestes de silence demeuraient inaccessibles à tout regard extérieur, interdits à toute intervention étrangère fût elle plus experte et professionnelle. Il y avait dans ces séances d’épilation intime quelque chose de sacré et de solitaire comme les chemins qui ramènent vers l’enfance.
Elle ferma les yeux sous le flot des souvenirs qui se pressaient contre ses paupières.
Elle n’était pas encore pubère mais ses seins bourgeonnaient déjà joliment comme deux promesses fruitières et quelques poils esquissaient en aura duveteuse le triangle isocèle profilé entre ses cuisses.
Elle n’avait pas encore incorporé cette zone sexuée jusqu’à ce qu’elle ‘’tombe ‘’ par un hasard inouï sur un magazine où figurait en double page la reproduction du tableau de Courbet : l’Origine du Monde.
Elle frissonnait encore en repensant à l’impact que cette rencontre visuelle avait eu alors sur elle ; elle qui ne lisait que des livres vierges d’illustrations. Seul son imaginaire d’enfant les animait de couleurs, de formes, de sons et de reliefs.
Elle n’avait jamais - ne serait-ce qu’entrevu - sa mère nue et ses parents qu’elle ressentait pourtant amoureux, ne l’avaient pas affranchie des mystères anatomiques et encore moins de leurs énigmatiques liaisons charnelles …
C’est dire la profondeur et l’amplitude du trouble qui l’avait submergée en découvrant cette toison luxuriante où s’esquissait un demi-sourire vulvaire.
Et plus que tout, il y avait cette fente qui l’interpellait, l’intriguait obsessionnellement sans qu’elle puisse encore établir une corrélation entre le pourquoi et surtout le comment occultes qui faisaient de ce sexe l’origine du monde…
La femme qu’elle était devenue sourit en se remémorant les instants de panique et de fièvre qui avaient spontanément suivi cette révélation.
Elle s’était précipitée dans ce réduit doté d’un simple lavabo qui, à l’époque, tenait lieu de cabinet de toilette.
A l’abri des passages indiscrets, munie d’un petit miroir et assise en tailleur, elle s’était livrée à une inspection avide et méthodique des méandres roses et nacrés que le tableau laissait deviner. Elle avait même osé une investigation plus approfondie en introduisant un doigt dans l’interstice clandestin avec l’espoir d’en découvrir le sésame et la fonction … en vain !
La cire avait refroidi. Elle l’ôta par petits coups secs successifs jusqu’à révéler le rebondi oblong de son sexe rosi.
La première fois, elle n’avait vu alors que l’impudeur, voire la provocation de ce sexe qui s’affichait dans une candeur virginale.
Mais la confidence ravie de son compagnon qui fantasmait secrètement cette mise à nu l’avait réconciliée avec elle-même.
Depuis, elle s’était habituée à cette parcelle intime dont elle choyait l’épiderme satiné rendu ainsi encore plus sensible aux diverses caresses.
Enfin accessible à la vue, le mystère féminin semblait somme toute bien banal…
Pourtant, elle savait qu’au-delà des apparences et dans son intériorité profonde, le sexe féminin gardait intact son secret : là même où sans cesse renaît l’Origine du monde…
(Elise)
Le Lézard bronzé (Lacerta bronzis) est une espèce de grand lézard d'environ 1m80 de long que l'on rencontre principalement à la belle saison dans le sud-est de la France. Il fréquente les milieux ouverts et ensoleillés, en particulier certaines plages du Midi, allongé au milieu de ses congénères.
A la différence d'autres espèces, sa queue ne repousse pas si un prédateur la lui arrache, d'où sa grande prudence en terrain inconnu.
Sa femelle, plus petite, se reconnaît à sa silhouette plus élancée et à sa taille mieux marquée.
Le lézard bronzé et sa compagne sont assez fréquemment sollicités par d'autres mâles ou d'autres couples de lézards et des témoins dignes de foi ont pu observer certains débordements en des lieux où règne la promiscuité. Ces comportements restent toutefois assez rares, surtout cantonnés à la période estivale, Lacerta bronzis étant, contrairement à une idée reçue, essentiellement monogame.
A noter que le Lézard bronzé fait partie des espèces protégées et qu'il convient donc, si la tentation est trop forte, de ne le caresser qu'avec beaucoup de douceur et de ne pas s'acharner à vouloir l'apprivoiser.
(Marc)
Specimen mâle adulte en train de lézarder
Comme ses ancêtres dinosaures, le Lézard bronzé
est parfaitement capable de se tenir sur ses pattes arrières.
Cliquer sur l'image pour voir la créature se retourner.
( Photo film " L'homme est une femme comme les autres" )
Par d’impudiques civilités
Et pour parfaire la parité
J’aime laisser à mes doigts
Ce tactile entregent
Sournoisement immiscé
En votre entrejambe
Car mon plaisir est aussi
Celui de vous courtiser
Et en coquine promiscuité
A satiété vous gratifier
De ces petites privautés
Dont jamais, mon Ami
Je ne me lasserai…
Comme celle de tâter
D’une main assurée
La virile fermeté
De votre mâle fessier
Puis, poussant plus avant,
D’un index quelque peu forban
En explorer à la césure
La soyeuse fêlure
Pour délicatement feuilleter
Les pétales de son œillet
Mais ce serait trop vite oublier
Combien mes mains aiment babiller
Parcourant de votre patrimoine
Tous les attributs idoines
Tournez-vous donc
Et laissez- moi
En guise de péroraison
Titiller d’autres émois
Et conjuguer d’autres saisons
En jardinant un tantinet
Du côté de votre adret
Cette autre frondaison …
(Elise)
‘’ Passé le genou où la main se creuse
Comme une semence qui germe
En soulevant un peu la terre,
Je vais vers ton ventre comme vers une ruche endormie.
Plus haut ta peau est si claire
Que les jambes en sont nues pour tout le corps
Et mon regard s'y s'use
Comme au plus tranchant d'un éclat de soleil.
Géants de la sensation,
Mes doigts vont se fermer
Sur le seul point du monde
Où se carbonisent des hauteurs entières de jour.
Et quand dans la clarté du drap,
Tu n'es plus qu'un éventail de chair,
J’ai hâte de le faire se refermer sur mon corps
Par une caresse que je jette en toi comme
Une pierre. ‘’
Lucien Becker
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